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Vaccins anti-Covid quasi obligatoires : quel bénéfice/risque collectif ? Éradication de l’épidémie par la vaccination : une fiction ?

Vaccins anti-Covid quasi obligatoires : quel bénéfice/risque collectif ?

By DR Jean Michel Pradel Editoriaux bvoltaire.fr 3 min View Original 23/8/2021

Il est désormais classique, au sujet de la vaccination, de se référer au rapport bénéfice/risque. C’est, d’ailleurs, la base des essais thérapeutiques que d’évaluer, à partir de ce rapport, à qui peut profiter la vaccination.

Néanmoins, ce rapport-là fonde la décision individuelle, pour un patient donné, et pas la décision « collectiviste » d’obligation : il y a peu de modélisations d’un rapport bénéfice/risque collectif. C’est pourtant cet enjeu que nos politiques entendent « traiter » à travers leurs mesures de quasi-obligation, et cette absence d’aide à la décision génère un très grand flou argumentaire quant à son fondement, facilitant toutes les dérives.

Voici une modélisation mathématique que l’on peut faire tenir dans l’équation suivante, pas si complexe que ça pourvu qu’on l’explicite :
Avantage à l’obligation vaccinale = (mortalité sans vaccin x homogénéité de la létalité x réduction de contagiosité)/(risque iatrogène vaccinal x opposition au « forçage social »), soit un quotient à 3 paramètres au numérateur, 2 paramètres au dénominateur. Cette formule s’occupe des décès, mais on pourrait en faire autant avec les Covid longs.

Une difficulté va résider dans le choix des unités pour quantifier ces 5 variables, mais il est clair que plus ce quotient à 5 paramètres serait élevé, plus le caractère obligatoire général de la vaccination deviendrait fondé. Plus il serait faible, moins cela se justifierait.

Imaginons une situation extrême qui amènerait, à travers ces 5 paramètres, à l’instauration de la vaccination généralisée obligatoire :
– nous aurions une épidémie terriblement mortelle dans laquelle, à l’instar de la peste, une personne sur 3 décéderait ;
– ce virus faucherait indistinctement jeunes et vieux, fragiles ou non ;
– sa contagiosité serait parfaitement maîtrisée par la vaccination ;
– le vaccin serait « rodé », éprouvé dans son principe d’innocuité avérée ;
– et, enfin, il n’y aurait pas d’opposition sociale au « forçage vaccinal » qui serait considéré comme un mal nécessaire.
Le quotient décrit tendrait alors vers l’infini, reflétant l’urgence de la vaccination obligatoire généralisée comme une mesure de salut public assurant la survie d’une civilisation.

Reprenons, à présent, les 5 paramètres dans notre vraie vie :

– nous avons une épidémie dont la mortalité est d’environ une personne sur 2.000 (0,05 %) en 2020 ;
– ce virus n’est dangereux que pour une partie très bien identifiée de la population ;
– l’effet du vaccin sur la contagiosité n’a pas été étudié par les laboratoires, mais malgré tout, le réel commence à se dévoiler : les pays très vaccinés (Grande-Bretagne, Israël, Islande) connaissent des rebonds épidémiques inexplicables si l’on considère le vaccin comme protecteur de la contagiosité. Des études américaines indiquent des charges virales identiques entre vaccinés et non-vaccinés : ainsi, l’effet sur la contagiosité est manifestement très faible, ces réalités venant d’ailleurs contredire les « hypothèses » erronées, sinon fallacieuses, de l’institut Pasteur ;
– les effets secondaires court terme ne sont pas anodins, ceux de long terme sont inconnus : il ne peut en être autrement pour des AMM conditionnelles. Le principe de précaution amène donc à donner une valeur haute à ce paramètre « risque vaccinal » ;
– l’opposition sociale est très forte : de très nombreuses personnes ne supportent pas qu’on leur enlève la liberté élémentaire du consentement éclairé. D’autre part, ce forçage vaccinal est considéré comme une intrusion dans l’intimité des personnes, une violation, par l’inoculation d’une substance étrangère, au droit à disposer librement de son corps : ce n’est pas rien !

In fine, dans notre monde réel, la valeur du quotient décrit tend manifestement vers zéro, reflétant un effet très faible, sinon contre-productif, du forçage vaccinal : le plus surprenant est même le caractère caricatural de la tendance de ces 5 paramètres : je suis convaincu qu’il y a encore deux ans, sur la base d’analyses de santé publique comparables, on aurait, sur ces analyses, crié au fou à l’idée d’une vaccination généralisée obligatoire.

Alors, pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi a-t-on dérivé vers une telle mesure d’exception bafouant à la fois la rationalité de santé publique et nos principes élémentaires ? Question à la fois politique et psycho-sociale, qui pourra occuper dans le futur des générations d’experts…

Éradication de l’épidémie par la vaccination : une fiction ?

By Editoriaux bvoltaire.fr 3 min View Original 2/9/21 DR Jean Michel Pradel

J’avais évoqué, précédemment, l’argument principal des tenants de la vaccination obligatoire, à savoir que celle-ci évite de transmettre le virus à ses proches – en gros, la vaccination altruiste qui cible le court terme, argument mis à mal par les dernières études.

Leur deuxième argument phare, de long terme cette fois-ci, pour justifier cette vaccination obligatoire ou son avatar du passe sanitaire est la prétention à viser un objectif d’éradication définitive de l’épidémie, affirmant qu’une vaccination quasi généralisée permettra d’atteindre un seuil d’immunité collective. L’atteinte de cet objectif est-elle possible ?

Je passerai rapidement sur la modélisation mathématique du seuil d’immunité collective, calculé par une formule absconse à partir du taux de reproduction du virus (le fameux R0) : celle-ci reflète très mal les réalités biologiques et, en outre, le R0 est extrêmement difficile à évaluer, allant en général du simple au double selon les estimations. Il ne faut donc pas compter sur ce calcul très théorique pour évaluer un enjeu de seuil protecteur, (presque) tous les épidémiologistes s’accordent là-dessus.

Dans la réalité des faits, sur la base de l’expérience d’épidémies précédentes, on peut par contre lister 7 conditions qui sont cumulativement nécessaires pour s’approcher d’un objectif d’éradication :

Les 4 premières sont inhérentes aux caractéristiques du virus :

Il doit avoir une bonne stabilité génique, conférer une immunité durable, ne pas avoir de réservoirs animaux et ne pas occasionner de portages humains sains (diffusant silencieusement l’épidémie). Qu’en est-il du SARS-CoV2 ? Il mute beaucoup, immunise sur une courte durée (7-8 mois), dispose de réservoirs animaux et induit des portages sains, le plus souvent indétectables, évoluant et contaminant à bas bruit.

Les 3 dernières conditions tiennent au vaccin :

Il doit générer une réaction immunitaire efficace pour ne pas avoir « d’échappement vaccinal », avoir un effet efficace de diminution de la contagiosité et, enfin, être administré de la même façon partout dans le monde sans « trou dans la raquette » : sur le premier point, les dernières données d’Israël avec le variant Delta indiquent une protection contre l’apparition des symptômes (signe d’immunisation efficace) d’environ 66 %. Ainsi, une population intégralement vaccinée conserverait 34 % de personnes très faiblement immunisées. Sur le second point, les reprises épidémiques spectaculaires en Angleterre, en Israël, en Islande (populations très vaccinées) indiquent que l’effet « diminution de contagiosité » est malheureusement faible. Enfin, une vaccination homogène qualitativement et quantitativement à l’échelle mondiale apparaît tout simplement utopique.

Aucune des 7 conditions essentielles n’étant réellement remplie, l’immunité collective devient une fiction inatteignable, y compris avec l’obligation vaccinale. Ce constat est évident depuis pas mal de temps, quoique des épidémiologistes de plateau viennent de le découvrir…

Vouloir renverser, par ses petits moyens humains, tout un écosystème viral maintenant largement implanté, enchâssé dans le paysage sanitaire mondial, témoigne d’un ubris extraordinairement dangereux, surtout lorsque les moyens employés ont la violence que l’on connaît, mettant à mal nos libertés, notre tissu et notre unité sociale : c’est un « pari » totalement déraisonnable.

Comme pour tant d’autres pathologies, d’ailleurs, où l’éradication est totalement hors d’atteinte. Imagine-t-on mettre le pays à feu et à sang pour stopper « quoi qu’il en coûte », ici et maintenant, les 157.000 morts annuels du cancer en France ? C’est pourtant notre modus operandi pour le Covid.

Ainsi, les deux arguments – altruisme et éradication, piliers de ces mesures autoritaires – se lézardant de façon manifeste, on pourrait s’attendre à ce qu’on en revienne rapidement, à l’instar d’autres pays, à des principes de gestion plus raisonnés et calibrés, renonçant au passe et à la vaccination obligatoire. Malheureusement, la phrase ministérielle entendue ce week-end, indiquant que les mesures coercitives ne seraient pas levées « si le Covid ne disparaissait pas de nos vies » laisse peu d’espoir d’un retour rapide à la raison…

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2 réponses »

  1. « La réalité, c’est ce qui ne disparaît pas quand on arrête d’y croire. »
    Philip K. Dick

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