Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

US : Nouveau signe positif à la reprise économique

US : Nouveau signe positif à la reprise économique

L’activité des industries manufacturières s’est accélérée aux Etats-Unis en novembre, selon l’indice des directeurs d’achats de ce secteur publié hier par l’association professionnelle ISM.

L’ISM manufacturier, a progressé de 1,9 point par rapport à octobre, pour s’établir à 52,6%, son niveau le plus haut depuis juin, alors que la prévision médiane des analystes le donnait à 51,0%, en très légère hausse par rapport à octobre.

Le secteur manufacturier est le moteur principal de la reprise économique des Etats-Unis. Selon les chiffres de l’ISM, son activité progresse sans discontinuer depuis vingt-huit mois.

Les composantes de l’indice de l’association montrent que l’amélioration de novembre a été tirée par une accélération de la production et des commandes reçues.  l’ISM indique que les embauches du secteur manufacturier ont progressé le mois dernier, mais moins rapidement qu’en octobre.

L’ISM note dans un communiqué que les commentaires des industriels interrogés pour son enquête «disent continuer de s’inquiéter de la conjoncture économique d’ensemble, des projets de réglementation publique, et de la situation financière de l’Europe». Néanmoins, ajoute l’association, ils se montrent, «quoique prudents, un peu plus optimistes qu’en octobre en ce qui concerne les mois à venir, du fait de la baisse des prix des matières premières et du bon niveau de leurs commandes nouvelles».

L’ISM manufacturier est le premier indicateur économique renseignant sur l’activité du mois écoulé aux Etats-Unis. Il est à ce titre très suivi.

Pour Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors, «on ne peut pas vraiment dire que quand le secteur manufacturier va, l’économie va, mais quand le secteur manufacturier s’en sort bien, c’est le signe annonciateur d’une activité économique forte dans son ensemble».

La hausse des dépenses de consommation bénéficie au carnet de commandes et à la production des entreprises manufacturières, et cela «devrait permettre à cette reprise de continuer face à une Europe chancelante», estime-t-il. Pour son confrère Nigel Gault, du cabinet IHS Global Insight, les chiffres de l’ISM apportent la preuve que les principaux risques pesants sur la croissance américaine sont exogènes.

«La zone euro est en train de basculer dans la récession et la Chine en train de ralentir, et ce sont de mauvaises nouvelles pour les perspectives d’exportation», note-t-il. Néanmoins, estime Nigel Gault, «si la crise de la zone euro peut être endiguée, les Etats-Unis disposent d’un élan interne suffisant pour continuer de croître».

Laisser un commentaire