Douce France

Le petit Nicolas : comptes et légendes…

LE PETIT NICOLAS…Ou l’histoire du crapaud qui espérait  encore devenir grenouille…

Tout le mode le sait : en France notre arrogance est proportionnelle a la grosseur de nos chevilles et inversement proportionnelle au volume tant espéré de notre cerveau. Ces quelques considérations économétriques faites,   que reste il donc de notre grandeur d’état ?  Eh bien justement, l’art de la talonnette, du subterfuge, du ôte toi de là que je m’y hisse, du pousse toi y que je m’y mette… Bref la subtilité de la petitesse   ramené a la raison d’état…Cependant, de la cheville enflée dans une chaussure trop petite montée sur talonnette cela n’a jamais été bon pour les articulations et a toujours nécessité très rapidement   l’adjuvant d’une béquille….Notre béquille a nous elle s’appelle tour a tour Zone  Europe de non droit, Euro qui comme Ulysse, partage du temps de pauvreté, DSK en vedette américaine, meilleure productivité par heure non travaillée, égalité des malchances… Parce que l’art de la talonnette c’est aussi l’art de l’esquive et des coup de pied au c…qui se perdent dans les stratosphère du non pouvoir…et au jeu du   lancé de godasse nous restons quand même largement les meilleurs…Notre praxis consiste donc  dans  une sorte de darwinisme social qui s’ignore ou qui ne veut pas dire son nom, ou les grands seraient poussés inexorablement à l’exil ou tout simplement réduits au silence, et ou il ne resterait plus que les petits, les tout petits…les gargouilles disneyennes  du Bossu de Notre Dame…Mais si les faits sont têtus et les données économiques  pires que  la boue qui vous colle aux pantoufles…alors même l’avocat qui plaide du fond de sa cellule élyséenne ne pourra pas toujours feindre de les ignorer…C’est pourquoi en ineffable optimiste je continue de penser qu’à la pratique de la poule au pot du marmiton l’on finira un jour en France par préférer mettre les deux pieds dans le même plat et qu’importera alors  la dimension des talonnettes !!!!

quelques exercices à connaitre pour une meilleure souplesse du pied :

EN SUIVANT PLUS D’INFOS :

 

Bosser plus et demander moins

Par BEAT KAPPELER  le temps31/1/09

 

Les Français sont mécontents de leur situation économique. Leur économie va mal, et quelques éléments fondamentaux semblent débridés. Alors, ils sortent dans la rue et s’adressent au gouvernement. C’est très juste, mais ils doivent adresser leurs griefs à un gouvernement antérieur

Les Français sont mécontents de leur situation économique. Leur économie va mal, et quelques éléments fondamentaux semblent débridés. Alors, ils sortent dans la rue et s’adressent au gouvernement. C’est très juste, mais ils doivent adresser leurs griefs à un gouvernement antérieur.

Regardons ce qui ne fonctionne pas. Les Suisses travaillent en moyenne plus de 1000 heures par an, enfants et vieillards compris. Les Français, 630 heures. Il n’est pas difficile de voir que les ménages suisses empochent beaucoup plus d’argent, que l’Etat encaisse un volume plus important de revenus tout en maintenant un taux d’imposition beaucoup plus bas et que les charges dues aux personnes inactives sont plus faciles à supporter, car celles-ci sont bien moins nombreuses. J’ai expliqué la semaine dernière pourquoi l’abaissement général et forcé des heures de travail est une erreur. Ici, je ne présente que le résultat tangible de cet exercice sur le corps vif des travailleurs, ma formule préférée: 1000 heures ou 630 heures de valeur ajoutée. La Suisse ne se trouve pas dans une relation de 1 à 8 par rapport à la France comme le laisserait entendre le nombre d’habitants, mais de 1 à 5 en termes de puissance économique, ajustée par ce rapport des heures travaillées.

Ensuite, il faut regarder les résultats tangibles de la machine d’exploitation de l’Europe latine par l’euro, que j’avais également fustigé dans ces colonnes: l’Allemagne possède des institutions et des mentalités favorables à la discipline salariale et à l’accroissement de la productivité. Un écart entre les coûts salariaux par unité produite de 15% s’est donc creusé en défaveur de la France par rapport à l’Allemagne, en dix ans. Il n’est pas étonnant, dès lors, que le bilan des échanges de la France soit passé d’un excédent de 2,6% de son produit intérieur à un déficit de 1,6% l’année passée. Les bilans extérieurs de l’Italie, de l’Espagne et de la Grèce se sont alourdis encore plus – au bénéfice spectaculaire de l’Allemagne et des pays nordiques. Pris dans la zone euro, ces pays ne peuvent plus se sauver par une dévaluation. Mais l’introduction de l’euro était un projet central des gouvernements sous Mitterrand. Les politiciens de l’époque étaient obnubilés par des propos tenant de la littérature, et non de l’économie. Ils parlaient d’unification, du projet européen, de solidarité, de souveraineté européenne contre le dollar.

Je soupçonne qu’il y a plus que cela. Grâce à l’euro, les politiciens se sont affranchis des contraintes de la dette publique, et ainsi de la contrainte de fixer des priorités dans leurs dépenses. Car pour payer les intérêts sur la dette publique, il faut ménager un excédent sur le dos des autres dépenses, autrement les dettes augmentent automatiquement. Comme l’euro diminuait les taux d’intérêt de moitié pour la France, l’Italie et la Grèce, ces Etats pouvaient financer une dette plus importante avec la même charge totale. Ils ne de vaient pas économiser. Mais après dix ans, cet avantage s’estompe. Les dettes sont grandes et les marchés obligataires demandent maintenant à ces pays des taux d’intérêt plus élevés qu’à l’Allemagne.

Au vu des faits qui sont têtus, ce n’est peut-être pas une bonne idée de toujours s’adresser au gouvernement. Il discerne mal les problèmes, il agit à court terme, il est romantique et littéraire dans ses explications. Il faut tout simplement bosser plus, demander moins et devenir plus productif. L’euro le demande, les Nordiques le font. Ou bien il faut quitter l’euro. L’économiste Pierre Leconte présente, dans son brûlot «Les faux-monnayeurs», la voie de sortie: les billets euro sont toujours signés par les banques nationales de la zone. Un pays les désigne comme sa nouvelle monnaie et c’est fait. Les conséquences seront que le cours de cette monnaie baissera, ses taux d’intérêt augmenteront, les importations se renchériront, les exportations reprendront. On gagnera sur le plein-emploi et on perdra sur ses encaisses économisées. Il faudra bosser plus. Ou être moins riches que les Allemands. Le choix est le même.

 

GUY WAGNER Banque du Luxembourg MARS 2009

 

«  Si l’euro peut donc tranquillement fêter son dixième anniversaire (en attendant son dixième anniversaire sous sa forme fiduciaire en 2012), force est de constater qu’il existe des déséquilibres grandissants à l’intérieur de la zone euro.
Le premier a trait à l’évolution des coûts salariaux. Pour mesurer la compétitivité entre pays, les économistes utilisent généralement le « coût unitaire de la main-d’œuvre ». Derrière cette expression technique se cache tout simplement l’évolution des salaires ajustée pour l’évolution de la productivité. Les statistiques de l’OCDE montrent la perte de compétitivité de l’Europe de Sud par rapport à l’Allemagne depuis 2000. Par le passé, ces pays auraient misé sur la carte de la dévaluation pour compenser leur perte de compétitivité mais ceci n’est plus possible dans l’ère euro. ( Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont par contre profité de la dépréciation de leur monnaie par rapport à l’euro depuis 2000 pour contrecarrer l’évolution de leurs coûts domestiques).

 

  

Indice du coût unitaire de la main-d’œuvre en 2007 (* 2006) (indice 100 = année 2000)

   

Allemagne

98,4

France*

112,4

Espagne

122,7

Grèce*

113,9

Italie

120,9

Portugal*

116,5

Irlande

125,3

Zone Euro

111,4

Union Européenne

116,1

Royaume-Uni

119,3

Etats-Unis*

111,2

Japon*

86,9

Brésil

97,5


Source : http://webnet.oecd.org/wbos/index.aspx

Plus grave, pour certains pays, pourrait être la perte de compétitivité enregistrée par rapport à un voisin direct, non membre de la zone euro. C’est le cas par exemple de l’Irlande par rapport au Royaume-Uni ou de la Grèce par rapport à la Turquie. La dépréciation de quelque 20 % de la livre turque par rapport à l’euro depuis octobre 2007 devrait ainsi grandement avantager l’industrie du tourisme en Turquie.

 

La perte de compétitivité enregistrée par certains pays à la suite de l’augmentation du coût unitaire de la main-d’œuvre se reflète entre autres dans l’évolution de leur balance courante. Depuis 2000, le surplus de la balance courante allemande a fortement augmenté alors que des pays comme l’Espagne ou la Grèce enregistrent des déficits croissants.

 

 

Ce manque de convergence économique pourrait à moyen terme créer un grave problème pour la zone Euro. Alors qu’une union monétaire devrait en théorie être la résultante d’une union économique, la zone euro repose sur l’idée inverse, que l’union monétaire va entraîner l’union économique. Le pacte de stabilité et de croissance adopté en 1997 visait en fait la convergence économique en imposant un certain nombre de critères que les pays de la zone euro devaient respecter notamment en matière de déficit budgétaire et de dette publique. Parmi ces critères, l’evolution des coûts salariaux fait cependant cruellement défaut. De plus, ces critères ont par la suite été assouplis sur plusieurs points et, dans la crise actuelle, leur respect passe de plus en plus à l’arrière-plan.

 

Les tendances démographiques et leur impact sur les dépenses publiques constituent un autre défi important à plus long terme pour la cohésion de la zone euro. Un récent papier de travail de la Banque centrale européenne (1) arrive à la conclusion qu’à l’exception de la Finlande, aucun pays ne peut poursuivre sa politique actuelle en matière de finances publiques mais les efforts requis dans certains pays (France, Grèce, Portugal) sont nettement plus importants que dans d’autres (Allemagne, Autriche). L’augmentation du différentiel d’intérêt entre les emprunts d’Etat de la Grèce et de l’Allemagne (le rendement de l’emprunt d’Etat à 10 ans est de 2,9% pour l’Allemagne est de 5,9% pour la Grèce) témoigne du manque de confiance du marché dans les finances publiques grecques.

 

Les déséquilibres décrits supra ne sont pas nouveaux et n’ont pas empêché l’euro d’avoir été une monnaie forte entre 2001 et 2008. Cependant l’environnement économique a profondément changé. L’Europe est en plus très durement touchée par la crise bancaire et par les problèmes de l’Europe de l’Est. Il en résulte que si les deux principales monnaies ont de sérieux problèmes, ceux de l’euro commencent seulement à être pris en compte. »

 

 

(1) European Central Bank Working Paper 994 : Fiscal sustainability and policy implications for the euro area; January 2009

 

 

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D’énormes écarts de richesse existent entre les régions de l’Union Européenne PARIS _ La richesse moyenne individuelle des habitants de l’Union européenne variait en 2006 entre 25 pour cent de la moyenne des Vingt-Sept Etats membres dans la région du Nord-Est de la Roumanie et 336 pour cent dans celle de Londres-Centre, soit un écart de plus de 1 à 13, selon une étude publiée jeudi par Eurostat. Et le niveau de vie est par exemple plus élevé dans la région de Bratislava (149 pour cent), en Slovaquie, que dans celle de Namur (82 pour cent), en Belgique. Quatre régions occupent la tête du classement des produits intérieurs bruts (PIB) régionaux par habitant: Londres-Centre (336 pour cent de la moyenne), le Grand-Duché de Luxembourg (267 pour cent), Bruxelles (233 pour cent) et Hambourg (200 pour cent), souligne l’Office statistique des communautés européennes. Mais s’il constate que le PIB par habitant d’une région sur six est supérieur à 125 pour cent de la moyenne de l’UE27 et celui d’une sur quatre inférieur à 75 pour cent, Eurostat estime que dans certaines régions, ce niveau peut être surestimé du fait des “navetteurs”, les personnes qui se déplacent entre leur région de résidence et leur région de travail. Il n’en reste pas moins que la richesse peut varier énormément entre les régions d’un même pays: ainsi pour la France, seule l’Ile-de-France (170 pour cent) se classe parmi les 41 régions au PIB par habitant supérieur à 125 pour cent de la moyenne de l’UE27, alors que le Nord-Pas de Calais se situe à 88 pour cent et que les quatre départements d’Outre-mer passent sous les 75 pour cent (Guadeloupe 68 pour cent, Martinique 74 pour cent, Guyane 49 pour cent, et Réunion 62 pour cent). Eurostat précise que sur les 41 régions (sur un total de 271) possédant un PIB par tête supérieur à 125 pour cent de la moyenne des 27, on trouve huit régions d’Allemagne, six du Royaume-Uni, cinq des Pays-Bas, quatre d’Autriche, trois d’Espagne et trois d’Italie, deux de Belgique et deux de Finlande, une de République tchèque, une du Danemark, une d’Irlande, une de Grèce, une de France, une de Slovaquie, une de Suède, et le Grand-Duché de Luxembourg. En revanche, les 20 régions affichant le plus faible PIB par habitant se situent toutes en Bulgarie, en Hongrie, en Pologne et en Roumanie. Parmi les 68 régions disposant d’un PIB par habitant inférieur à 75 pour cent de la moyenne, 15 se situent en Pologne, sept en Roumanie et en République tchèque, six en Bulgarie, six en Grèce et six en Hongrie, cinq en Italie, quatre en France (toutes étant des départements d’outre-mer) et quatre au Portugal, trois en Slovaquie, une en Espagne, une en Slovénie, à quoi s’ajoutent l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.

Nouvelles de La Presse Canadienne, 2009

 

Le partage de la valeur ajoutée entre le capital et le travail est au cœur de polémiques récurrentes en France. “La question de l’inégalité sociale reste souvent posée en termes d’opposition entre capital et travail, profits et salaires, rappelle l’économiste Arnaud Sylvain, dans une étude publiée par l’Insee, Partage de la valeur ajoutée: éléments descriptifs et comparaisons internationales. Le partage de la valeur ajoutée est considéré comme reflétant l’état du rapport de forces entre capitalistes et travailleurs et résultant d’unpur conflit redistributif.”
Les polémiques se sont nourries des évolutions heurtées du partage de la valeur ajoutée en France depuis plusieurs décennies: stabilité de la part des salaires dans les années 1960, forte croissance dans les années 1970, réduction importante dans les années 1980, avant une nouvelle stabilisation.

 

RÉPARTITION STABLE

 

 

“Après une période de relative stabilité avant le premier choc pétrolier, la part des salaires a fortement crû jusqu’au début des années 1980, rappelle Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE, les salaires ayant continué à croître aux rythmes antérieurs mais sans les gains de productivité correspondant.” La part des salaires a atteint son point culminant en 1981 (à 67,5%), avant de se réduire de dix points dans les années 1980. Certains économistes ont vu, dans cette baisse, un simple retour à la “normale” après la hausse “exceptionnelle” des années 1970.

 

D’autres ont jugé au contraire qu’on était allé au-delà de la simple correction et y ont décelé le signe d’une déformation durable en faveur du capital au détriment des salariés. Plusieurs explications ont été avancées: diminution du pouvoir de négociation des syndicats, substitution du capital au travail, apparition d’un progrès technique économe en main d’œuvre.

 

Depuis dix ans maintenant, la répartition apparaît stable, la part des profits redistribuée aux actionnaires n’ayant, contrairement aux apparences, guère augmentée. Sur longue période, le partage de la valeur ajoutée se caractérise d’ailleurs, partout dans le monde, par une grande stabilité, un tiers pour la rémunération et deux tiers pour le capital, et ce malgré les bouleversements structurels observés, avec la réduction du poids de l’agriculture, le passage à une économie de services ou la révolution des nouvelles technologies.
Les économistes estiment qu’il n’y a pas, en matière de répartition de la valeur ajoutée, d’exception française.

 

 

Pierre-Antoine Delhommai le monde 16/2/09

 

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La France championne de l’absentéisme 

 

C’est tout à fait le genre de ligne au palmarès que l’on aimerait bien rayer. Non contente de détenir le titre de championne du monde du nombre de jours de congés, la France est également la championne mondiale de l’absentéisme dans les entreprises (*), avec un taux de 4,5 %, hors congés parentaux, d’après les calculs des cabinets PricewaterhouseCoopers et Saratoga. La moyenne mondiale s’élève à 4 %.

 

« L’ampleur de l’absentéisme en France s’explique en partie par le poids de la fonction publique : les taux y sont plus élevés que dans le privé », note une étude publiée par l’association Entreprise & Personnel.

 

 

Selon cette étude, cette particularité tricolore, derrière laquelle se cachent notamment les retards et les absences non justifiées, ou encore les grèves, s’explique de différentes façons : être absent peut être un simple calcul de la part du salarié, lié à l’insatisfaction au travail, au stress, entre autres ; des conditions de travail insatisfaisantes peuvent également conduire à des absences injustifiées. Dans ce cas, la responsabilité de l’entreprise est clairement engagée.

 

Insistant bien sur le fait qu’il n’existe pas de solution idéale, une seconde étude publiée par Entreprise & Personnel dresse la liste des erreurs que les directions des ressources humaines doivent éviter pour réduire l’absentéisme dans leurs entreprises : stigmatiser les absents réguliers, se contenter d’actions coup de poing. Traiter l’absentéisme dans sa globalité serait notamment à proscrire.

 

L’étude propose de chercher des solutions au cas par cas, de manier la carotte à la place du bâton, d’impliquer l’ensemble de la ligne managériale, les chefs de département ainsi que les professionnels de santé plutôt que de confier la gestion de ce problème, dont le coût est estimé en Europe à 2 % ou 3 % du PIB, à la seule direction des ressources humaines.

 

 

(*) Nombre de jours de travail perdus par rapport au nombre total de jours disponibles

 

 La Tribune – 21/03/2009

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