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Le Retour du LUPUS : Les NEWS de Marché du Samedi 4 Mai 2024

Le Retour du LUPUS : Les NEWS de Marché du Samedi 4 Mai 2024

Le groupe américain Caterpillar (en musique, mais pas celle que vous croyez) va faire radier ses actions cotées en Europe, à Paris et à Zurich, a-t-il annoncé. Elles ne seront plus listées qu’à New York après ces deux opérations. La société a avancé les explications classiques : peu d’échanges à mettre en face des coûts de cotation et des contraintes administratives.

Dans un monde financier mondialisé qui a aboli un certain nombre de frontières et qui a facilité l’accès à de multiples supports d’investissement, la cotation d’actions américaines en Europe n’a plus beaucoup de sens. Ce qui n’est pas vrai en sens inverse, car de nombreuses entreprises européennes vont se faire coter aux Etats-Unis où les investisseurs ont les poches plus remplies et le goût du risque plus développé. Même les grandes entreprises sont tentées par Wall Street.

En France, la proportion de sociétés étrangères n’a cessé de reculer au cours des cinquante dernières années. Entre 1995 et 2010, elle est ainsi passée de 21 à 9%, selon des travaux de l’AMF. Actuellement, si l’on se cantonne aux valeurs cotées sur le marché réglementé (hors Euronext Growth et Euronext Access), on ne compte plus que 8,4% de sociétés « étrangères » cotées à Paris.

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On s’est ému quand Alain Juppé, alors premier ministre, voulait céder Thomson à Daewoo pour un franc symbolique, ou quand Macron a laissé partir Alstom. Nos gouvernants bureaucrates énarques ont tendance à brader les fleurons de l’industrie française tout en parlant de réindustrialisation. Mais ils ne sont pas les seuls : l’ensemble du peuple français, ses politiciens et ses médias, arrive au même résultat, par ignorance et idéologie. Prenons le cas de Total, une entreprise sur un secteur stratégique, l’énergie, et on en a besoin puisque du côté du nucléaire la France, dupée par l’Union européenne et l’Allemagne, a laissé sombrer EDF. Total marche en ce moment le feu de Dieu, dopée par la demande en hydrocarbures. Et c’est précisément ce qu’on lui reproche. La gauche par égalitarisme : cachez ces superprofits que je ne saurais voir ! Vite, une taxe ! En plus, ils distribuent beaucoup d’argents aux actionnaires ! C’est un scandale ! Et les écolos par souci de pureté : une industrie qui produit du CO2, pouah ! Les étudiants à la mode, quand ils ont fini d’occuper Sciences Po, conspuent Patrick Pouyané, le PDG de Total, et Anne Hidalgo refuse qu’il parraine les Jeux Olympiques qui avaient pourtant besoin d’argent – mais pas de cet argent sale, plus sale que celui de la drogue, celui du pétrole. De sorte qu’au bout du compte les actionnaires suivent ce mouvement stupide. Il y a dix ans, les actionnaires européens, français en tête, détenaient plus de 50 % du capital. La donne change. Les Américains en détiennent déjà 40 %, parce que ça rapporte et qu’ils n’ont pas de complexes. En France, les investisseurs institutionnels (grandes banques) qu’on surnomme les zinzins, se détournent de la vilaine entreprise pas assez verte. BNP Paribas s’est engagée à réduire de 10 % son exposition à l’exploration et la production de pétrole et de gaz d’ici 2025. La Société générale fait « mieux » : 50 % d’ici à 2025 et 80 % à l’horizon 2030. Le tout en application des accords de Paris de 2018. Pendant que nous nous suicidons, les Américains achètent. Et TotalEnergies, cotée à Londres et New York mais dont la bourse de référence est Paris, pourrait déménager pour Wall Street. Une « victoire » pour l’égalitarisme et l’idéologie écolo, une petite catastrophe pour la bourse de Paris qui perdrait l’une de ses plus grosses sociétés. Et pas une bonne nouvelle pour la souveraineté de la France. Ce qui s’appelle aujourd’hui Total, naguère Elf, se nommait jadis la Compagnie française des pétroles. Voilà comment le secteur anglosaxon de l’énergie assure sa suprématie, en instrumentalisant les idéologues et l’envie des gauches.

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Dans le paquet d’aide militaire US de 95 milliards de dollars destiné à l’Ukraine, à Israël et à Taïwan se cache une caisse noire de 3,5 milliards de dollars destinée à ouvrir de nouveaux centres de traitement pour les migrants musulmans, dans ce que le sénateur Eric Schmitt a décrit comme une tentative de « surmultiplier la migration de masse en provenance du Moyen-Orient vers les Etats-Unis ».
 
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Alerte sécurité : Israël déconseille aux Israéliens de se rendre en Suède pour l’Eurovision

Le Conseil national de sécurité d’Israël a publié hier un rare avertissement de voyage pour les ressortissants israéliens qui prévoient de se rendre en Suède la semaine prochaine pour le concours Eurovision de la chanson.

La ville où se déroule le concours a été qualifiée de niveau 3 pour la sécurité, car il y a de fortes craintes que des terroristes prévoient de prendre pour cible tout Israélien qui assisterait aux événements. En fait, les craintes sont si importantes que le commandement du front intérieur israélien, qui ne gère habituellement que les situations sur le territoire d’Israël, a annoncé qu’il donnerait et coordonnerait des instructions aux Israéliens de Malmö par l’intermédiaire de son application officielle en cas d’attaque ou de situation d’urgence.

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DeSantis, gouverneur de Floride, aux étudiants : Si vous ne respectez pas les règles, nous vous montrerons la porte et vous serez expulsés. C’est aussi simple que cela.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, met en garde les étudiants pro-Hamas :

“L’État de Floride n’est pas New York, ne plaisantez pas avec nous.

Nos lois sont différentes et si vous ne savez pas comment respecter ces lois, nous avons suffisamment de place dans les prisons, et nous vous montrerons le chemin jusqu’à la porte.

Le soutien à l’organisation Hamas qui a assassiné des innocents et brûlé des bébés, pas ici, pas dans l’État de Floride.
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Des camps de rétention et l’armée contre les migrants illégaux

C’est le programme que propose Donald Trump s’il est réélu en 2024, il l’a expliqué dans une interview à Time. Comme son interviewer assurait que l’armée ne pourrait ni rassembler ni déporter les immigrés clandestins parce que la loi Posse Comitatus interdit son emploi contre des civils, il a répondu : « Bon, ce ne sont pas des civils, ce sont des gens qui ne sont pas légalement dans notre pays. C’est une invasion de notre pays. Une invasion comme il n’y en a jamais probablement jamais eu avant. (…) Ils viennent par millions. Je crois 15 millions, et l’on est parti pour vingt. » Quant aux camps de détention, il espère organiser la remigration assez vite pour n’en avoir pas besoin. « Je n’exclus rien, mais nous ne devrions pas en avoir besoin tant que ça, vu que nous allons les mettre dehors. Nous allons les raccompagner là d’où ils sont venus. » Visiblement, Donald Trump reprend sa stratégie de 2016 : au lieu de mettre de l’eau dans son vin et de chercher la dédiabolisation, il dit plein pot et sans fioritures ce qui plaît au populaire américain (une forte majorité transpartisane d’Américains condamne la politique de Biden en matière d’immigration et le raz-de-marée d’immigrés clandestins qu’elle a engendré) pour être élu – quitte à être « clivant ». On verra si cela marche ou pas. Et ce qu’il fera s’il est élu.

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Elue en 2023 quatrième sur la liste des cent urbanistes les plus influents de la planète, Anne Hidalgo a la tête et les chevilles qui enflent, mais la réalité la rappelle parfois sur le plancher des vaches. Alors qu’elle a ouvert Paris aux fantaisies des promoteurs et des inventeurs de toutes sortes de systèmes réputés plus écolos, elle vient de subir un fiasco mémorable dans son quartier fétiche Martin Luther King. Construit en plein cœur des Batignolles, il séduisait le bobo riche par un système de collecte des poubelles quasiment magique, sans bruit ni odeurs ni camions. Le hic : cela coûtait 4,6 fois plus cher. Résultat, elle arrête tout. On ignore combien cela va coûter au contribuable, mais, à quelques mois des Jeux Olympiques, alors que les travaux ne sont pas finis, que la Seine n’est toujours pas « baignable », que les réservations hôtelières sont en berne et que les surmulots pullulent dans les rues, voilà qui la fiche mal pour l’image mégalomaniaque d’un maire en pleine implosion.

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S’il est une chose que les écolos et les bureaucrates à la française aiment en commun, ce sont les plans contraignants et compliqués censément destinés à sauver la planète : en se rencontrant en 2007 au Grenelle de l’environnement sous la houlette de Nicolas Sarkozy, les uns et les autres ont mis au point ensemble une usine à gaz nommée Ecophyto, qui devait fixer aux agriculteurs un cadre de conduite afin qu’ils épandent moitié moins de « pesticides » à l’horizon 2018. Sous ce mot vague destiné à semer la terreur, on regroupe fongicides, insecticides, bactéricides, etc., produits de natures et d’origines diverses. On doit, avant de les condamner, se rappeler qu’ils ont permis depuis la Seconde guerre mondiale une révolution agricole qui a supprimé les famines. Entre 1945 et 1995, par exemple, le rendement du blé à l’hectare est passé en France de 15 à 70 quintaux à l’hectare. Certain, cependant, à dose suffisamment forte, sont dangereux, et en réduire l’usage n’est pas mauvais en soi – à condition d’abord de leur trouver des substituts pour ne pas nuire à la production, et ensuite de mener la réforme de manière juste et raisonnable. Et bien sûr d’obtenir des résultats. Aucune de ces conditions n’a été remplie et c’est une des nombreuses causes de la colère exprimée par les paysans français cet hiver. D’abord, Ecophyto n’a pas marché, ce qui a nécessité un Ecophyto 2, un Ecophyto 2+, et enfin un Ecophyto 2030. Peine perdue, le niveau de pesticides a… augmenté de 14 % entre la période 2008-2011 et la période 2018-2020 ! Et tout ça dans le deux poids deux mesures le plus arbitraire. En effet, d’après le rapport fleuve du député PS Dominique Potier, le paysan français utilise 3,44 kilos de pesticides à l’hectare contre 4,05 pour l’allemand, 6,11 l’italien et 10,82 le néerlandais. En outre, l’Union européenne autorise 458 substances, l’administration française seulement 309. Et notre « niveau d’exigence » légal, sur une échelle réglementaire de 1 à 10, se situe au niveau 10 contre 8 en Allemagne, 6 aux Pays-Bas et en Italie et… 4 aux Etats-Unis. Nos dirigeants se flattent d’être les premiers de la classe de l’écologie mondiale : cela a un prix terrible pour nos paysans, qui paient la casse.
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Voilà de quoi relativiser les annonces triomphantes sur la croissance russe, en augmentation de 3,6% en 2023, d’après le Service fédéral des statistiques de l’État russe (Rosstat). Ce bilan s’explique principalement par… la guerre en Ukraine, selon Renaud Foucart, professeur d’économie à l’université de Lancaster (nord-ouest de l’Angleterre). Celui s’est exprimé dans une tribune parue le site The Conversation, résumée par le média en ligne américain Business Insider. Sa conclusion: que la Russie gagne ou perde, son économie ne résistera pas à la fin du conflit.

«Le paiement de la solde des militaires, les munitions, les chars, les avions et les indemnisations pour les soldats morts et blessés contribuent tous aux chiffres du produit intérieur brut (PIB), résume Renaud Foucart. Pour le dire simplement, la guerre contre l’Ukraine est désormais le principal moteur de la croissance économique de la Russie.»

«Un enlisement prolongé [du conflit] pourrait être la seule solution permettant à la Russie d’éviter un effondrement économique total, conclut Renaud Foucart. Le régime russe n’a aucune raison de mettre fin à la guerre et de s’exposer à cette éventualité économique. Il ne peut donc se permettre ni de gagner la guerre ni de la perdre. Son économie est désormais entièrement orientée vers la poursuite d’un conflit long et toujours plus meurtrier.» Tel le gouvernement fictif d’Eurasia dans le roman 1984 de George Orwell, en guerre perpétuelle avec ses voisins Océania et Estasia.

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Leurs petites entreprises ne connaissent pas la crise. En 2023, Raiffeisen Bank International (Autriche), UniCredit (Italie), OTP (Hongrie), Intesa Sanpaolo (Italie), ING (Pays-Bas), Commerzbank (Allemagne) et Deutsche Bank (Allemagne), soit les sept principales banques européennes en matière d’actifs en Russie, ont réalisé des bénéfices records dans le pays de l’ordre de plus de 3,18 milliards d’euros (contre 979 millions d’euros en 2021).

Et ces banques ont payé 779 millions d’euros d’impôts au Kremlin en 2023, soit près de quatre fois plus qu’avant la guerre en Ukraine (191 millions d’euros en 2021), révèle le quotidien économique britannique Financial Times. Entre 2021 à 2023, leurs profits ont donc triplé et leurs taxes versées à l’État russe ont donc quadruplé…

«Les impôts payés par les banques européennes […] montrent comment les entreprises étrangères restant en Russie aident le Kremlin à maintenir une stabilité financière, malgré les sanctions occidentales, analyse le Financial Times. Les prêteurs étrangers ont profité non seulement de la hausse des taux d’intérêt, mais aussi des sanctions internationales contre les banques russes, [qui] ont privé leurs concurrents de l’accès aux systèmes de paiement internationaux et accru l’attrait des banques occidentales auprès des clients du pays.»

Près de 60% de ces 779 millions d’euros d’impôts ont été payés en 2023 à l’État russe par la seule banque autrichienne Raiffeisen Bank International (464 millions d’euros d’impôts), la plus implantée dans le pays, qui a triplé ses bénéfices entre 2021 et 2023 pour atteindre un peu plus de 1,8 milliard d’euros.

Gagnant-gagnant

Face aux remontrances du Trésor américain et de la Banque centrale européenne, Raiffeisen s’est engagée à diminuer son empreinte en Russie, mais continue d’embaucher à tour de bras dans le pays de Vladimir Poutine, selon un autre article du Financial Times.

«Les prêteurs occidentaux ont bénéficié des sanctions imposées à la plupart des acteurs du secteur financier russe, privés d’accès au système de paiement interbancaire international Swift, poursuit le journal économique et financier britannique. Cela a fait des banques internationales une bouée de sauvetage financière entre Moscou et l’Occident. Ces facteurs ont fait que les revenus nets de commissions de Raiffeisen Bank International ont triplé en Russie, en passant de 420 millions d’euros en 2021 à 1,2 milliard d’euros en 2023.»

Les banques américaines ne sont pas en reste. En 2023, Citigroup a réalisé des bénéfices de 149 millions de dollars (139 millions d’euros) et payé 53 millions de dollars (49,5 millions d’euros) d’impôts à Vladimir Poutine.

JPMorgan, autrefois prestataire préféré des banques russes pour ouvrir des comptes en dollars, a réalisé 35 millions de dollars (32,7 millions d’euros) de bénéfices et réglé 6,8 millions de dollars (plus de 6,3 millions d’euros) de taxes. Il faut préciser que, même si la majorité des banques occidentales souhaitent quitter la Russie, le Kremlin fait tout son possible pour les en empêcher, en bloquant notamment le transfert de fonds hors du pays.

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On appelle cela « l’assistance vitesse intelligente ». Mais il s’agit plutôt d’une surveillance façon « Big Brother » : dès le 6 juillet prochain, toutes les voitures neuves vendues dans l’Union européenne seront équipées d’une « technologie de sécurité » obligatoire qui repérera les vitesses excessives. Les conducteurs qui dépasseront les limites seront au meilleur des cas avertis par un bip ou une vibration, au pire, bridés puisque le système permet de ralentir le véhicule d’office si jamais le chauffeur ne s’exécute pas.

L’intelligence artificielle couplée avec les données GPS permet une surveillance de plus en plus renforcée des automobilistes. Le système d’adaptation intelligente de la vitesse (AIV, ou ISA en anglais) opère au moyen d’une caméra frontale qui repère et analyse les panneaux de limitation de vitesse en même temps que les données GPS tiennent compte des limitations générales sur un tronçon. Il est prévu de faire évoluer le dispositif au fur et à mesure des possibilités technologiques afin d’adapter la vitesse aux circonstances (comme la météo ou l’encombrement des routes).
Parmi les bénéfices annoncés de cette perte de liberté des conducteurs : des économies de carburant et l’évitement des amendes pour excès de vitesse sans avoir à surveiller sans cesse les panneaux de limitation.

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De plus en plus présents dans les opérations militaires et de maintien de l’ordre, les drones sont désormais capables d’intégrer l’intelligence artificielle, et à ce titre ils changeront de nature. L’IA révolutionnera la guerre dès lors que les drones, loin d’être de simples engins volants, et éventuellement explosifs, pilotables à distance, seront équipés de systèmes autonomes capables d’exécuter des tâches complexes en prenant des décisions. On nous les avait vendus comme des caméras télécommandées accessibles à tout un chacun ; depuis lors, les applications n’ont cessé de se multiplier et le marché militaire explose. A l’horizon 2032, il devrait dépasser les 100 milliards de dollars, une aubaine puisque les drones coûtent beaucoup moins cher que les armes et véhicules conventionnels et offrent des possibilités en constante progression.

Le drone militaire version 2024 peut déjà, grâce à l’intelligence artificielle, analyser des zones entières, repérer des anomalies, réaliser des opérations de surveillance, de reconnaissance et de sauvetage sans intervention humaine. Certains drones sont capables d’analyser des mouvements de foule. Voilà qui dépasse le stade du drone kamikaze, déjà déployé.

Des algorithmes ont également été développés pour la reconnaissance et la surveillance militaires autonomes grâce à des senseurs ad hoc, avec des capacités informatiques de pointe permettant le traitement des données en temps réel. On a pu les expérimenter en Ukraine où ils ont même été utilisés au combat.

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Le 19 avril dernier, le président chinois Xi Jinping a annoncé une refonte à grande échelle de l’armée chinoise et la création de la Force de soutien à l’information (FSI), une nouvelle branche de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise, chargée de superviser la guerre hybride. « Force stratégique » destinée à soutenir l’utilisation des réseaux d’information, « elle jouera un rôle crucial dans l’avancement du développement de haute qualité de l’armée chinoise et de sa compétitivité dans la guerre moderne », a déclaré Xi cité par RT. Le concept de « guerre hybride » permet de démultiplier les forces militaires par le biais du recours au civil – l’industrie, le commerce, la culture, le numérique – au service de l’effort de guerre, avec une place de choix pour la guerre de l’information. Et du contrôle de l’information. Selon The Economic Times, le prédécesseur de la FSI, la FSS (Force de soutien stratégique) de l’APL créée en 2015, a centralisé les capacités de guerre spatiale, cybernétique, électronique et psychologique en un seul service. Son rôle a été salué comme essentiel pour atteindre l’objectif de Xi de transformer l’APL en une armée de classe mondiale. Le voilà renforcé. Pendant ce temps, la Chine reste dans le trio de tête des pays qui consacrent le plus d’argent à leurs dépenses militaires, derrière les Etats-Unis et devant la Russie. Elle a alloué 296 milliards de dollars à ce poste en 2023, en augmentation de 6 % sur l’année précédente dans le cadre d’une croissance constante depuis 29 ans. Mais il faut bien comprendre que les dépenses totales réelles ne figurent pas forcément dans cette somme, dans la mesure où le monde civil est intégré à sa manière dans l’effort militaire.
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Une commission sénatoriale des Etats-Unis a reçu le témoignage de plusieurs personnalités citées par le sénateur républicain Chris Smith accusant la Chine de prélèvements d’organes contraints sur des membres de minorités ouïghours et tibétains, sans compter des pratiquants de la secte Falun Gong. Pour Chris Smith, attentif à cette question depuis des années, il est avéré la récolte d’organes se fait à l’échelle « industrielle », par le biais d’exécutions ou, dans certains cas, de prélèvements avant même le constat de mort cérébrale.

L’un des témoins, le Dr Maya Mitalipova, une Ouïghoure née au Kazakhstan travaillant actuellement au Laboratoire de cellules souches humaines au MIT dans le Massachusetts, est allée jusqu’à accuser la Chine d’avoir créé la plus grande base de données ADN au monde à l’aide de la technologie américaine, pour y consigner le séquençage ADN des populations autochtones du Tibet et du Xinjiang, la province qui accueille la majorité des 15 millions d’Ouïghours du pays. Le gouvernement chinois – c’est-à-dire le Parti communiste chinois – a dû payer l’opération entre 1 et 2 milliards de dollars US, selon la chercheuse.

La récolte d’organes sur les Tibétains et les Ouïghours : l’offre et la demande

Un fort investissement qui aurait pour contrepartie la recherche de profils ADN compatibles pour le don d’organes… Maya Mitalipova a ainsi déclaré : « Lorsqu’un patient demande un organe en Chine, sa séquence ADN est comparée aux millions de données de la base. En l’espace de quelques minutes, on peut trouver une correspondance parfaite. Si un donneur potentiel ne se trouve pas dans une prison ou dans un camp, les autorités chinoises peuvent aisément trouver une raison pour arrêter et détenir un donneur correspondant qui pourra être tué afin de fournir des organes à la demande. Telle est la raison principale pour laquelle le gouvernement chinois a investi des milliards de dollars en séquençage ADN de la totalité des populations du Xinjiang et du Tibet : il en attend des milliards de dollars en retour par an. »

La commission du Sénat a également entendu Ethan Gutmann, expert en récolte d’organes et auteur du livre The Slaughter (« Le Massacre »), qui a témoigné de ce que de jeunes adultes ouïghours en pleine santé sont récupérés dans des camps de rétention de masse pour être tués en vue de la récupération de leurs organes. Ce qui a démarré avec les membres de Falun Gong s’est développé avec les minorités, notamment musulmanes, à partir de 2017, pour servir des patients originaires du Proche-Orient. La bascule s’est opérée pour la raison qu’on peut deviner : les Chinois ont « supposé que les touristes sanitaires du Golfe préfèrent des donneurs ne mangeant pas de porc », assure Gutmann.
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La Turquie interrompt tous ses échanges commerciaux avec Israël, les relations étant au point mort

Depuis des mois, les relations entre la Turquie et Israël sont au bord de la rupture. Il y a déjà eu le rappel d’ambassadeurs, une rhétorique incendiaire échangée entre les dirigeants, puis les choses sont devenues plus sérieuses lorsque la Turquie a décidé, il y a un mois, de restreindre l’exportation de 54 produits vers Israël jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit conclu à Gaza.Jeudi, le gouvernement turc a franchi une nouvelle étape en interrompant toutes les exportations et importations vers et en provenance d’Israël, selon Bloomberg, qui cite des responsables du gouvernement turc. Cette mesure est entrée en vigueur aujourd’hui, mais Ankara n’a pas encore annoncé officiellement cette décision spectaculaire.

Le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a confirmé que les gros titres étaient exacts. Il a déclaré qu’Ankara avait déjà commencé à bloquer les importations et les exportations israéliennes dans les ports turcs.

Katz a ordonné au ministère des affaires étrangères de rechercher immédiatement des alternatives commerciales axées sur « la production locale et les importations en provenance d’autres pays ».

Le volume du commerce bilatéral entre les deux pays, qui avant le 7 octobre entretenaient des relations plus chaleureuses, s’élevait à 5,4 milliards de dollars l’année dernière.

  • La Turquie vend chaque année entre 5 et 7 milliards de dollars d’exportations à Israël.
  • Israël vend pour 2 à 3 milliards de dollars d’exportations à la Turquie chaque année.

Mais le président Recep Tayyip Erdoğan n’a eu de cesse d’attaquer Israël et de s’en prendre à Netanyahou personnellement.

En mars, il est allé jusqu’à suggérer que le premier ministre israélien soit assassiné pour avoir supervisé des crimes de guerre à Gaza et contre les musulmans.

Lors d’un rassemblement électoral précédent, le président turc a juréd’ »envoyer [Netanyahou] à Allah pour qu’il s’occupe de lui, le rende malheureux et le maudisse ».

Cette semaine, le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé que la Turquie se joindrait à la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye.

Il semble donc qu’à ce stade, la Turquie mène une guerre diplomatique et économique à grande échelle contre Israël. C’est un fait sans précédent pour un membre de l’OTAN, qui possède également la deuxième plus grande armée de l’alliance militaire occidentale, et qui ne manquera pas de mettre les responsables occidentaux dans l’embarras.
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Le président français Emmanuel Macron a une fois de plus ramené la possibilité d’une intervention occidentale sur le terrain en Ukraine à la une de l’actualité internationale, après avoir laissé entendre de manière controversée que l’idée n’était pas à exclure il y a quelques mois.

Dans une nouvelle interview accordée à The Economist , Macron a déclaré que la possibilité d’injecter des troupes de l’OTAN dans le conflit se présenterait « légitimement » dans le cas où la Russie franchirait les lignes de front et si le gouvernement Zelensky en faisait spécifiquement la demande.

Macron a expliqué au magazine que « si la Russie décidait d’aller plus loin, nous aurions de toute façon tous à nous poser cette question » de l’envoi de troupes. Il a qualifié de « réveil stratégique pour mes homologues » les propos qu’il avait tenus devant les ministres de la défense des pays membres de l’OTAN à Paris, les exhortant à ne pas exclure l’envoi de troupes.

Il y a quelques jours, dans un discours, il a déclaré de façon spectaculaire que l’Europe était « mortelle » et pourrait « mourir » si la Russie gagnait en Ukraine et continuait sur une voie expansionniste et destructrice (une hypothèse que de nombreux analystes compétents ont rejetée comme étant un objectif réel de Poutine).

S’adressant à The Economist, Macron a en outre qualifié la Russie de « puissance déstabilisatrice régionale » et de « menace pour la sécurité des Européens ».

« J’ai un objectif stratégique clair : La Russie ne peut pas gagner en Ukraine », a poursuivi Macron. « Si la Russie gagne en Ukraine, il n’y aura pas de sécurité en Europe ».

« Qui peut prétendre que la Russie s’arrêtera là ? Quelle sécurité y aura-t-il pour les autres pays voisins ? Moldavie, Roumanie, Pologne, Lituanie et les autres ? », s’est-il interrogé.

L’un des principaux problèmes et dangers d’escalade posés par les propos de Macron est que les forces russes sont déjà en train de percer les lignes de front dans certaines zones clés de l’Est.

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Le ministère ukrainien des affaires étrangères a révélé qu’il utiliserait un porte-parole généré par l’IA pour informer le public sur la guerre en cours entre l’Ukraine et la Russie.

L’IA, baptisée Victoria Shi, a fait ses débuts sur les comptes de médias sociaux du ministère mercredi, l’armée ukrainienne insistant sur le fait qu’elle est née de la nécessité de fournir des « mises à jour opportunes » sur la guerre qui évolue rapidement.

« L’utilisation d’une personne numérique générée par l’intelligence artificielle pour les commentaires consulaires est avant tout un gain de temps et de ressources pour le ministère des affaires étrangères », a déclaré Kuleba dans un communiqué. « Les vrais diplomates pourront être plus efficaces et se concentrer sur d’autres tâches d’assistance aux citoyens. »

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Harvey Weinstein est ce producteur de cinéma de gauche, ami et financier des Clinton, producteur parfois de bons films, très souvent violemment anticatholique, et toujours couvert de starlettes (les photos de Marion Cotillard lovée en robe du soir contre lui en smoking abondent), qui a dégringolé de son piédestal en quelques jours du mois d’octobre 2017 sous l’effet d’une campagne de presse l’accusant de viols et agressions sexuelles. Il fut déchu de toutes ses fonctions, titres et décorations. D’innombrables femmes, 97 pour commencer, (actrices, secrétaires, scénaristes, journalistes, etc.) l’accusèrent alors. Il fut condamné après un premier procès le 11 mars 2020 à 23 ans de prison ferme, qu’il purge en Californie. Le 23 février 2023, il était condamné dans un deuxième procès à 16 ans de prison. C’est cette condamnation que vient d’annuler la cour d’appel de New York. Comme l’autre jugement reste valide, Weinstein reste en prison en attendant son futur procès. Cette décision est une bonne nouvelle pour la justice. Sans doute le personnage n’est-il pas sympathique, et l’exposition des faits connus montre un cynique utilisant sa position éminente pour multiplier ce qu’on appelle la « promotion canapé ». Mais la position de beaucoup des prétendues « victimes » paraît bien fausse. Elles ont participé de leur plein gré à un système qu’on peut assimiler à de la prostitution professionnelle pour en tirer profit. C’est Hollywood entier, producteurs et starlettes, qu’il convient d’envisager. Mais l’agitation féministe s’est greffée là-dessus, par le biais de la campagne Metoo, qui s’est répandue autour du monde et a pesé sur le fonctionnement de la justice américaine à l’époque. Avec le temps, les juges de la cour d’appel de New York sont revenus à une pratique plus réfléchie et pondérée de la justice. C’est une défaite pour Metoo. On ne peut que s’en féliciter.

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« Les vertus sont sœurs ; les vices sont camarades »

Les vertus sont sœurs ; les vices sont camarades.

Marie Joséphine de Suin dite Comtesse Diane (1829-1899) – Maximes de la vie

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