Douce France : L’interminable chute du marché automobile
France. Le secteur a plongé de 11,3% au premier semestre. Les ventes aux particuliers ont chuté de 15%.
Les ventes ont atteint 930.320 sur les six mois écoulés, indique le CCFA dans un communiqué. Ceci correspond à un recul de 11,3% en données brutes et de 9,9% à nombre de jours ouvrables comparable par rapport à la même période de 2012.
Les ventes aux particuliers ont chuté de 15% depuis le début de l’année, selon l’Observatoire spécialisé Cetelem. Sur cette période, PSA Peugeot Citroën a glissé de 14,3% et le groupe Renault de 8,1%. Les étrangers ont encore plus souffert, au premier rang desquels les groupes Volkswagen, Ford, et General Motors avec des reculs supérieurs à 10%. Sur le seul mois de juin, où les concessionnaires organisent des journées portes ouvertes, la baisse a été moindre: -9% en données brutes et -4,4% à nombre de jours ouvrables comparable, avec 190.199 voitures particulières écoulées. Cette fois-ci, ce sont les français qui ont été les plus à la peine, avec une part de marché de 53,3%. Le numéro un PSA Peugeot Citroën a perdu 9,5% et Renault 3,6%, plombé par la contre-performance de sa marque à bas coûts Dacia (-20,2%). Ceci s’explique par le fait que le groupe ne parvienne pas à suivre la demande, explique-t-il.
Pour autant, le CCFA table sur un deuxième semestre un peu moins sinistre. «On pense qu’on est en train de s’approcher du fond», a expliqué son président Patrick Blain lors d’une conférence de presse. «Nos indicateurs permettent de confirmer (notre) prévision de -8%» sur l’année, a-t-il assuré.
Le marché automobile tomberait ainsi à son plus bas niveau depuis 1997, avec environ 1,7 million de voitures particulières vendues, après avoir déjà connu un mauvais cru en 2012. «On aura perdu 500.000 voitures depuis 2011», souligne Flavien Neuvy, de l’observatoire spécialisé Cetelem.
Après une nouvelle année qui s’annonce mauvaise, «la vraie question est de savoir si le marché peut rebondir en 2014», indique-t-il. D’autres marchés européens se portent mal comme l’Espagne, où la diminution des ventes au premier semestre s’élève à 4,9%.