Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

2010, année de la reprise des rachats d’actions à Wall Street ?

 Les entreprises américaines pourraient renouer avec les rachats d’actions massifs cette année si la reprise économique les incite à puiser dans leur trésorerie pour financer ce type d’opérations généralement appréciées par leurs actionnaires.

PLUS DE RACHATS EN SUIVANT :

Les rachats de titres avaient augmenté fortement dans les années d’expansion à partir de la fin 2004 avant de s’effondrer au deuxième trimestre 2008, avec le resserrement du crédit qui a incité les entreprises à conserver leurs liquidités.

De fait, après avoir atteint un plus haut de 171,95 milliards de dollars (121,5 milliards d’euros) au troisième trimestre 2007, les dépenses consacrées aux rachats d’actions par les sociétés du Standard & Poor’s 500 ont commencé à chuter, selon les données de S&P. Au troisième trimestre 2009, elles ne représentaient plus que 34,85 milliards de dollars.

Le desserrement du crédit et l’optimisme accru sur la reprise économique sont toutefois en train de se faire ressentir et les rachats d’actions ont recommencé à augmenter.

Howard Silverblatt, analyste de S&P Indices, s’attend à voir les rachats d’actions culminer au troisième trimestre si l’économie poursuit son redressement. Mais « si l’on aboutit à une reprise en W ou si le marché s’emballe, les entreprises seront plus prudentes », ajoute-t-il.

La semaine dernière, le distributeur Target a ainsi annoncé la qu’il allait reprendre son programme de rachats de titres, après l’avoir interrompu en novembre 2008, au titre d’une autorisation accordée un an plus tôt portant sur 10 milliards de dollars.

Les groupes de distribution ont d’ailleurs été parmi les premiers à reprendre ce type d’opérations.

UN REDRESSEMENT ATTENDU POUR LE TROISIEME TRIMESTRE

Gap, Walgreen, CVS Caremark et Sears Holdings ont ainsi annoncé de nouveaux plans ou l’extension projets existants dès la fin de l’année dernière.

En juin, Wal-Mart Stores, le géant mondial de la distribution, avait surpris le marché en annonçant un nouveau programme de rachats d’actions de 15 milliards de dollars.

Dans le cadre de ce type d’opérations, une entreprise réduit le nombre de ses actions en circulation en rachetant ses propres titres sur le marché. Cela peut se traduire mécaniquement par une augmentation du cours de l’action, et augmenter la valorisation de celle-ci en augmentant le ratio cours/ bénéfice.

Ce type de transaction envoie également un message de confiance au marché, l’entreprise montrant qu’elle dispose d’un bon flux de trésorerie et qu’elle estime que ses actions sont sous-évaluées.

Pour autant, ce n’est pas parce qu’une entreprise achète des titres que les investisseurs doivent forcément l’imiter, soulignent des analystes.

« Les dirigeants procèdent à des rachats d’actions pour des motifs touchant au bilan et les investisseurs les interprètent comme un signal de marché, or les deux choses peuvent être très différentes », explique Jack Ablin, responsable des investissements de Harris Private Bank.

source reuters jan10

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