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BCE et front monétaire : cela s’arrange sans s’arranger…

Les dépôts à 24 heures effectués par les banques auprès de la BCE ne s’élevaient qu’à 7,6 milliards d’euros le  jeudi 11 juin , contre 315 milliards, en janvier 09, au plus bas depuis le 25 septembre. Ils se rapprochent ainsi des niveaux les plus élevés d’avant la crise qui avoisinaient les 3 milliards.

http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=ECBLDEPO%3AIND

POUR CONNAITRE LA SUITE :

 De même, selon les données de Bloomberg, les volumes Eonia échangés sur le marché monétaire se sont significativement contractés, passant de 58,42 milliards d’euros le 2 avril à 25,9 milliards le jeudi 11 juin . Quant aux opérations de refinancement, elles s’établissaient ce même jour à 610,7 milliards d’euros, alors qu’elles plafonnaient à 855,9 milliards d’euros à la fin 2008. 

Autant de signes qui montrent que les liquidités injectées dans le système bancaire tendent à s’amenuiser et que les banques sont désormais mieux disposées à se prêter mutuellement.

D’ailleurs, l’Eonia, censé refléter sur le marché les taux directeurs, a été publié vendredi  à 17 points de base (pb) en dessous du taux refi, à 0,79 %. Ce qui a permis de faire tomber les taux Euribor, qui sont, selon Barclays Capital, plus importants pour l’economie réelle,  95 % des prêts hypothécaires étant référencés à l’Euribor dans certains pays. Le taux interbancaire à 3 mois qui s’élevait à 5,38 % en octobre a été publié vendredi à 1,26 %. Le spread entre le taux Euribor à 3 mois et l’Eonia est passé de 158 pb, à la mi-octobre, à 48 pb, jeudi….

Restent un gros hic les flux du crédit ne sont toujours pas transmis aux entreprises.

 « Le déclin de la demande de crédit et les processus de désendettement limitent la croissance du crédit par les banques vers le secteur privé, bien que la BCE leur fournisse du financement pour les soutenir », a déclaré le vice-président de la BCE, Lucas Papademos lors d’une conférence au Japon. Début juin, Paul Mercier, directeur général adjoint de la BCE en charge des opérations de marché, avait fait savoir que l’autorité monétaire ne s’attendait pas à un retour à la normale du marché interbancaire avant la fin 2009. C’est ce que l’on appelle pour la BCE en termes choisis la Politique de l’esquive….Si les Banques ne prêtent pas c’est bien sur qui n’y a pas de demande….crise oblige

La question devient alors si tel est vraiment  le cas pourquoi donc les Entreprises Européenne sont elles obligées, confrontées qu’elles le sont à une rareté d’offre de crédit,   de se financer à des taux prohibitifs  sur les Marchés de capitaux ???

C’est peut être tout simplement que le système Bancaire socialiste européen est si mal en point au niveau de sa trésorerie qu’il en est encore à tenter de reconstituer ses marges…

BILLET PRECEDENT SUR SUJET SIMILAIRE :

http://leblogalupus.com/2009/06/10/des-nouvelles-du-front-monetaire/

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