Leçon tirée du COVID : certains animaux sont plus égaux que d’autres

PAR JADE · PUBLIÉ 29 DÉCEMBRE 2020 · MIS À JOUR 28 DÉCEMBRE 2020

Après avoir repris avec succès le manoir de la ferme, les animaux de la Ferme des animaux de George Orwell énoncent les sept commandements de l’animalisme :

1. Tout ce qui repose sur deux pattes est un ennemi.
2. Tout ce qui se déplace sur quatre pattes ou qui a des ailes est un ami.
3. Aucun animal ne doit porter de vêtements.
4. Aucun animal ne doit dormir dans un lit.
5. Aucun animal ne doit boire d’alcool.
6. Aucun animal ne doit tuer un autre animal.
7. Tous les animaux sont égaux.

Avec le temps, les porcs de la Ferme des animaux pervertissent les commandements, se taillent des exceptions et changent l’histoire.

“Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d’autres.”

C’est évident dans l’approche “faites ce que je dis, pas ce que je fais” des politiciens face à la pandémie de Covid-19. Vous ne devriez pas aller au restaurant ou vous réunir en famille pour célébrer une fête, mais vous pouvez vous joindre à un grand groupe dans l’un des meilleurs restaurants du monde si vous êtes le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Dans le Wall Street Journal, peu avant Thanksgiving, Jason L. Riley a cité certains des hommes politiques qui ont montré par leurs actions qu’ils sont plus égaux que le reste d’entre nous. Ordonnances de confinement, distanciation sociale et restrictions de voyage ? Ils ne sont destinés qu’à des paysans comme vous et moi. Ils ne lient pas des aristocrates comme la maire de Chicago Lori Lightfoot, la présidente de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi, le maire de Washington Muriel Bowser, le maire de Philadelphie Jim Kenney, le gouverneur de New York Andrew Cuomo et la coordinatrice de la réponse au coronavirus de la Maison Blanche Deborah Birx, qui a rejoint de nombreux membres de sa famille dans le Delaware le lendemain de Thanksgiving “pour s’occuper de l’hivernage d’une propriété avant une vente potentielle”.

Ne vous méprenez pas : je ne reproche à personne une coupe de cheveux, un bon dîner au restaurant ou un week-end en famille. Je mets en doute l’hypocrisie de se faire couper les cheveux, de sortir pour un bon repas, et de se retirer en famille tout en nous menaçant des conséquences désastreuses si nous le faisions.

Feraient-ils fi des règles s’ils croyaient vraiment à leur rhétorique ? Probablement pas. Croient-ils vraiment à leur rhétorique alarmiste ? Au Café Hayek, Donald Boudreaux ne le pense pas.

Qu’ils se croient vraiment ou non, je pense que ce qui compte vraiment ici, c’est leur attitude vis-à-vis des règles et de ceux à qui elles s’appliquent. Les aristocrates pensent vraiment, honnêtement, sincèrement qu’ils sont nos supérieurs. Ils se considèrent comme nos gardiens, comme on pourrait garder des animaux dans une ferme ou dans un zoo.

Ils défendent du bout des lèvres des idées nobles comme la liberté, la responsabilité et l’égalité, mais ils croient sincèrement qu’ils sont plus égaux que le reste d’entre nous. Leur grande gentillesse et leur position sociale élevée les protègent, par exemple, contre la présomption que le mensonge est mal (Scott Sumner l’explique ici).

Les aristocrates veulent-ils que le peuple tienne compte de leurs avertissements ? Ils devraient montrer l’exemple. Les politiciens, dirigez-les vous-mêmes. Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas, reconnaissez au moins votre principe directeur, qui semble être que certains animaux sont plus égaux que d’autres.

Traduction de The American Institute for Economic Research par Aube Digitale