Le cauchemar de chaque piscine est le nageur
Chaque année, quelque 8 milliards de kilos de plastique finissent dans nos mers et nos océans. Cela représente 23 000 kilos par minute, dont environ 80 % proviennent de la terre (par le vent et les voies navigables). Que ce soit en mer du Nord ou en Méditerranée, vous trouverez du plastique partout dans l’eau.
Nager dans de l’eau pure est-il devenu le privilège des piscines et vaut-il mieux le faire dans une piscine qu’en mer ?
En 2013, le magazine Terra-Eco avait répondu à cette question. et sa réponse n’était guère réjouissante :
“Un nageur séjournant deux heures dans une piscine excrète entre 20 et 80 millilitres d’urine et produit entre 10 centilitres et 1 litre de sueur.
Pour un chimiste, ce paquet-cadeau constitue un cocktail de carbone, d’azote et d’urée. Rien de très grave, tout se dégrade. Mais il faudra tout de même 7 grammes de chlore (dose moyenne versée par nageur) pour l’attaquer frontalement.
Pour une piscine type de 25 mètres sur 15, comptez 4 000 heures d’ouverture et 130 000 personnes et faites l’addition… avant de vomir. (…)
Les molécules de chlore vont d’abord se combiner avec la matière organique apportée par les baigneurs et tenter de l’oxyder pour l’éliminer. Cette réaction forme de nouvelles molécules appelées « chloramines ». Alors que le chlore est inodore, les chloramines, toxiques, puent. Ce sont les responsables de la mauvaise odeur qui vous saisit quand vous entrez dans le hall, serviette négligemment enroulée sur les reins. Tant que cette odeur persiste, c’est que la réaction chimique n’est pas achevée. Il reste encore de la matière à éliminer. “C’est un signe que la piscine n’a pas été désinfectée correctement. Il s’agit d’un déficit de chlore et non d’un excès, comme tout le monde l’imagine !” [explique Claude Danglot, médecin biologiste et ingénieur hydrologue].
https://www.terraeco.net/piscine-municipale-chlore-ete,50370
EN BANDE SON :
1 réponse »