REBLOG

Z… WHAT ELSE ? (Christian Rol)

Z… WHAT ELSE ?

Zemmour encore et toujours… Le mec est un pléonasme médiatique, une boucle sans cesse recommencée. A croire qu’on te le vend en achetant la télé, comme la télécommande.
Du coup, la Marine nationale et son ronron centriste sont partiellement démodés. J’en avais d’ailleurs prévenu notre chère Catherine Rouvier l’an dernier au micro de Radio-Courtoisie en prévoyant que l’Evita du RN, si elle continuait dans le registre policé, finirait bientôt aux côtés de Bayrou…
Zemmour, lui, la repousse encore plus à gauche. Normal, parce que, en France, dès que tu parles de social, d’écologie, de féminisme et de tous ces sujets-socles préemptés par ceux-là même qui les ont défigurés, alors, tu as droit à la caricature de service.
Il faut dire que Zemmour est beaucoup plus marrant. Tandis que Marine tente de nous convaincre que 2+2= 5 et qu’elle vise à incarner une Merkel encore plus chiante, Eric, lui, fait sauter tous les verrous de la bien-pensance un à un pour poser ces diagnostiques que chacun – sauf nous – se refusait d’envisager depuis 40 ans, depuis que la société française est devenue une colonie américaine.
Grâce à lui désormais, les pétochards de la Grande Frousse Correcte peuvent (presque) penser tout haut que les Arabes sont des parasites, que les Noirs sont cons, que les gouines sont moches et que les hommes qui aiment les hommes ne sont pas exactement qualifiés pour être de bons pères de famille. Et que Tata est une marionnette de cette mondialisation « heureuse » qui passe par l’éradication pure et simple des gens « normaux ».
En somme, de la bonne droite qui tâche, avec, en filigrane le triptyque Travail, Famille, Pastis. Sans oublier les bonnes femmes reléguées au pieu, à la cuisine et au super marché pendant que ces messieurs bosseront pour redonner à la France le faste des Trente Glorieuses.
Bon, voilà à peu près la caricature dressée par les bonnes consciences qui rivalisent de sidération devant le « phénomène Zemmour » que, paradoxalement, elles contribuent à façonner. Ainsi que lui-même d’ailleurs qui sait bien qu’un discours audible par le plus grand nombre passe par ces raccourcis au ras des pâquerettes.
Dans la forme, les saillies font mouche, mais dans le fond, tous les gens sérieux savent que cela ne coûte rien de les multiplier. Zemmour dit ni plus ni moins ce qu’une majorité emmurée dans le silence veut entendre. Pascal Praud jubile, ainsi que sa petite bande de néo-cons (réacs venus de la gauche) qui trouvent, avec leur auditoire, enfin un écho à leurs frustrations trop longtemps macérées. Zemmour, c’est les Gilets Jaunes à lui tout seul, Le Pen père revival, catharsis visant à promouvoir les lendemains qui chantent et le Grand Soir des orphelins du RPR.
Et, pour la bonne bouche, le plus drôle de tout dans ce barnum, ce sont ses « dérapages » au sujet des feujs. Au point que certains de ses coreligionnaires s’étranglent en entendant l’un des leurs raconter à la France entière – et au monde – que Pétain n’était pas Himmler, que la pleurniche ça suffit et que, finalement toutes ces histoires « d’extermination », c’est davantage une vue de l’esprit des historiens plutôt que la vérité historique elle-même. Et prétendre que certains de nos amis ne seraient pas insensibles à ce sujet, jusqu’à gonfler les troupes de Z, est un euphémisme.
Tout cela est très distrayant, voire novateur, mais, au risque de saper l’ambiance, ce que je retiens moi, c’est que Zemmour ne voit pas de problème à ce que nous soyons contraints par cette comédie « sanitaire », que nous devions porter ces masques grotesques, présenter des ausweis, des QR Codes et des gages de notre soumission à chaque instant et en tout lieux.
Ceux qui ne verraient dans ces préoccupations qu’une forme de prosaïsme égoïste, et qui se résignent de bonne grâce à cette vaste entreprise de soumission, devraient plutôt s’interroger sur le vrai pouvoir, plutôt que sur ses pantins…
Le fond de l’air effraie… et si ça continue ainsi, l’été prochain sera « facho ». En tout cas, c’est ce que disent les sondages et les sociologues qui constatent – et nous avec – que le balancier est en train de virer à droite. Désormais, tout ce qui se disait à voix basse depuis 40 ans est propagé sur les plus grandes chaînes de télé, dans les journaux fielleux et les débats picrocholines (je viens de découvrir ce mot savant). Ce qui n’empêchera pas Tata de rafler la mise puisque, le meilleur moyen de régner, c’est encore de diviser.
C’est sans doute le grand mérite du candidat Zemmour et ses sponsors d’avoir ouvert cette boîte de pandores fermée hermétiquement par les mêmes depuis 40 ans pour ne pas « faire le jeu du Front National » comme il se disait alors.

C. RolZ (source Facebook)

« Tout désespoir en politique est une sottise absolue. » — Charles Maurras, L’Avenir de l’intelligence (1905)

EN BANDE SON :

Catégories :REBLOG

Tagué:

2 réponses »

Laisser un commentaire