Art de la guerre monétaire et économique

Défonce de rire : quand Macron donne des leçons de démocratie à la Russie…

Défonce de rire : quand Macron donne des leçons de démocratie à la Russie…

C’est l’hôpital qui se moque comme d’habitude de la charité, mon bon saigneur… Avec la démocratie à la sauce oligarque-occidentale on n’est jamais au bout de ses peines ! Il est vrai que tant qu’il y aura preneur de claques, de krachs et d’écotaxes…

Nicolas Bonnal Le 20 Aout 2019

Avec sa tête de bon élève, l’inusable Vladimir Poutine est venu prendre des leçons de démocratie à la française au fort de Brégançon. Oubliés les gilets jaunes (il est vrai que ce sont des chemises brunes) énucléés, éviscérés, canardés, saucissonnés, arrêtés, emprisonnés, diabolisés, tabassés et surtout pas libérés, et ce malgré l’appel de l’ex-présidente chilienne Michèle  Bachelet à l’ONU. Or dans notre meilleur des mondes, celui où l’on dresse cent petits vieux à bracelet vert et gris à acclamer leur feint protecteur comme des pèlerins, la Russie devient la bête immonde non plus à abattre mais à cajoler. Poutine prend donc ses leçons de démocratie sans sourciller, avec son air bien agaçant et comme il faut. Quant au « gauleiter local », comme disait notre regretté ami Ardisson, qui peut se vanter des chiffres les plus truqués de l’histoire pourtant si prolifique de notre chômage républicain, il plastronne devant son public habituel : les hébétés de Match, de LCI et de BFM.

Ah, la caverne de Platon et son spectacle de madrées marionnettes…

Mais le patron Donald avait sifflé une mi-temps eschatologique, et comme tous les néocons de la planète, on obtempère. Il faut être gentil et montrer la patate, pardon la papatte  à l’ours russe.

La question reste : si la Russie reste la terre fétiche de l’extrême-droite que nous ont dit tous les BHL de la planète (rappelons qu’il y a vingt fois plus de détenus en Amérique qu’en Russie tout de même), pourquoi lui a-t-on fait l’honneur de l’accueillir au Dark Lord russe ? Ici on va virer bestiaire fantastique, comme dirait Borges, et évoquer les ours et les dragons, qui sont comme chacun sait les ennemis de ces grandioses chevaliers ploutocrates.

C’est que dans le monde merveilleux et mirobolant et verdoyant que nous connaissons, les super-géo-stratèges qui nous dirigent ont soudain compris ce que j’écrivais en 2014 à la suite de John Mearsheimer : la Chine et la Russie sont de trop gros morceaux pour l’oncle Samuel et ses porte-avions rouillés. Il faut donc pratiquer la diplomatie du renardeau pour séparer l’ours du dragon, devenu depuis quelques années (depuis la ridicule et débile guerre commerciale du loser de la Trompe Power), le gilet jaune/péril jaune à abattre, comme dans ces navets genre Flash Gordon.

Alors ? Alors, on reçoit Poutine. Mais du bout des doigts, comme ça, en s’essuyant le majeur droit. Et comme on reste arrogant ou mal élevé ou très neuneu, on lui demande de s’essuyer les pieds et d’écouter les conseils de tollé rance à la sauce hexagonale…Une chose est sûre tout de même : avec des veaux occidentaux comme ça, l’ours et le dragon n’ont pas de souci à se faire. Foi de bestiaire…

NICOLAS BONNAL

EN BANDE SON :

 

2 réponses »

  1. La comédie du pouvoir continue. Macron fait semblant de parler des affaires du monde avec Poutine, pour mieux faire oublier ses échecs en politique intérieure. Quant à Poutine, il se prête au jeu pour montrer aux Russes qu’il n’est pas aussi isolé que le disent certains.
    Rien de nouveau sous le soleil de Brégançon !

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