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WSJ : Les provisions: bon indice pour miser sur les banques

Nouvel élément à la rubrique simplement consacrée a la présentation  d’articles TRADUITS en français issus du WALL  STREET JOURNAL….Si comme moi vous appréciez un angle et un point de vue différents  sur les marchés financiers et boursiers mondiaux vous y verrez la l’occasion d’enrichir et vos connaissances, et votre suivi des marchés et je vous le souhaite aussi une manière de booster ou de protéger vos investissements…et de vous assurer une retraite complémentaire, vous en aurez besoin….

Les valeurs bancaires se sont fortement redressées depuis le printemps, mais il reste possible de faire de bonnes affaires dans le secteur: il suffit de miser sur les établissements qui ont réellement su se protéger contre les créances douteuses, et d’éviter les autres…..

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Si une banque dispose actuellement d’une solide réserve pour se prémunir contre les pertes de crédit, il est probable que ses résultats se redresseront beaucoup plus rapidement que ceux de ses concurrentes moins bien parées.

Les provisions pour créances douteuses ont plombé les résultats des banques ces derniers temps. Au cours des douze derniers mois, ces charges ont amputé de 157 milliards de dollars les bénéfices de Bank of America, J.P. Morgan Chase, Citigroup, Wells Fargo, PNC Financial et U.S. Bancorp, soit un montant supérieur d’environ 120 milliards de dollars au montant annuel que ces banques pourraient mettre de côté dans un contexte économique normal.

Cet écart laisse attendre un redressement sensible de leurs résultats à l’avenir, avec le recul des provisions. Il n’est pas facile d’évaluer la solidité des réserves du secteur dans la mesure où les créances des banques sont comptabilisées de diverses manières, mais l’examen de plusieurs paramètres peut permettre de repérer les établissements susceptibles de réduire leurs provisions en premier.

J.P.Morgan est ainsi plutôt bien classé. Son coussin financier représente 4,74% de ses créances – ce qui la place au deuxième rang sur les six banques étudiées – et 168% de ses créances irrécouvrables – ce qui la classe en tête de liste.

La solidité des réserves dépend évidemment de l’ampleur des futures pertes. Sanford Bernstein estime que le coussin financier de J.P.Morgan représente 116% des charges qui pourraient être passées au cours des douze prochains mois, ce qui classe la banque au deuxième rang après PNC, avec 130%.

Citi est également bien placé. La banque dispose d’un coussin financier représentant 5,85% de ses créances, soit le ratio le plus élevé. Les sceptiques rétorqueront que les charges à venir pourraient rapidement entamer ses réserves, mais Bernstein estime que le coussin de Citi équivaut à 109% des charges qui seront passées sur les douze prochaines mois, ce qui place la banque au troisième rang de l’échantillon étudié.

En se basant sur le ratio réserves/charges prévues calculé par Bernstein, les deux banques les plus mal classées sont Wells Fargo, avec 104%, et Bank of America, avec 90%. La forte valorisation de l’action Wells Fargo suggère que les investisseurs ont peu d’inquiétudes concernant les réserves de la banque. C’est peut-être un tort: les créances irrécouvrables de Wells Fargo continuent à se multiplier – elles ont augmenté de 32% entre le deuxième et le troisième trimestre, contre 9% pour BofA. 

Et, curieusement, Wells Fargo a employé des termes beaucoup plus flous pour décrire l’état de ses réserves au troisième trimestre. Lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, la banque avait indiqué que ses réserves suffisaient à couvrir ses pertes estimées sur le crédit à la consommation pour une période d’environ un an, et ses pertes de crédit aux entreprises pour une période de deux ans. Au troisième trimestre, elle s’est contentée d’indiquer que ses provisions étaient adaptées aux pertes inhérentes à son portefeuille de prêts.

Si l’économie reste aussi peu dynamique, les banques vont probablement tarder à réduire leurs provisions, mais même dans ce cas, celles qui affichent les plus fortes provisions pourraient surperformer. Les investisseurs feraient bien de les garder à l’oeil.

-Peter Eavis, The Wall Street Journal oct0bre09

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