La progression des échanges commerciaux en Chine, aux Etats-Unis et en Europe confirme la reprise de l’économie mondiale.
Les exportations ont été dopées par la faiblesse du dollar et du yuan
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Les chiffres du commerce extérieur publiés cette semaine sont venus confirmer les premiers signes de reprise économique mondiale. « La reprise du commerce mondial est un élément positif même si elle reste encore sectorielle », précise Christian Parisot, économiste chez Aurel BCG.
En effet, plusieurs pays, profitant de la faiblesse de leur monnaie, ont vu leurs exportations repartir. Le premier grand bénéficiaire n’est autre que la Chine. Malgré un environnement défavorable au commerce international, le pays a réalisé 10 % des exportations mondiales, ravissant ainsi le rang de leader à l’Allemagne. Sur les onze premiers mois de 2009, le géant chinois a vendu hors de ses frontières pour 1.070 milliards de dollars de marchandises, tandis que l’Allemagne engrangeait dans le même temps 1.050 milliards de dollars. Et, selon le gouvernement chinois, les exportations devraient progresser de 17,7 % sur le mois de décembre. Le pays afficherait donc un excédent commercial de 195 milliards de dollars sur l’année 2009.
Les Etats-Unis retrouvent leur rôle de locomotive
Hormis l’exception chinoise, les principales économies ont continué à voir leur balance commerciale se dégrader. Le déficit commercial en novembre s’est élevé à 36,40 milliards de dollars outre-Atlantique, soit une hausse de 9,7 % en un mois.
Mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. « La dégradation de la balance commerciale américaine signifie aussi que le pays recommence à jouer son rôle de locomotive mondiale. C’est une très bonne chose puisqu’une part importante de la reprise repose sur les Etats-Unis », explique Christian Parisot.
En effet, cette dégradation s’est faite sous l’impulsion d’une reprise des importations. Ce qui est le signe, selon les économistes, d’une demande accrue des consommateurs et des industriels. A noter également que cette reprise des importations en novembre ne résulte pas d’une hausse de la facture énergétique, compte tenu des conditions climatiques clémentes de la période. En revanche, l’effet prix a pesé sur la dégradation du solde commercial, c’est pourquoi il ne faut pas s’emballer non plus.
Quant aux exportations, elles ont atteint un plus haut annuel, à 138,2 milliards de dollars (+ 0,9 %), dont 7,3 milliards de dollars de biens et services exportés vers la Chine, nouveau record en la matière après celui affiché en octobre.
La balance commerciale de la zone euro a suivi la même tendance mais dans de moindres proportions. En novembre, l’excédent de la balance commerciale est ressorti à 4,8 milliards d’euros, contre un chiffre révisé à 6,6 milliards en octobre. Mais il n’y a rien d’étonnant à cela. Tout d’abord, les échanges sont tirés par les produits technologiques, ce qui n’est pas le fort de l’Europe. Ensuite la demande intérieure a été davantage lissée qu’aux Etats-Unis, ce qui explique que le rebond soit moins fort.
« On constate que la reprise est globale, même si tous les pays ne progressent pas au même rythme. Dans les mois à venir, le mouvement de restockage va se diffuser à toutes les économies et porter les échanges commerciaux », conclut Christian Parisot.
source jdf janv10
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