Art de la guerre monétaire et économique

WSJ : La Fed doit agir plus énergiquement

Nouvel élément à la rubrique simplement consacrée a la présentation  d’articles TRADUITS en français issus du WALL  STREET JOURNAL….Si comme moi vous appréciez un angle et un point de vue différents  sur les marchés financiers et boursiers mondiaux vous y verrez la l’occasion d’enrichir et vos connaissances, et votre suivi des marchés et je vous le souhaite aussi une manière de booster ou de protéger vos investissements…et de vous assurer une retraite complémentaire, vous en aurez besoin….

Sentant peut-être la frustration générale, les responsables de la Réserve fédérale des Etats-Unis ont semblé durcir légèrement le ton ces derniers jours en évoquant les mesures à prendre face aux groupes financiers dont la taille est si importante que le gouvernement déciderait probablement de les renflouer en cas de difficultés…

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Dans son discours de vendredi, le président de la Fed Ben Bernanke a ainsi mis davantage l’accent sur la possibilité d’imputer au secteur financier les coûts inhérents à d’éventuels sauvetages. Ses commentaires sont intervenus deux jours après que Daniel Tarullo, gouverneur de la Réserve fédérale, a préconisé d’étudier “des changements fondamentaux supplémentaires dans la structure de l’industrie financière”. Il n’a certes pas donné davantage de précisions, mais s’est néanmoins montré sceptique sur le fait de limiter la taille des banques ou d’imposer une séparation entre banques commerciales et banques d’investissement, deux idées qui ont recueilli récemment le soutien de personnalités éminentes du secteur bancaire.

La Fed ayant plaidé par le passé en faveur de changements sensés mais loin d’être exceptionnels, tels que le relèvement des exigences de fonds propres ou des pratiques de paiement moins risquées, il est bon de voir qu’elle peut aussi hausser le ton, même légèrement. Néanmoins, sa position ne vise guère mieux qu’à renforcer le statu quo en garantissant à tous que la Fed est en mesure de réglementer de très grands établissements financiers.

Mais une telle approche est complexe et dépend de la capacité des régulateurs de résister aux groupes de pression. Et le plus important est que l’argumentaire de la Fed ne met pas fin de manière décisive au soutien implicite du gouvernement aux grands établissements financiers interconnectés.

La Fed ne va pas abandonner des pouvoirs qu’elle détient de longue date en renonçant à renflouer les créanciers des établissements bancaires et les déposants non assurés, des pouvoirs qui lui permettent d’éviter des cas de paniques systémiques propres à déclencher des récessions.

Mais au vu de la taille considérable de certaines banques, ces pouvoirs ont besoin d’être restreints. La Fed ne peut plus fournir un soutien total à des institutions dont les bilans n’ont jamais été aussi élevés. Comme le dit lui-même D.Tarullo: “Le fait que les grands groupes financiers représenteront après la crise une part bien plus importante du total des actifs du secteur qu’auparavant ne peut que renforcer le malaise de ceux qui s’inquiètent du phénomène des sociétés trop grandes pour faire faillite.”

Il paraît donc clair que la seule façon de limiter à coup sûr l’aide du gouvernement aux banques est de réduire la taille de ces institutions, ou du moins de scinder leurs activités. Si la Fed ne souhaite pas s’aventurer sur ce terrain, il lui reste néanmoins une marge de manoeuvre suffisante pour continuer à consolider sa propre stratégie.

La Fed préconise la création d’une autorité de résolution chargée de déterminer si les créanciers des établissements bancaires doivent être remboursés intégralement en cas de faillite de ces institutions. A l’heure actuelle, les créanciers doutent que ce projet aboutisse, et en cas de crise, la Fed opterait probablement pour une approche mettant d’abord en avant la sécurité du système financier. Mais pour montrer que ce ne sont pas des paroles en l’air, la banque centrale pourrait révéler des détails concrets sur la façon dont les créanciers pourraient être traités par cette autorité.

Un banquier central suffisamment courageux pour se confronter au problème de la taille des institutions financières serait sans nul doute considéré comme un héros dans la mémoire collective. Alors qu’attend B.Bernanke pour enfin montrer les crocs?

Peter Eavis, The Wall Street Journal  oct09

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