Art de la guerre monétaire et économique

Les temps changent et les vieilles recettes n’en font plus au sein de la calamiteuse Albion….

Les temps changent et les vieilles recettes n’en font plus au sein de la calamiteuse Albion….

Monètisant sa dette, sans Euro et avec une livre dévaluée le Royaume Uni navigue quand mème en plein marasme économique et social….

L’inflation s’est encore accélérée le mois dernier au Royaume-Uni, conformément aux attentes des économistes qui tablent désormais sur un pic de 5% à court terme, selon des statistiques officielles publiées mardi.

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,6% en août par rapport au mois précédent, leur hausse sur un an atteignant 4,5%, après 4,4% en juillet, a précisé l’Office des statistiques nationales (ONS).

L’indice des prix de détail (Retail Price Index, RPI), un indicateur élargi qui prend en compte les loyers et remboursements de crédits immobiliers, a quant à lui grimpé à 5,2% sur un an, contre 5% le mois précédent.Cet indice est très surveillé en Grande-Bretagne, car de nombreux salaires, pensions et tarifs sont indexés sur son évolution.

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Les hausses mensuelles les plus spectaculaires ont concerné l’habillement (3,7%) et l’équipement de la maison (+2%).Sur un an, ce sont les prix des transports qui ont le plus dérapé : +11,2%.

L’envolée de l’inflation confirme les pronostics de la Banque d’Angleterre, qui est censée limiter la hausse des prix à 2% sur un an mais donne actuellement la priorité aux tentatives de relance d’une économie en perte de vitesse rapide. 

Les conséquences du plan de rigueur

80000 chômeurs de plus Les fonctionnaires durement touchés.

Le nombre de chômeurs britanniques a dépassé cet été le seuil des 2,5 millions, le marché du travail ayant enregistré sa pire performance depuis deux ans après la destruction de plus de 100.000 emplois publics en raison du plan de rigueur gouvernemental.

Selon des statistiques officielles publiées hier, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est resté globalement stable à 7,9% sur les trois mois achevés en juillet. Mais le nombre de demandeurs d’emplois a augmenté de 80.000 durant cette période, une hausse jamais enregistrée depuis août 2009, lorsque le Royaume-Uni était encore en récession.

Les experts, qui s’attendaient au contraire à une légère baisse, ont été pris par surprise, estimant à l’instar de ceux de Capital Economics que «les choses vont de mal en pis sur le front de la reprise économique».

Les jeunes ont été, comme c’est le cas depuis plusieurs mois, les premières victimes de la faiblesse du marché du travail, avec plus de 70.000 chômeurs supplémentaires dans la tranche des 18-24 ans et un taux de chômage durablement installé au-dessus de la barre des 20%.

Mais un autre chiffre a encore plus retenu l’attention: en trois mois, le nombre de fonctionnaires a plongé de 111.000, la chute la plus importante depuis la publication de ce type de données en 1999, a souligné l’Office national des statistiques (ONS).

Les économistes y ont vu une conséquence directe des coupes budgétaires décidées par le gouvernement, qui commencent à toucher de plein fouet les budgets des collectivités locales. Ils ont estimé que les effets de la rigueur sur l’emploi public se faisaient sentir plus rapidement que prévu.

Alors que la croissance donne des signes de faiblesse de plus en plus marqués (+0,2% seulement au deuxième trimestre), ces chiffres devraient aussi accroître les appels à un assouplissement du plan d’austérité pour aider l’économie à créer des emplois. La montée du chômage va mettre le gouvernement du premier ministre conservateur David Cameron «sous une intense pression pour agir», a estimé Scott Corfe du centre de recherche CEBR, selon lequel une déréglementation supplémentaire du marché du travail n’est pas à exclure.

Selon une autre donnée inquiétante pour l’économie publiée simultanément, les salaires ont augmenté de 2,1% sur un an alors que l’inflation atteint 4,5%, ce qui implique une nette érosion du pouvoir d’achat des Britanniques.

Le plan de rigueur britannique est le plus sévère mis en place dans les grands pays développés depuis la crise financière.

Conflit ouvert sur les retraites britanniques

Les syndicats britanniques ont décidé hier d’entrer en conflit avec le gouvernement sur la réforme des retraites liée au plan de rigueur, en annonçant l’ouverture d’une consultation de leurs adhérents en vue de déclencher un mouvement de grève le 30 novembre.

Unison, Unite et GMB, les principaux syndicats du pays qui regroupent des millions d’adhérents, ont fait savoir qu’ils allaient demander leur avis à leurs membres sur l’opportunité d’une nouvelle grève cet automne. «Nous avons décidé à l’unanimité d’un jour d’action le 30 novembre», a précisé Brendan Barber, le secrétaire général de la confédération des syndicats britanniques, le Trade Union Congress (TUC). Il a promis «la plus importante mobilisation syndicale depuis une génération», si aucun accord avec le gouvernement n’est trouvé d’ici là.

«Nous n’avons plus le temps de débattre de l’opportunité d’une grève, la consultation de nos adhérents doit commencer tout de suite», a assuré pour sa part Brian Strutton, secrétaire national pour les services publics du syndicat GMB.Il a brandi la menace d’un conflit «long et dur» avec «des jours et des jours» de grève étalés jusqu’à l’été 2012.

Tous les salariés du secteur public sont concernés, y compris les employés des hôpitaux, les enseignants et les fonctionnaires des collectivités locales. Fin juin, une grande grève avait déjà été organisée par quatre syndicats contre la réforme des retraites, le plus grand conflit social depuis l’arrivée au pouvoir, en mai 2010, du Premier ministre conservateur David Cameron. Des milliers d’écoles étaient restées fermées et l’activité de nombreux tribunaux et centres pour l’emploi avait été perturbée.

Unison ne s’était alors pas joint au mouvement, attendant l’issue des négociations avec le pouvoir. Mais il avait menacé d’organiser à l’automne la «plus grande grève depuis 1926».

Les fonctionnaires sont très remontés contre le projet de repousser l’âge de leur retraite à 66 ans en 2020 – contre 60 ans pour la plupart actuellement – et d’augmenter leurs cotisations. D’autant qu’ils sont déjà confrontés à un gel des salaires et à la suppression d’au moins 330.000 postes d’ici à 2015 dans le cadre de la politique d’austérité draconienne du gouvernement.

Mais le mouvement de protestation contre ce plan de rigueur sans précédent est resté jusqu’à présent relativement limité.

Un porte-parole de David Cameron a jugé l’appel des syndicats «décevant» à l’heure où l’économie britannique est fragile.

Brendan Barber, le secrétaire général du TUC, a assuré que la porte restait ouverte. «Mais les ministres doivent venir à la table des négociations avec de nouvelles idées et dans un nouvel esprit pour laisser une chance de succès à ces négociations», a-t-il ajouté. Les grèves restent pour l’instant suspendues au feu vert des salariés. La législation britannique oblige en effet les syndicats à organiser une consultation avant d’appeler à cesser le travail.

Les dirigeants syndicaux ont choisi d’entamer un bras de fer avec le gouvernement sans le soutien du Labour, leur allié traditionnel, aujourd’hui dans l’opposition mais dont le leader Ed Miliband a pris ses distances avec tout appel à la grève.

Premier bilan des ventes de détail après les émeutes

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source Financial Times

 Les ventes de détail ont reculé le mois dernier en Grande-Bretagne, en raison des émeutes mais aussi des perspectives économiques moroses qui rendent les consommateurs prudents. Les ventes ont reculé de 0,2% en août en volume par rapport au mois précédent en Grande-Bretagne, selon des données publiées jeudi par l’Office des statistiques nationales (ONS). Elles ressortent stables sur un an.

«Certains magasins ont fermé plus tôt, réduisant leurs heures d’ouverture, tandis que d’autres ont été affectés directement par les émeutes», note l’office. L’ONS indique toutefois qu’il est impossible de mesurer l’impact exact de ces émeutes, qui ont embrasé plusieurs villes anglaises du 6 au 10 août.

Ce recul avait été anticipé par les analystes, qui y voient aussi une conséquence de la morosité de l’économie britannique.

«Il est évident de la faiblesse des ventes de détail est avant tout un reflet du recul du pouvoir d’achat des consommateurs, d’une confiance en berne et d’une réticence à dépenser de l’argent», note Howard Archer, du cabinet IHS Global Insight.

«Les volumes de ventes vont probablement continuer à baisser dans les mois à venir», prédit pour sa part Samuel Tombs, économiste chez Capital Economics.

«Les ventes de détail d’août fournissent une nouvelle preuve que l’inflation élevée tue tout espoir de reprise pour le commerce des centres-villes», ajoute-t-il. L’inflation s’est encore accélérée le mois dernier au Royaume-Uni, à 4,5% sur un an, érodant le pouvoir d’achat de ménages.

Malgré une livre dévaluée un déficit commercial toujours élevé

Le déficit commercial britannique est resté à un niveau élevé en juillet, à 8,9 milliards de livres, identique à celui du mois de juin, alors que les économistes tablaient sur une amélioration. En incluant les échanges de services, traditionnellement excédentaires au Royaume-Uni, le déficit est également resté stable à 4,5 milliards de livres (5,2 milliards d’euros), selon les chiffres publiés mardi par l’Office national des statistiques (ONS). Sur un mois, les exportations ont augmenté de 2% en volume, mais les importations ont fait encore mieux (+3,8%). Le gouvernement dit tabler sur les exportations pour compenser la faiblesse de la demande intérieure britannique et relancer une croissance anémiée par les coupes budgétaires. Mais la crise de la zone euro, avec laquelle le Royaume-Uni effectue près de 40% de ses échanges, contrarie fortement cette stratégie

 source agences sep11

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