Gold et Métaux Précieux

La valeur aurifère des médailles olympiques fait débat

La valeur aurifère des médailles olympiques fait débat

Pour récompenser les meilleures performances des athlètes de cette édition des Jeux olympiques d’été de Londres 2012, les organisateurs ont tenu à marquer le coup. Si l’on se réfère au poids et au diamètre, les médailles qui sont décernées aux athlètes cette année sont les plus grandes de toute l’histoire des Jeux,soit presque le double de celles de Pékin 2008. Elles pèsent entre 375 et 400 grammes et affichent 85 millimètres de diamètre pour 7 millimètres d’épaisseur.

Leur conception est signée David Watkins, artiste réputé dans le domaine des arts décoratifs, tandis que le minerai a été fourni par le groupe Rio Tinto. Huit tonnes de métaux précieux d’une valeur de 7,3 millions de dollars ont ainsi été extraits aux Etats-Unis et en Mongolie. Les métaux non précieux utilisés comme l’étain et le zinc sont d’origine australienne. Un panel indépendant, le comité des athlètes du LOCOG (London Organising Committee of the Olympic and Paralympic Games) et la British Olympic Association se sont chargés ensemble de choisir le design le plus approprié parmi plus de cent propositions.

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Comme pour attester de l’importance qui leur est donnée et de leur valeur emblématique, les 4700 médailles étaient gardées à la Tower of London, aux cotés des joyaux de la couronne, en attendant le début des jeux. Mais, à considérer la valeur intrinsèque des médailles, ce geste relève surtout du symbole car elles n’ont absolument rien à avoir avec les bijoux de la royauté anglaise. Elles contiennent en effet très peu de métaux précieux et Forbes affirme même que les médailles d’or et les celles d’argent seraient quasi identiques. Les breloques destinées aux premiers de chaque épreuve seraient simplement des médailles d’argent recouverte d’or, en infime proportion, soit 1,34% seulement. Faux selon le site officiel des Jeux olympiques londoniens: la médaille d’or se compose de 6 grammes d’or au minimum. Conformément aux cours actuels des métaux, la médaille d’or est estimée à environ 500 dollars, la médaille d’argent à quelques 200 dollars alors que celle de bronze ne vaudrait que trois misérables dollars si sa valeur n’était pas surévaluée par la réputation et le prestige des Jeux.

Si les métaux précieux ne sont pas employés en très grandes quantités c’est pour réduire les coûts de production, vu la taille des médailles et le nombre de sports représentés (36 sports différents). Augmenter les proportions de métaux précieux aurait donc rendu plus lourdes les charges liées à la production des médailles. Les effets de la crise se feraient ils ressentir aussi à l’échelle des Jeux olympiques?

Mais, si les médailles ne sont pas faites d’or pur, elles peuvent quand même se monnayer cher. Voire très cher. L’exemple de Mark Wells le témoigne. Ce hockeyeur était membre de la sélection américaine de hockey qui avait réussi l’exploit de vaincre l’équipe soviétique lors des XIIIe Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid. Fautes de moyens, il avait dû vendre aux enchères la médaille olympique gagnée lors de cette rencontre sportive mémorable pour couvrir des frais médicaux.

Estimée à quelques 100.000 dollars, elle avait été finalement adjugée pour 310.700 dollars, principalement pour la haute valeur symbolique et la grande fierté qu’inspirait le «miracle on ice» aux Américains.

source Agefi aout12

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