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Le cheval de Troie de la Troïka : Syriza va-t-il capituler en Grèce? (Pepe Escobar)/ Le Grexit s’est déjà produit, mais l’Europe ne le sait pas/Le vrai coût de la dette grecque/ Grèce : vers un retournement des alliances
La tragédie grecque de 2015 est une mauvaise version (financière) remixée de la Guerre de Troie. Sauf qu’aujourd’hui, la nouvelle troïka, formée de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne (CE) et du Fonds monétaire international (FMI), tient le rôle de la Grèce, tandis que celle-ci est la nouvelle Troie.
Reuters/John Kolesidis
Il est clair que la BCE ne va pas y aller de main morte pour faire de la Grèce un État européen en déliquescence. Sa logique étant qu’il faut en empêcher d’autres, comme l’Espagne, et même la France dans un avenir pas si lointain, de fomenter de drôles d’idées. Ou tu rentres dans le rang de l’austérité, ou on j’t’la joue à la flamme moyenâgeuse.[L’affrontement est déjà entré dans la légende. Après que Varoufakis est resté ferme dans son refus de discuter avec la troïka… le président de l’Eurogroupe Dijsselbloem lui a glissé quelques mots à l’oreille… comme une réplique à la Pulp Fiction, genre: Je vais t’la jouer à la flamme bien moyenâgeuse, NdT]
C’était tellement prévisible que la destinée d’Athènes, de l’euro en fait, aboutirait entre les mains du président de la BCE, Mario Maître de l’UniversDraghi, pourvoyeur de la nouvelle estimation trimestrielle qui, en théorie, prévoit de donner un peu plus de temps aux pays européens ravagés par l’austérité pour poursuivre leurs réformes.
Un bref historique est nécessaire. La troïka a imposé à la Grèce un racket économique, mais c’est la population grecque qui en paie le prix. Essentiellement, la dette publique grecque est passée du privé au public lorsque la BCE et le FMI ont sauvé les banques privées (allemandes, françaises, espagnoles). La dette est évidemment montée en flèche. La troïka est intervenue, pas pour sauver la Grèce, mais pour sauver le système bancaire privé.
La BCE a acheté la dette publique des banques privées à prix fort, parce qu’elle ne peut pas acheter la dette publique directement de l’État grec. La cerise sur ce mille-feuilles, c’est que les banques privées ont trouvé les liquidités pour acheter la dette publique de la Grèce. Et auprès de qui? De la BCE, bien sûr, et ce à des taux d’intérêt ultralégers. C’est purement et simplement du vol et ce sont les voleurs qui ont établi les règles du jeu d’un bout à l’autre.
MAIS OÙ EST NOTRE ARGENT ?
Le résultat, c’est qu’Athènes est maintenant en faillite. Le ministre des Finances de la Grèce, Yanis Varoufakis, a au moins entrepris sa tournée européenne avec une proposition louable : la BCE pourrait transférer à la Grèce 1,9 milliard d’euros adossés à des obligations grecques; relever de 10 milliards d’euros le plafond du montant des obligations d’État à court terme; et ouvrir une ligne de crédit d’urgence avec les banques. Dès le départ, l’élément clé pour Varoufakis c’était d’ouvrir la voie à une renégociation du plan de sauvetage de 240 milliards d’euros de la troïka.
Les faucons de la BCE, comme le Finlandais Errki Liikanen, ont rejeté cette proposition d’un revers de main, en insistant sur le fait qu’en l’absence d’une entente globale, qui équivaudrait à une reddition de la Grèce, pas le moindre euro ne sera donné à Athènes.
Quelle corvée pour Varoufakis et le premier ministre Tsipras, que cette tournée européenne dans le rôle de mendiants suppliants faisant face à une étincelante collection de mafieux doucereux, dont le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président du Conseil européen, le va-t-en-guerre Donald Tusk.
La semaine prochaine se tiendra une réunion extraordinaire de l’Eurogroupe. Elle précédera un sommet européen le 12 février à Bruxelles, qui ne manquera pas de faire des étincelles.
BREF, C’EST MAL PARTI!
Varoufakis a essayé de garder sa contenance, en continuant de dire qu’une sortie de la zone euro serait extrêmement préjudiciable à la Grèce. Ce serait encore plus préjudiciable si Syriza abdiquait totalement en faveur des Maîtres de l’Univers néolibéraux. Cela ne ferait que prolonger indéfiniment la crise économique en Grèce et pourrait finir par amener les fascistes du parti Aube Dorée au pouvoir.
Varoufakis, lors d’une conférence de presse à Berlin avec le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble, n’a pas manqué de souligner que même en se disant d’accord avec 67% du plan en cours, il ne règle en rien le problème de la corruption et de la fraude fiscale en Grèce, qu’il n’est question que du remboursement et non de la remise sur les rails de l’économie grecque.
Pour sa part, Schaüble, c’était prévisible, a proféré une menace à peine voilée d’un avenir incertain sans programme de sauvetage. Le dorénavant célèbre nous ne sommes même pas tombés d’accord sur le désaccord de Schaüble cachait en fait une main de fer dans un gant de velours.
Rien ne laisse croire que des négociations complexes pendant au moins quelques mois suivront, au moment où Athènes tente de revoir sa façon de transiger avec la troïka. La BCE fait comme si la Grèce était condamnée. Elle laisse tomber Syriza en soutenant du même coup les fascistes d’Aube Dorée. Un exemple éloquent de la manière dont la banque centrale voit ladémocratie.
Y A QUELQU’UN POUR BOMBARDER FRANCFORT?
Finalement, nous en arrivons à ceci : sans les liquidités de la BCE (sans au moins un peu de liquide d’ici la fin du mois), la Grèce risque de revenir aux drachmes en n’ayant même pas tiré un seul coup. Ils sont pourtant des légions partout en Europe à le souhaiter. En parallèle, de Lisbonne à Rome, on murmure que si la BCE avait agi de la sorte auprès d’un pays relativement bien armé, les chars d’assaut seraient dans les rues. (Mais pour faire quoi ? Bombarder Francfort ?)
Varoufakis insiste : Nous ne capitulerons pas. Ce qui se traduit essentiellement par un défaut de paiement de la Grèce. Nous n’en sommes pas encore là pour l’instant. À très court terme, Draghi sait aussi que si la Grèce obtient une partie des liquidités qu’il lui faut à court terme, ce serait la guerre contre la Bundesbank. Mais cela n’arrivera pas, car la BCE et la Bundesbank sont des complices dans le crime.
La BCE et la Bundesbank sont arrivées de nouveau à la conclusion qu’il n’y a pas de risque de contagion, même si la Grèce quitte la zone euro. Lastratégie ne vacillera pas. On écrasera la Grèce et tout ira pour le mieux, l’économie à la terminator de la troïka pourra continuer à fouler aux pieds des pays en entier.
Méfiez-vous des Maîtres de l’Univers qui sont tout sourire. Draghi et les brutes de la BCE, tout de Zegna vêtus [marque de fringues de luxe pour hommes, NdT], auront beau nous faire leurs plus beaux sourires, ce qu’ils démontrent à nouveau de façon sans équivoque, c’est jusqu’à quel point le système des banques centrales est l’ennemi mortel de la démocratie.
Traduit par Daniel, relu par jj pour Le Saker francophone
Le Grexit s’est déjà produit, mais l’Europe ne le sait pas¨Par Eric Verhaeghe
Il n’y a pas si longtemps (trois ans à peine), ceux qui évoquaient la mort de l’euro, la sortie de l’euro, la faillite de certains Etats européens, passaient pour fous ou pour infréquentables. Nous n’étions pas nombreux à oser dire ce qui se murmurait tout bas dans les couloirs de la finance, et qu’un nombre grandissant d’experts disent tout haut aujourd’hui: des pays comme la Grèce ne pourront pas rembourser leurs dettes et se posera tôt ou tard la question de leur défaut.
Pendant tout ce temps, une sorte de tabou a régné sur cette question, jusqu’à ce qu’intervienne la rupture inévitable imposée par les tabous que l’on ne veut pas briser: une majorité parlementaire s’est dégagée, favorable à un défaut partiel de la Grèce, et à un desserrement au minimum provisoire de l’étau dans lequel la Troïka a enfermé le pays. On en pense ce qu’on en veut, mais cette issue politique était extrêmement prévisible, comme elle l’est en Espagne, et comme elle l’est en France. Prévisible ne signifie ni certaine ni inévitable. Mais… les risques sont réels et la présomption de les voir se réaliser est forte.
Il est assez fascinant de voir avec quelle obstination la cécité peut régner parmi les élites occidentales. Quelques jours après la victoire de Syriza, des esprits bienfaits continuaient à nier l’évidence: l’Europe est confrontée à une grave crise politique, consécutive à sa grande dépression économique. Je sais qu’il existe une chape de plomb qui interdit de demander officiellement: jusqu’où ira cette crise? En attendant, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’entre les affrontements armés en Ukraine et les tensions avec la Grèce, la paix qui nous était présentée comme la plus grande réalisation de l’Union Européenne est en train de vivre quelques moments difficiles.
Donc, la question est: jusqu’où ira cette crise? Là encore, les chiens de garde de nos régimes décadents aboient une sorte de « circulez, il n’y a rien à voir ». Un Moscovici a expliqué depuis le début que l’arrivée de Syriza ne comportait aucun danger de crise systémique pour l’Union. Il fait partie de ces gens qu’il faut toujours écouter à l’envers: quand il vous assure qu’un événement ne peut pas se produire, c’est qu’il est déjà dans les tuyaux. La réunion de l’Eurogroupe demain en est la preuve: les pays européens se réunissent en urgence pour forcer Athènes à respecter des engagements contre lesquels Syriza a été élu. Jamais les problèmes d’un Etat membre de l’Union n’avaient été traités autour d’un tel rapport de force, aussi frontal, aussi binaire: soit la Grèce se soumet, soit elle se démet.
L’Europe ne veut pas se l’avouer, mais le Grexit est d’ores et déjà consommé. Même si la Grèce reste dans l’Europe, ce ne sera pas par amour, mais par raison et par obligation. Même si la monnaie unique reste une valeur d’usage en Grèce, le message qui est passé au peuple grec a tué l’idée européenne: vous n’avez plus le choix, vous devez rester dans une organisation qui ne vous aime guère, qui vous méprise et qui attend juste de vous que vous payiez vos dettes.
Il existe au fond deux formes de Grexit: celui qui formalise la sortie de la monnaie unique, et celui qui, sans le dire clairement, prend la forme d’un désamour envers l’Union. Ce dernier Grexit-là est consommé…
Une annulation de la dette grecque serait beaucoup moins coûteuse pour la France qu’envisagé par nombre de commentateurs. par André Grjebine, directeur de recherche à Sciences Po, Centre d’Etudes et de Recherches Internationales
La Grèce est incontestablement le mauvais élève de la zone euro, affligé d’un Etat inefficace et corrompu et d’une économie en perdition. La priorité doit donc être d’aider la Grèce à restaurer – ou plutôt à instaurer – un véritable Etat. Faute de quoi, l’aide accordée se perd dans les circuits administratifs, à moins qu’elle ne soit détournée par la corruption. La politique d’austérité imposée par la troïka n’a pas répondu à cette exigence. Elle n’a fait qu’appauvrir les pauvres et la classe moyenne (les dépenses de santé et d’éducation ont ainsi été réduites) sans s’attaquer à la corruption et en renforçant la désorganisation généralisée du pays. De surcroît, elle a rendu plus problématique encore le remboursement des dettes. A endettement public constant, la baisse du PIB accroit, en effet, automatiquement le rapport dette/PIB. Il est curieux d’obliger un pays se trouvant dans un tel état de décrépitude d’avoir un large excédent budgétaire primaire (hors paiement de la dette).
Les opinions publiques seraient opposées à des efforts en faveur de la Grèce
L’objection généralement opposée à un relâchement de l’austérité est qu’après les mesures déjà prises en 2012, les opinions publiques européennes ne sont pas disposées à faire de nouveaux efforts en faveur de la Grèce. Tout d’abord, le gouvernement grec ne demande pas aujourd’hui une annulation de la dette, mais d’une part de transformer les emprunts auprès de la BCE en emprunts perpétuels. L’État grec continuerait à payer des intérêts, mais n’aurait plus à rembourser le capital. D’autre part, les prêts accordés par l’Union Européenne seraient indexés sur la croissance c’est-à-dire que les paiements seraient réduits quand la croissance est faible et augmentés quand elle est forte. Dans cet esprit, on pourrait également imaginer que les prêts ne soient remboursables qu’à partir d’un certain niveau de croissance, celui à partir duquel celle-ci deviendrait créatrice d’emplois.
Dans l’hypothèse d’un défaut de paiement de l’État grec…
Mais, supposons même une annulation partielle de la dette grecque, voire un défaut de paiement de l’État grec. Cela signifiera-t-il que chaque Français devra débourser 700 ou 800 euros d’impôts supplémentaires comme on l’entend dire ici ou là ? A cela, Matthieu Pigasse, directeur général de la banque Lazard en France, missionné pour conseiller le gouvernement grec, répond que l’impact d’une telle mesure serait « quasi nul » (cf l’article paru dans La Tribune“une annulation de la dette grecque n’aurait pas d’effet sur les impôts en France”. Les prêts bilatéraux accordés par les États membres (52,9 milliards) à la Grèce ont été financés par des emprunts du Trésor public de chacun d’eux.
En France et il en est de même ailleurs, quand des emprunts contractés par l’État viennent à échéance, l’Agence France Trésor emprunte de nouveau sur le marché pour les rembourser. L’État étant assuré de la pérennité, ce processus n’a pas de limite temporelle, un emprunt prenant le relais d’un autre. Les contribuables ne voient donc jamais leurs impôts augmenter pour ce motif. Il en serait de même dans le cas envisagé. Seule la perte de recettes résultant de la cessation des intérêts versés par l’État grec pèsera sur notre solde budgétaire. Il faudra compter à la longue sur l’inflation pour effacer cette charge supplémentaire.
La BCE pourrait couvrir ses pertes
En ce qui concerne, les créances détenues sur la Grèce par la BCE et l’Eurosystème (27 milliards), la BCE, seule émettrice de la monnaie ayant cours légal, pourrait couvrir elle-même ses pertes. En supposant que, pour des raisons juridiques, elle demande aux banques centrales nationales (BCN) de la refinancer, celles-ci se retourneront vers leur Trésor public qui émettra, pour ce faire, des titres publics. En fin de compte, ceux-ci pourront être rachetés sur le marché secondaire par la BCE. On en reviendra donc au cas envisagé précédemment. Il en sera de même pour le Fonds européen de stabilité financière (141,8 milliards) auxquels les règles de la zone euro interdisent de se refinancer directement auprès de la BCE.
Une annulation moins coûteuse qu’annoncé
Les deux positions extrêmes évoquées ci-dessus -un coût de plus de 700 euros par français ou un impact quasi nul – paraissent exagérées dans un sens ou dans l’autre. Les 42 milliards (prêt bilatéral, part de la France dans les prêts accordés par l’Eurozone) que la France ne va pas récupérer auraient pu être dépensés d’une autre manière ou se solder par une réduction de notre déficit budgétaire. Mais, l’évolution structurelle de notre solde budgétaire ne serait pas modifiée. Le rebond exceptionnel du déficit budgétaire ne devrait donc pas être comptabilisé par les autorités de Bruxelles dans leur calcul du ratio dette/PIB. En revanche, la diminution de notre endettement public, qui se serait produite dans l’hypothèse d’un remboursement de la dette grecque, n’aura pas lieu. Sans être négligeable, une annulation partielle (ou totale) de la dette grecque serait donc moins coûteuse pour les contribuables que les chiffres alarmistes généralement avancés.
En cas d’échec ce Syriza, le risque d’une coalition d’extrême droite
En revanche, un échec du gouvernement Syriza – quasi certain si les européens ne lui viennent pas en aide – risque d’amener au pouvoir une coalition anti-européenne d’extrême-droite formée du parti néo-nazi Aube Dorée et du parti populiste, Grecs indépendants, ce dernier participant déjà au gouvernement actuel. Une sortie de la Grèce de la zone euro et sans doute de l’Union Européenne susciterait le doute sur la stabilité de la zone euro, mais surtout elle montrerait qu’il s’agit d’une option réellement envisageable, au risque d’encourager d’autres Etats à suivre cet exemple. L’Union Européenne doit donc tout faire pour éviter de courir ces risques.
André Grjebine, Directeur de recherche à Sciences Po, Centre d’Etudes et de Recherches Internationales. Récemment publié : « la dette publique et comment s’en débarrasser » (PUF, 15/1/2015)
L’idée de Varoufakis est élémentaire : si la Grèce renoue avec une croissance vigoureuse, elle peut rembourser ses dettes plus rapidement. Si, en revanche, sa croissance stagne, elle peut réduire ses remboursements, et éventuellement, les suspendre momentanément.
De cette manière, le gouvernement grec n’est pas incité à se défiler de ses responsabilités ; si le gouvernement du Premier ministre grec Alexis Tsipras veut rester aux commandes, il doit assurer la prospérité économique du pays.
L’idée de conditionner les remboursements d’une dette avec un niveau de croissance n’est pas nouvelle. Récemment, les banques centrales du Canada et du Royaume-Uni ont émis des propositions similaires. En 1946, l’économiste américain John Maynard Keynes avait négocié un prêt au bénéfice de la Grande-Bretagne qui prévoyait la suspension des paiements d’intérêts annuels lorsque les recettes en devises du pays tombaient en deçà d’un certain seuil.
Cependant, on ne peut pas dire que les quelques pays qui l’ont mise en pratique se soient distingués pour leur probité économique. L’Argentine a forcé ses créanciers à souscrire des bons de souscription liés à son PIB lorsqu’elle a restructuré sa dette en 2005. La Grèce elle-même a exploité ce concept en 2012 lors de la restructuration de sa dette et de l’échange de dette volontaire (PSI, pour Private Sector Involvement) qui y était assorti.
Pour Brett House, cette solution devrait se généraliser à l’avenir pour de nombreux pays, et notamment les 50 plus pauvres qui ne parviennent pas à attirer les capitaux étrangers, et les pays émergents qui dépendent largement de leurs importations de matières premières.
La suspension momentanée des remboursements de dette lors des années difficiles induite par cette technique financière permettrait d’éviter les situations de défaut, les négociations pénibles associées aux restructurations de dettes, ainsi que le recours éventuel à des tribunaux en cas de litige.
Néanmoins, dans le cas de la Grèce, il y a des raisons de se montrer sceptique : le pays est champion du trucage de ses comptes. En 2011, Andreas Giorgiou, le responsable de l’agence statistique de la Grèce, a été emprisonné pour avoir gonflé l’importance de la crise fiscale grecque et d’avoir agi contre les intérêts grecs nationaux. Pour pouvoir adopter les obligations indexées sur la croissance économique, le pays devra donc accepter la présence d’économistes sur son sol pour vérifier la véracité des données statistiques qu’il pourrait fournir.
Les négociations entre l’Europe et la Grèce ne mènent à rien
PAR AUDREY DUPERRON · 12 FÉVR. 2015 Express.be
La première tentative pour trouver un accord avec le gouvernement grec a échoué. Après six heures de négociations, aucune des deux parties n’est parvenue à se mettre d’accord, même sur la poursuite de ces négociations. Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, qui préside l’Eurogroupe, composé des ministres des Finances de la zone euro, a dit qu’il avait espéré au moins être en mesure d’élaborer une proposition pour de nouvelles négociations, mais qu’aucune autre session de négociations n’avait été programmée à l’issue de la rencontre. Les Grecs ont jusqu’à lundi pour demander une prolongation du programme d’urgence actuel, mais ils ne sont pas déterminés à le faire.
« Nous avons essayé de travailler sur une feuille de route pour les prochains jours, malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus. Est-ce que quelqu’un va commencer à travailler à Athènes, ou ailleurs ? Pas entre maintenant et lundi, parce que nous avons besoin de partager des bases communes pour aller de l’avant », a déclaré le Néerlandais.
A la suite de la réunion, Varoufakis a tenté de minimiser l’échec, et dans une brève déclaration, il a indiqué qu’il pensait encore pouvoir trouver un accord lundi prochain. Il a souligné qu’il avait bénéficié d’un « accueil chaleureux », que les débats avaient été « constructifs » et « fascinants », qu’il avait été heureux « d’avoir l’opportunité d’exposer notre vision ».
Tsipras tente de rallier Chypre à sa cause pour contraindre l’Europe a payé sa dette. Alors qu’il bénéficie du soutien officiel de la présidence de Barack Obama, le premier ministre d’extrême-gauche grec entend faire monter les enchères en agitant la perspective d’une coopération militaire et énergétique entre la Grèce, la Russie, Chypre et la Turquie. C’est une des conclusions que l’on peut tirer suite au repositionnement spectaculaire de l’île – occupée pour moitié par la Turquie – vis-à-vis de Moscou à qui elle offre une base aérienne sur son territoire (…)En plus de cette base aérienne, Nicosi a annoncé vouloir offrir une base navale à la flotte russe sur son territoire.Une telle base pour la Russie serait d’autant plus précieuse qu’elle se situerait en face de son port en eaux profondes syrien. Moscou pourrait, le cas échéant, s’en servir pour soutenir Bashar Al Assad. En outre, avec la sécurisation de la Crimée l’année dernière, la Russie prendrait fermement pied dans l’Ouest de la Méditerranée, un objectif stratégique séculaire de Moscou.Un tel mouvement traduit la volonté de la part de l’armée grecque – qui échappe totalement à Tsipras – d’assurer la sécurité de la partie grecque de l’île en obtenant la protection de Moscou face à la Turquie.Partenariat énergétique grec, russe et turcCette annonce est à associer avec le récent déplacement de Tsipras à Chypre, où ce dernier a rencontré pour la première fois des représentants turcs occupant la moitié nord de l’île. Il a souligné la volonté de parvenir à une solution commune pour l’exploitation commune des ressources de gaz et de pétrole au large de l’île (source).Le premier ministre grec a en outre déclaré vouloir faire de son pays un point de balance entre Moscou et Bruxelles :“Chypre et la Grèce peuvent être des ponts de paix et de coopération entre la Russie et l’Union européenne”, a aussi assuré M. Tsipras. Il a appelé à une “prise de position coordonnée” avec son homologue chypriote, opposé comme lui à de nouvelles sanction européennes contre la Russie.Chypre a reçu ces vingt dernières années près de 30 milliards de dollars en provenance de Russie, l’île étant la base utilisée par l’oligarchie russe pour le blanchiment d’argent (source). Elle est largement dépendante des investissements du pays, tout comme la Grèce pour les nombreux touristes de Russie qu’elle reçoit.Guerre pour le contrôle de l’approvisionnement énergétique de l’EuropeCette volonté de nouer un partenariat énergétique entre Grecs et Turcs à Chypre rejoint celui que veut nouer Athènes avec Ankara relativement au projet de gazoduc russe devant remplacer le projet “South Stream”.
La Russie a en effet signé un contrat gazier stratégique avec la Turquie visant d’abord à contourner l’Ukraine puis à offrir une compensation au gouvernement turc en échange d’un changement de politique vis-à-vis de la Syrie.
La Turquie voulait jusque là acheminer le gaz du Qatar et d’autres pays du Golfe Persique sur son territoire avant de le faire transiter vers l’Europe. En coordination avec Washington, la Turquie devait jouer un rôle crucial dans l’alternative au gaz russe dont dépend l’UE et singulièrement l’Allemagne. Ce projet se heurtait à celui de Téhéran qui entend acheminer vers la Méditerranée son propre gaz.
Ces deux projets concurrents – iranien et américano-turc – présupposent de contrôler la Syrie où doivent passer les gazoducs. Pour les USA il s’agissait de contrôler l’approvisionnement en énergie de l’Europe d’une part et d’affaiblir l’influence russe sur le Vieux Continent en réduisant la dépendance allemande au gaz sibérien d’autre part.
Au surplus, les Etats-Unis entendent fournir l’Europe en gaz de schiste et un terminal est en construction en Ukraine même, pour rendre Kiev moins dépendant de la Russie.
Alternative stratégique
Signalons que parmi les dettes largement souscrites par Athènes jusqu’à récemment, figurent des achats massifs d’armes conventionnelles, de fabrication US, à destination de ses forces armées. La Grèce, en pleine crise, était le troisième importateur de ce type d’armes après la Chine et l’Inde en 2011. Un tel surarmement au plus fort de la crise anticipait une attaque turque.
Il faut rappeler que Tsipras et Syriza ne contrôlent pas l’armée grecque, celle-ci étant représentée au gouvernement par le parti “Grecs Indépendants” et son ministre de la Défense Pannos Kammenos. Le gouvernement actuel repose sur une alliance entre le seul pilier fonctionnant encore dans le pays, les forces armées, et le parti d’extrême-gauche majoritaire. Syriza a donc du accepter ce qui peut être un plan de l’état-major grec visant à offrir des garanties à Athènes en cas de crise.
Cela peut signifier une anticipation de la part d’Athènes, de la fragilisation de la position grecque dans l’UE, l’OTAN si elle quitte l’eurozone. La Grèce dispose de peu de garantie en cas de crise avec la Turquie, la crise ukrainienne a démontré que les USA sont pour l’essentiel impuissants à empêcher la Russie d’envahir des pays tiers. Si la Grèce quitte l’eurozone, Chypre suivra et Bruxelles n’accordera plus à ces deux pays d’importance stratégique.
Le pacte énergétique et militaire entre la Grèce et la Russie, incluant la Turquie, peut être un moyen pour les Grecs de “neutraliser” la menace turque en cas d’abandon du pays par Berlin, l’UE et incidemment, par l’OTAN sur fond de démonétisation de la crédibilité américaine.
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Nouveau blog , nouvelle année, nouveau cycle ,nouvelle action…croix de bois, croix de fer, si nous mentons, nous allons en enfer...le regard est hagard mais l’écriture aussi…courte et acérée et souvent trop alambiquée, pressée par le temps, empressée d’embrasser l’actualité économique et financière…orthographe approximative….pensée sms pour une mise en lumière, un simple coup de projecteur sur un théâtre d’ombres financières témoins de nos passions et de nos désirs les plus obscurs…magnéto Serge et bienvenue donc à bord du radeau médusé: Capitaine "Devil"Virtual Lupus est à la barre du 1er site garanti 100% porno financier...parce qu'ici si on ne vous cache rien, on ne vous dit parfois, pas grand chose non plus....enfin en apparence....seulement en apparence...
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« Depuis que le Président Nixon a rompu le lien final entre le dollar et l’or, aucune monnaie majeure pour la première fois dans l’histoire n’a de connexion avec une commodity ». Milton Friedman, 1991.
« Il n’y a pas de moyen plus subtil et plus sûr de détruire les bases de la société que de débaucher la monnaie ». John Maynard Keynes,1920.
« Le papier monnaie sans ancrage s’est régulièrement avéré une malédiction pour le pays qui l’a employé ». Irving Fisher, 1921.
« Il y a de bonnes raisons de croire que la nature de la monnaie n’est pas vraiment comprise ». John Law, 1720.
« Nous pensons que si vous sapez les bases de la monnaie, vous sapez aussi les bases de l’économie. La difficulté est de définir quelle est la part de la structure de liquidités qui correspond à de la vraie monnaie » ; « la monnaie, je ne sais plus très bien ce que c’est ». Alan Greenspan, 2000.
« La liquidité, l’abondance monétaire, c’est quand on croit que l’on va vendre plus cher que l’on a acheté ». D. Kohn, 2003.
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