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Grèce: le fonds souverain chinois refuse de participer à l’échange de dette

Grèce: le fonds souverain chinois refuse de participer à l’échange de dette

Le fonds souverain chinois, qui détient au moins 10 milliards d’euros d’obligations d’Etat grecques, refuse de participer au plan d’échange de la dette en demandant à être traité comme un investisseur public, selon le quotidien grec Kathimerini. 

C’est également le cas des “bad banks” allemandes qui, selon le journal, exigent elles aussi d’être traitées comme la Banque centrale européenne ou le Fonds monétaire international, qui ne sont pas concernés par l’accord du 27 octobre. Kathimerini ne les nomme pas, mais il s’agit vraisemblablement des structures de défaisance externe des banques Hypo Real Estate et de WestLB, qui sont de facto sous le contrôle de l’Etat. 

La “bad bank” de Hypo Real Estate, qui s’était dit prête à participer au premier plan du 21 juillet d’échange de la dette, détient plus de 7 milliards d’euros d’obligations grecques, ce qui en fait le premier créancier d’Athènes parmi les banques allemandes. De son côté, WestLB avait quelque 1,1 milliard d’euros de titres grecs à fin juin.

 Le nouvel plan prévoit d’échanger 206 milliards d’euros de titres souverains grecs contre des nouveaux titres dont la valeur faciale aura été divisée par deux dans le but de ramener la dette publique à 120% du PIB en 2020. L’opération n’a été conçue que pour les créanciers privés, sur une base volontaire, mais selon Kathimérini, l’absence de définition claire des critères de participation risque de réduire singulièrement la portée de l’opération.

 Il faudrait aussi que les deux parties s’entendent sur les termes de l’échange, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent. Selon Kathimérini, le gouvernement grec propose trois options, en fonction de la maturité des obligations devant être échangées. Par exemple, une obligation de 100 euros, à échéance 2012-2014, s’échangerait contre deux nouvelles: l’une, d’une valeur de 30 euros et portant un coupon de 4,5%, serait émise par la Grèce pour une durée de 20 ans, l’autre, d’une valeur de 20 euros, serait émise par le FESF. 

Du point de vue des contrats, c’est le droit grec qui s’appliquerait. Plus la maturité de l’obligation initiale serait longue, plus la part du FESF serait réduite. La proposition de l’Institut international de la Finance (IFF) est, elle, unique, selon le quotidien grec: l’échange se ferait sur la base d’une obligation à 100 euros contre une nouvelle valant 50 euros portant un coupon de 8%. Le droit anglo-saxon s’appliquerait et le FESF apporterait sa garantie aux nouvelles obligations à hauteur de 30 milliards de dollars.

source afp dec11

2 réponses »

  1. Oh ! Ben quand même, échanger un chien de dix milliards de $ contre
    deux chats de 5 milliards chacun ? Je ne vois pas ce qui les dérange ?
    Les deux se mangent très bien d’ailleurs ! ARGHHHHHHH ! A.C

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