Sous la protection de Superman…
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Titres d’Etat chinois en yuans sursouscrits
Les investisseurs se sont bousculés à Hong Kong pour souscrire les premiers titres d’Etat en yuans que la Chine émet hors de ses frontières continentales, demandant trois fois le volume disponible, a annoncé le ministère chinois des Finances.
La demande a atteint 18 milliards de yuans alors que la Chine n’en met en vente que pour 6 milliards (590 millions d’euros), a indiqué le ministère dans un communiqué sur son site internet à l’issue, mardi, de la période de souscription.
Début septembre, le ministère avait annoncé que Pékin lancerait pour 6 milliards de yuans de rentes sur l’Etat dans l’ancienne colonie britannique, devenue Région administrative spéciale en 1997, le 28 septembre.
Investisseurs institutionnels et individuels pouvaient souscrire pour des bons de l’Etat chinois à maturité de deux et trois ans et avec des taux de 2,25% et 2,7% respectivement.
Seuls les investisseurs institutionnels sont autorisés à souscrire pour des bons de cinq ans, à 3,3%.
Mais ils ne se verront attribuer que pour un milliard de yuans de bons, le reste allant aux investisseurs individuels, a précisé le ministère.
«Le succès de l’émission montre la pleine confiance des investisseurs de Hong Kong dans le développement sain et soutenu de l’économie et de la société» chinoises, a-t-il estimé.
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«ChiNext» qui n’ouvrira de facto que le 30 octobre permettra le développement des sociétés
nationales ayant un fort potentiel de croissance.
La Chine a lancé vendredi sa nouvelle Bourse réservée aux petites et moyennes entreprises innovantes et dynamiques, baptisée «Chi- Next» dans la métropole méridionale
de Shenzhen.
L’ouverture de ce marché a été célébrée dans un grand hôtel avec une pluie de confettis dorés sur
des panneaux lumineux figurant des panneaux de cotations sur lesquels on pouvait lire «officiellement lancé» en caractères chinois, et avec la musique du film «Superman
» en fond sonore.
Ce nouveau marché, qui n’ouvrira de facto que le 30 octobre, permettra le développement des sociétés nationales ayant un fort potentiel de croissance, notamment dans les hautes technologies, a expliqué Shang Fulin, président de la China Securities Regulatory Commission, lors de la cérémonie retransmise en direct à la télévision.
Cette Bourse «jouera un rôle important dans la stratégie nationale qui consiste à promouvoir l’innovation », a ajouté le responsable de l’autorité boursière.
Les titres de 28 start-ups, allant des entreprises de software aux équipements médicaux, seront cotés
sur ce nouveau marché de Shenzhen, ancien village de pêcheur devenu mégapole à la faveur
de 30 années d’ouverture économique, aux portes de Hong Kong, dans l’extrême sud chinois.
Au total, 188 sociétés ont déposé une demande d’introduction sur ce marché, selon M. Shang.
Envisagé il y a plus de dix ans, ce projet représente un nouveau pas dans les efforts de la Chine, 3e économie mondiale, pour développer ses marchés financiers, dans l’esprit du Nasdaq de New York.
L’instauration de ce marché vise à faciliter le développement des PME en leur rendant accessible
une source de financement qu’elles obtiennent difficilement du système bancaire.
Selon le règlement annoncé il y a quelques mois, pour être cotées sur ce second marché, les entreprises doivent notamment avoir réalisé un bénéfice net d’au moins 10 millions de yuans (1 million d’euros) sur les deux années ayant précédé leur introduction, et avoir des actifs d’au moins 20 millions de yuans.
Une autre possibilité est qu’elles aient enregistré un bénéfice net de 5 millions de yuans l’année précédente et un chiffre d’affaires d’au moins 50 millions, avec un taux de croissance depuis deux
ans d’au moins 30%.
Pariant sur le succès de ce second marché, des investisseurs craignent qu’il n’ait un impact sur les
places principales de Shanghai et Shenzhen, en détournant une part de la liquidité.
Certains redoutent aussi une nouvelle poussée de spéculation.
«Le marché des entreprises de croissance est exposé à des risques plus élevés de manipulation du
marché et de transactions erratiques et spéculatives», a concédé M. Shang.
Afin de limiter les risques, le jour de l’ouverture de ChiNext, vente et achat des actions doivent être
bloqués si la valeur chute ou augmente de plus de 80% par rapport au prix initial.