Et maintenant, après l’endettement record des Etats et l’insolvabilité des banques centrales, c’est le krach boursier des marchés d’actions qui menace par Pierre Leconte
La récession économique, après avoir frappé les Etats PIIGS européens, atteint maintenant le cœur même de l’Europe (l’Allemagne) et les USA, pendant que les BRIC ralentissent fortement. La plupart des actions (en particulier celles des sociétés minières) et les marchés des matières premières (pétrole, cuivre, etc.), dont nous sommes heureusement restés à l’écart depuis quelques mois en raison de leur surévaluation évidente dans un contexte économique déflationniste marqué, sont maintenant entrés dans une phase de krach. Étant donné que les politiques monétaires laxistes des banques centrales et les politiques keynésiennes des Etats ont empêché toute croissance économique auto entretenue, en ne faisant que maintenir artificiellement en survie toutes sortes d’institutions publiques et privées (en particulier bancaires) qu’il faudra bien se résoudre à liquider puisque les Etats n’ont plus la capacité d’aller beaucoup plus loin en matière d’endettement et que les banques centrales ne peuvent plus continuer leurs interventions en matière de Quantitative Easing (ainsi que la FED de Bernanke l’a signalé cette semaine) sans tout aggraver, en particulier le risque inflationniste. A défaut de l’apport de liquidités supplémentaires massives et gratuites, les marchés d’actions et de matières premières devraient aller beaucoup plus bas. Même les manipulateurs qui traditionnellement les soutiennent -comme Goldman Sachs et d’autres- viennent de passer shorts sur les actions. Pour ce qui nous concerne nous n’y touchons pour le moment pas.
PLUS DE CONTE EN SUIVANT :
Restent les obligations, les monnaies et les métaux précieux. Les obligations sont soit à des niveaux de rémunération tellement faibles qu’ils ne couvrent pas le coût de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat (aux USA et en Allemagne par exemple), soit émises par des Etats (les PIIGS) ou des entreprises en grave perte de compétitivité qui ne pourront pas les rembourser toutes au pair avec les intérêts. Il importe donc de s’abstenir d’en acheter. Quant aux monnaies, même si la zone euro est dans sa forme actuelle vouée à éclater, il est probable que l’euro/dollar US -techniquement très survendu- ne puisse pas à court terme casser son support majeur vers 1,2280-1,23, puisque la récession s’installe des deux côtés de l’Atlantique et que l’avantage comparatif du dollar US va s’estomper. Sans compter que les USA entrent en campagne pour les élections présidentielles qu’Obama devrait perdre avec une économie aussi dégradée et un chômage de masse bien plus haut que ne le prétendent les statistiques. Donc les choses devraient se calmer du côté de la hausse du dollar US qui est en train de se retourner. Quant à l’or, et à l’argent-métal, tant qu’ils ne cassent pas tous les deux ensemble leurs plus bas récents vers 1.500 et 26 USD l’once, nous conservons les positions longues prises en juin sur ces deux métaux via l’achat d’ETF américains et suisses surtout (que l’on peut garder sans limitation de temps contrairement aux options) parce que ce sont les seuls actifs en mesure de rebondir (ainsi qu’ils viennent de le faire plusieurs fois récemment à partir des niveaux précités) puis de garder une valeur réelle, au fur et à mesure que le grand chaos économique et monétaire s’installera et que les troubles politiques et sociaux se généraliseront (puisque les peuples occidentaux -déjà frappés par le chômage de masse- n’accepteront bientôt plus de payer la facture de la faillite des Etats et des banques dont ils ne sont pas responsables).
Depuis mi 2011, les métaux précieux ont baissé parce que le dollar US est monté, ce n’est pas au moment où le dollar US se stabilise et se retourne de les vendre. Raison pour laquelle plusieurs banques suisses conservatrices sont optimistes quant à leur reprise pendant la deuxième moitié de 2012 et le début de 2013, sans compter le facteur saisonnier qui va commencer à les soutenir à partir de fin juin. Dans notre livre intitulé “Guide de l’investissement en or et autres métaux précieux” (Éditions Jean-Cyrille Godefroy) en vente sur Amazon, écrit en février 2012, nous mentionnions (page 84) que la correction baissière de l’or pouvait s’étendre à l’extrême vers 1.200-1.300 USD l’once parce que nous pensions alors que l’euro/dollar US pouvait chuter vers 1,15 (page 77). Nous sommes maintenant d’avis qu’elle ne devrait pas aller plus bas que 1.500 parce que l’euro/dollar US ne devrait pas casser 1,2280-1,23. D’autant que le ratio des actions US par rapport à l’or en USD l’once -actuellement à son maximum- devrait se retourner à la baisse et inciter les capitaux disponibles à sortir des actions pour revenir sur l’or.
SOURCE ET REMERCIEMENTS : FORUM MONETAIRE DE GENEVE
http://www.forum-monetaire.com/?p=6283
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ça a déjà été très bien expliqué sur ce blog, les marchés sont too big to fail. Surtout aux US dont les pensions de retraite en dépendent grandement.
http://leblogalupus.com/2012/05/28/ledito-du-lundi-28-mai-2012-les-marches-too-big-to-fail-par-bruno-bertez