US/Les dépenses de consommation des ménages américaines ont progressé de 0,8% par rapport au mois juin, où elles avaient reculé de 0,1%, a indiqué le département du Commerce.
Après prise en compte de l’inflation, elles ont progressé d’un mois sur l’autre pour la première fois depuis mars, et leur progression, de 0,5%, a été la plus forte relevée depuis le mois de décembre 2009, alors même que le revenu disponible réel des Américains a reculé, de 0,1%.
La consommation des ménages assure en temps normal les deux tiers environ de la croissance du produit intérieur brut des États-Unis, mais elle a considérablement faibli au premier semestre. Selon les chiffres du produit intérieur brut (PIB) publiés vendredi, la hausse de la consommation est tombée à 0,4% en rythme annualisé au printemps, son niveau le plus faible depuis la fin de la récession en juin 2009. Avec le rebond de la consommation de juillet, la croissance économique américaine – qui n’a atteint que 0,4% au premier trimestre, et 1,0% au deuxième – semble partie sur de meilleures bases au troisième.
Compte tenu des nouveaux chiffres du ministère, les économistes de la maison de courtage Nomura estiment que la consommation des ménages devrait apporter à elle seule «1,3 point de pourcentage au taux de croissance du PIB du troisième trimestre». Selon leur confrère Peter Newland, de la banque Barclays, celle-ci pourrait atteindre 2,0%, ce qui reste bien inférieur au potentiel du pays.
La confiance des consommateurs est retombée en août à son niveau le plus faible depuis novembre 2008, signe que la poursuite de la hausse de la consommation au rythme de juillet n’a rien d’acquis pour les mois à venir. De plus, la tendance de baisse des nouvelles inscriptions au chômage n’est pas encore démentie par les chiffres.
Les gains de salaires restent modestes, et le pouvoir d’achat des Américains continue d’être grignoté par une inflation au plus haut depuis la panique financière d’octobre 2008.