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Commentaire : Douteuses punitions collectives contre les banques

Commentaire : Douteuses punitions collectives contre les banques

      Le Fonds monétaire international (FMI) recommanderait à tous les pays du G20 d’imposer une taxe aux institutions financières, une mesure qui le placerait en autres en désaccord avec le Canada, qui s’oppose fermement à une telle initiative.

PLUS DE ROBIN DES ROIS EN SUIVANT :

Dans un rapport coulé à la BBC et affiché mardi sur le site internet du diffuseur britannique, le FMI soutient que les gouvernements du G20 devraient taxer les banques et les autres institutions financières pour qu’elles assument les coûts liés aux plans de sauvetage dont elles ont bénéficié. Les gouvernements du G20 seraient responsables d’amasser et de gérer les fonds.

Cette taxe dite “Robin des Bois” serait minime, mais les institutions les plus instables seraient imposées davantage.

Le rapport ajoute que si les Etats sentent le besoin d’amasser plus d’argent auprès des joueurs du secteur financier, ils devraient taxer les profits des institutions et la rémunération des dirigeants.

Le G20 a demandé au FMI d’examiner divers scénarios pour stabiliser le secteur financier et pour en faire assumer les coûts par les banques

Les propositions fiscales du FMI à l’endroit des banques sont irréfléchies, selon le ­commentaire de la NZZ. L’organisation a suivi les ordres du G20 sans vraiment se demander si une taxation plus élevée était sensée. L’impôt proposé pour restaurer les finances publiques n’est pas détaillé. Quant à la contribution pour se prémunir contre le risque de crise, qui serait de 2 à 4% du PIB, elle serait une forte incitation aux grandes banques à prendre des risques de plus en plus démesurés, puisque le risque de faire faillite serait supprimé. Le FMI augmenterait donc l’aléa moral. Le FMI proposerait, dans une première phase, une imposition égale entre les instituts. Ce serait une punition pour les instituts les plus prudents et les mieux gérés, selon la NZZ. On donne l’impression que l’Etat peut modifier les comportements des banques à travers une intervention  fiscale

Au Canada Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, et le premier ministre Stephen Harper se sont à maintes reprises prononcés avec pertinence contre l’imposition de toute taxe ou de tout prélèvement aux banques.

Mardi, ils ont réitéré que les banques canadiennes avaient tenu bon durant la crise financière mondiale parce qu’elles avaient agi de manière prudente. Selon eux, les banques canadiennes ne devraient donc pas être pénalisées pour leur bon comportement.

Le gouvernement fédéral canadien croit également que la constitution d’un fonds pour le sauvetage éventuel de banques encouragerait les institutions à prendre des risques, faisant valoir que leur survie ne serait en fin de compte pas en jeu.

Mardi, le ministre canadien Flaherty a affirmé que pas un seul dollar de l’argent des contribuables avait été injecté dans le système financier au cours de la crise.

Mème son de cloche coté Suisse : les propositions fiscales du FMI à l’endroit des banques sont irréfléchies, selon le ­commentaire de la NZZ Suisse. Objectant que l’organisation (FMI) a suivi les ordres du G20 sans vraiment se demander si une taxation plus élevée était sensée. L’impôt proposé pour restaurer les finances publiques n’est pas détaillé. Quant à la contribution pour se prémunir contre le risque de crise, qui serait de 2 à 4% du PIB, elle serait une forte incitation aux grandes banques à prendre des risques de plus en plus démesurés, puisque le risque de faire faillite serait supprimé. Le FMI augmenterait donc l’aléa moral. Le FMI proposerait, dans une première phase, une imposition égale entre les instituts. Ce serait une punition pour les instituts les plus prudents et les mieux gérés, selon la NZZ. 

Tout cela donne vraiment l’impression que l’ Etat croit pouvoir modifier les comportements des banques à travers une simple intervention  fiscale…

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