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Elections US : Optimisme après le choix de Trump Par Bruno Bertez

Optimisme après le choix de Trump

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Signification pour l’ordre économique mondial du choix de Trump.

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Ne boudons pas notre plaisir, surtout pas. De la même façon que le Brexit a été une grande victoire, celle du populiste Trump en est une. Vous savez que nous soutenons le populisme. C’est la seule alternative. Nous le soutenons non par ce que nous adhérons aux thèses populistes, mais parce que les leaders populistes sont les seuls à être capables de trouver les mots, les élans qui autrement sont dispersés et stériles.  Ils  sont seuls capables de catalyser les forces de résistance  à la dérive globaliste, de résistance  au laminage des classes moyennes, de résistance aux Atlantistes et aux fauteurs  de guerre. Peur être même seront ils capables de briser l’emprise du  quarteron de monopoleurs que constituent les banquiers centraux.

Notre sentiment dominant est l’optimisme : on est allé trop loin dans certaines voies, on est allé trop vite  dans d ‘autres. Le peuple a donné un grand coup de frein et c’est salutaire. C’est ce que les uns perçoivent comme un mal pour un bien ; le retour au peuple, est une nécessité de l’histoire.

Le choix de Trump est le moyen par lequel le Système corrige ses erreurs et ses excès antérieurs. Et cela n’a rien à voir avec Trump, ses qualités ou ses défauts.

Par BrunoBertez.com Le 9 Novembre 2016

Les commentateurs ont tendance à être normatifs, à porter des jugements :

  • -ils sont pour ou contre
  • -ils jugent que c’est catastrophique ou positif
  • -Ils se laissent submerger par l’émotion, ils ont du mal à encaisser la surprise, à l’image de ce qui s’est passé lors des résultats du Brexit.

Des excès verbaux ont été commis au cours de la campagne, même dans les plus hautes sphères. Ceci ne facilite pas le jugement.

Certains sont allés jusqu’à insulter Trump et ses électeurs les désignant comme « déplorables ».

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Tout ceci est important car cela va handicaper les premiers mois de la nouvelle Présidence.

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Beaucoup ont manqué de retenue. Disons que ce n’était pas très habile, mais que cela fait partie du combat politique : les campagnes électorales sont maintenant globales, mondiales, tout le monde se croit autorisé à donner son avis. Au lieu d’observer, de commenter et d’analyser, on prend parti. Pire, on se défoule.

C’est ce qui explique l’ampleur des chocs lorsque l’inattendu et le non souhaité se produisent.

On l’a constaté pour des consultations suisses en son temps, on l’a fait pour le Brexit, on le fera pour les Présidentielles françaises.

La sagesse impose de raison garder et pour cela il faut mettre tout cela dans un contexte, dans une continuité, dans une phase historique.

Cette phase historique, c’est la période 2008-2016 ;

C’est la grande crise financière, suivie de la grande récession, suivie de la non reprise économique que certains caractérisent comme l’annonce d’une longue période de stagnation voire de dépression.

L’histoire de la crise financière c’est l’histoire d’un triple échec des politiques mises en place : ces politiques ont été essentiellement monétaires et financières, articulées autour d’un seul véritable objectif : prolonger le cycle du crédit, continuer à faire boire l’âne, repousser les échéances . Le coût a été colossal, les résultats minces.

Ces politiques on le sait, les élites le savent depuis 2014, ont échoué. Elles examinent en secret les nouvelles voies qui pourraient être explorées. On constate :

  • -l’impossibilité de renouer avec les tendances anciennes de croissance économique, érosion des niveaux de vie, fragilité et insécurité.
  • -l’impossibilité de maintenir le consensus social et politique en raison de l’aggravation des inégalités et de la surdité, voire l’arrogance des élites.
  • -la prise de conscience par les citoyens, par les masses populaires du fait que la mondialisation, la globalisation ne leur ont pas bénéficié, prise de conscience du fait qu’ils étaient laissés derrière, « left behind » comme on dit aux USA.

Il faut ajouter, bien que ceci soit plus récent, que les peuples ont pris conscience du lien qu’il y avait entre la crise, l’échec des remèdes et l’accroissement des tensions politiques, sociales et géopolitiques.

C’est depuis 2013 :  la fin de la concertation mondiale, la fin des grandes messes internationales les G ceci et les G cela , le retour à l’unilatéralisme, le chacun pour soi, l’exclusion de la Russie et la multiplication des guerres régionales. La menace de confrontation mondiale.

Tout cela est lié, de façon complexe, mais le discours populiste a ceci de particulier que par les amalgames et les raccourcis, et le recours à l’émotionnel il fait tout comprendre, tout devient simple.

Maintenant ce n’est plus seulement l’ordre économique, financier, fiscal qui sont contestés, le mouvement est remonté et c’est peut-être le plus inquiétant/prometteur, à la contestation des élites, des intellectuels, des médias, des économistes.

Au lieu d’accepter le débat et de comprendre la situation et en particulier ses erreurs et ses abus, l’élite a choisi de dénigrer, de rabaisser, de démoniser les leaders populistes et pire encore les électeurs populistes. L’élite s’est enfoncée, elle-même, il suffit de se reporter au réactions face aux légitimes questions sur l’immigration ! Elle a eu le culot de répondre, on se fiche de ce que vous pensez.

Ce n’est absolument pas productif, c’est contre-productif.

A la limite elles ont choisi de rompre le consensus démocratique qui veut que toute voix ait son importance. En démocratie, il n’y a pas de sous-citoyens. Une voix vaut une voix et l’élection d’hier est un rappel à l’ordre.

L’ordre économique dépend de l’ordre social et politique. Si on reste dans l’affrontement, les dégâts vont être importants. Et les conséquences en seront la difficulté à prendre des décisions, à gérer, et surtout le laxisme. Qui dit tensions et fractures dit séduction des solutions laxistes, inflation etc. Tout cela débouchera sur la stagflation.

Le système est fragile et Obama a épuisé les marges de manœuvre, il les a gaspillées. Il a emprunté plus que tout autre Président américain, la dette a doublé à 14 trillions sous ses mandats, les déficits recommencent à s’élargir et alors qu’il faudrait prendre un certain nombre de mesures politiques les moyens ne sont plus disponibles.

On a usé les amortisseurs économiques, épuisé les marges de manœuvres budgétaires, fracassé le capital que constitue les consensus sociaux et politiques. A l’étranger l’unilatéralisme a abimé l’image des Etats-Unis.

De tout ceci beaucoup de gens ont conscience et si on en juge par les travaux et les débats au sein des think tanks, les réflexions avancent. Elles étaient en cours dès avant l’élection.

Le système américain est souple, concurrentiel, innovant, on peut considérer que ce qui vient de se passer est une étape dans l’adaptation, dans la nécessaire adaptation qui n’a pas été faite en son temps, en 2008.

Pour aller à l’essentiel et afin qu’il n’y ait nulle ambiguïté, notre analyse nous conduit à penser que le choix de Trump n’est pas un choix de retour en arrière, mais un choix de pause, d’inflexion salutaire : nous allions dans le mur.

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EN BANDE SON : 

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