Douce France

Une chercheuse met en doute les bienfaits économiques de l’immigration en France

Directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined), Mme Tribalat vient de publier « Les yeux grands fermés » où elle dénonce une « vigilance antiraciste » empêchant, de son point de vue, une « analyse rationnelle du réel qui pourrait conduire à l’analyse de politiques adéquates »Pour cela, la chercheuse affirme avoir passé en revue un grand nombre d’études (rarement françaises) en vue de vérifier des « affirmations dont on a fini par croire qu’elles étaient incontestables à force de les répéter ». Ces études « mettent en doute l’impact déterminant de l’immigration sur la production de richesse », remarque-t-elle.

La chercheuse Michèle Tribalat, qui pourfend un « antiracisme idéologique » dans le débat sur l’immigration, remet en cause les bénéfices économiques de l’accueil des étrangers en France, mais ses travaux et sa méthode suscitent le scepticisme de ses confrères.

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Directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined), Mme Tribalat vient de publier « Les yeux grands fermés » où elle dénonce une « vigilance antiraciste » empêchant, de son point de vue, une « analyse rationnelle du réel qui pourrait conduire à l’analyse de politiques adéquates ». Elle affirme se baser sur des études volontairement ignorées par ses confrères. 

Son collègue, le sociologue Hervé Le Bras, estime que Mme Tribalat ignore volontairement les débats actuels car elle « désire se consacrer à une science des migrations, pure et objective qui les surplombe ». Sauf que, selon lui, « elle ne fait pas preuve de rigueur dans les chiffres et surtout dans les concepts ». 

« L’Ined fait de la bonne recherche et la diffuse », sans embrigadement idéologique, ni dissimulation, renchérit l’ancien directeur de l’Ined, François Héran, en affirmant « récuser avec la dernière énergie » ces arguments qui sont une « atteinte à l’honneur professionnel » des chercheurs. 

Mais « la réalité ne compte guère », accuse Mme Tribalat: « il faut se montrer favorable à l’immigration quoi qu’il en soit et quelles que soient ses caractéristiques ». 

En écrivant « Les yeux grands fermés », dit-elle à l’AFP, « mon idée était de réhabiliter, pour les réintégrer dans le cercle du débat légitime, des points de vue différents qui ne marquent pas un engouement particulier pour l’immigration ». 

« Les effets d’une immigration dépendent grandement de ses caractéristiques et de l’économie du pays d’accueil: la plupart des études montrent que seule une immigration très qualifiée est susceptible d’aider à l’amélioration des finances publiques », ajoute Mme Tribalat. Un argument qui conforte les options du gouvernement actuel pour une « immigration choisie ». 

Reconnaissant que « la maîtrise des flux migratoires est difficile », Mme Tribalat estime que « les États ne doivent pas abandonner toute prise sur l’immigration » car « les hommes ne vivent pas quelque part par hasard » mais « ont des attachements territoriaux sans lesquels toute responsabilité démocratique serait impossible ». 

« Un peuple ne peut résulter » de mouvements de population aléatoires: « aucune protection sociale ne tient dans un tel contexte », argumente-telle. 

Evoquant l’articulation entre les politiques migratoires nationales et le respect des conventions internationales sur les droits de l’Homme, elle juge que « dans un système fondé sur des droits, la réduction des flux migratoires passe par des restrictions appliquées à ces droits, en posant des conditions nouvelles d’accès, tout en veillant à rester dans la légalité internationale ». 

Et elle questionne: « l’immigration est-elle un objet politique comme un autre, c’est-à-dire soumis au contrôle démocratique des citoyens des pays d’accueil? ». 

Sollicitées par l’AFP, des ONG mises en cause dans son ouvrage n’ont pas souhaité réagir affirmant n’avoir pas lu « Les yeux grands fermés ». 

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3 réponses »

  1. « aucune protection sociale ne tient dans un tel contexte » ?

    C’est bien une des raisons pour laquelle il est temps de réviser radicalement l’organisation de la protection sociale, de préférence à la baisse, de telle sorte que chacun, immigré ou pas, fasse ses choix librement et responsablement, et alloue lui meme son salaire aux dépenses qu’il veut.

    L’immigration, légale ou pas, est donc une excellente occasion pour nous permettre de réfléchor à cette protection sociale qui plombe le pouvoir d’achat des salariés. C’est aussi l’occasion de se poser la pertinence du SMIC, du RSA, des HLM et autres interventionnismes ultra étatiques dans l’économie.

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