Marchés Actions : Quelle est la corrélation entre les grands indices
. Les Bourses européennes sont toujours déprimées quand Wall Street évolue en baisse. L’inverse n’est hélas pas toujours vrai.
Dans un marché globalisé, l’interdépendance entre les indices est forte
PLUS/MOINS DE CORRELATION EN SUIVANT :
Les temps changent. Durant la décennie 1980-1990, les investisseurs européens démarraient leur journée en écoutant la clôture de la Bourse de Tokyo. Le pays du Soleil-Levant étant au fait de sa puissance économique. L’ouverture des Bourses européennes se faisait au rythme de Kabuto-Cho, temple des transactions nippones. Vingt ans plus tard, l’économie japonaise se débat toujours pour sortir de la longue récession des années 90. La clôture de Tokyo est désormais beaucoup moins suivie. L’influence de la place financière japonaise s’est considérablement affaiblie, pour céder la place à Wall Street.
Car c’est bien aujourd’hui la finance nord-américaine et ses trois indices phares qui mènent la danse. L’indice CAC 40 peut entamer la journée en nette hausse, si les indices américains sont attendus en baisse à l’ouverture (dans l’après-midi heure française), en raison de mauvaises statistiques économiques, le baromètre des valeurs françaises et ceux des autres places européennes lui emboîtent le pas. Les Etats-Unis font la tendance en Europe. Les disparités entre places européennes sont faibles. La zone euro monte ou baisse au son de Wall Street.
Une influence unilatérale
Le poids des indices américains sur la tendance en Europe est tel qu’à partir de 13 h 30 les traders, gérants et autres investisseurs ont les yeux rivés sur leur écran dans l’attente des premières données économiques en provenance des Etats-Unis. Quand Wall Street va mal, tout va mal. Et, paradoxalement, la réciproque n’est pas vraie…
L’influence des marchés américains sur les indices européens est assez unilatérale. Une baisse outre-Atlantique pèse immédiatement sur les indices européens, mais une forte hausse du Dow Jones ou du S&P 500 n’a pas toujours un effet d’entraînement sur les Bourses européennes. A plusieurs reprises, l’histoire nous a démontré que les indices européens pouvaient s’enfoncer dans le marasme tandis que leurs cousins américains retrouvaient le chemin de la hausse. La raison de cette décorrélation à la hausse est due aux différences fondamentales entre l’économie américaine et l’économie européenne. Les investisseurs n’hésitent pas à miser sur le cheval américain plutôt que sur l’européen.
Les pays émergents font cavalier seul
L’influence des marchés asiatiques sur les places occidentales est encore faible. Pour que l’Asie génère un mouvement de marché à l’autre bout de la planète, il faut que l’écart soit spectaculaire. Ce fut le cas en février 2007 quand les indices asiatiques avaient violemment chuté. Le recul de 10 % de l’indice Hang Seng (Hongkong) avait fait craindre un éclatement de la bulle boursière chinoise. Hormis ces événements ponctuels, l’Asie n’a pas encore une influence forte sur les indices mondiaux. La théorie du « découplage » entre marchés émergents et marchés développés a été mise à mal au plus fort de la crises car toutes les Bourses ont plongé. Aujourd’hui, elle est de nouveau d’actualité et les indices évoluent en ordre dispersé.
YANNICK ROUDAUT | JDF HEBDO | 23.10.2010 |
EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Illustration graphique de la forte corrrélation de l’ensemble des Marchés sur fond de baisse de la volatilité
Quelles sont les raisons de ce phénomène accentué de corrélation : – La montée en puissance des ETF/- Le Trading Haute Fréquence/- La Globalisation des marchés/-La crise et ses effets
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