Les tentatives des banques centrales de relancer l’économie, en période de récession , en abaissant les taux de manière plus ou moins drastique et de ce fait en inondant le monde de liquidités semble entraîner la formation de bulles (une hausse rapide et exagérée d’un cours boursiers ) sur certains actifs. La banque centrale américaine est ainsi régulièrement mise en cause pour avoir favorisé la bulle immobilière des années 2000.
Les études faites sur la psychologie des investisseurs permettent de mieux comprendre ces emballements et bien mieux qu’un jugement moral de nature utopiste et mortifère (ou la seule réponse donnée est toujours et davantage d’Etat) de conjuguer et réconcilier enfin forces de marchés, nature humaine et prospérité économique…
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Contrairement à ce que postulait la science dite économique il y a encore quelques années, les investisseurs ne sont pas toujours rationnels.
Leurs émotions entrent en ligne de compte dans les décisions d’investir ainsi que leur mémoire.
Dans un environnement très complexe et qui ne peut se comprendre qu’en prenant beaucoup de recul, ils semblent ainsi donner beaucoup d’importance à des événements de court terme. Cette façon d’analyser une information (capacité à se développer sur de nouveaux marchés…) minore le risque, ce qui contribue à un optimisme exagéré et à la formation de la bulle.
C’est ce qui est arrivé à la fin des années 90 dans les valeurs technologiques.
Avec ces phénomènes de bulle, l’investisseur sur estime les gains futurs et sous estime les coûts présents.
Si leur dégonflement entraîne des pertes individuelles pour les investisseurs, elles peuvent cependant représenter un gain fort et indispensable pour la collectivité.
Ainsi la bulle Internet est morte dans un krach boursier qui a laissé sur le carreau nombre d’investisseurs. Mais quelques années plus tard, les investissements dans la fibre optique, l’internet sans fil… ont permis de générer de la croissance pour l’économie mondiale. De même, si les investisseurs ont été ruinés en 1840 par la chute des valeurs liées au chemin de fer anglais, les investissements réalisés ont participé à la révolution industrielle qui a permis de faire du Royaume-Uni la première économie mondiale.
Sans aller jusqu’à applaudir la formation de bulles, surtout financières.ni bien sur la destruction schumpétérienne quasi darwinienne qu’elle entraîne Il est toutefois important de comprendre que ce phénomène de bulle est inhérent à tout cycle économique et financier, parfaitement en phase avec la nature humaine et parfaitement intégré au processus de création de valeur…
Ainsi muni d’un tel pragmatisme il devient possible de mettre en place les mesures d’accompagnement pour les victimes de ces phénomènes historiques de formation de bulle et il apparaît alors aussi fort judicieux avec les réserves et mises en garde qui s’imposent de continuer à encourager et récompenser la prise de risque par les investisseurs et entrepreneurs qui sont à la source même de la création de valeur et de la prospérité économique pour l’ensemble de la collectivité
La condition sine qua non à tout ceci étant la encore d’adopter , plus souvent ,une approche de long terme en matière économique et financière y compris bien sur dans le décryptage de l’actualité de celle-ci…
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Jean Pierre Petit : 2009, «victoire» de l’économie de bulle (cliquez sur le lien)
Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff : L’explosion de la dette publique freine la croissance économique (cliquez sur le lien)
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