Commentaire de Marché

Albert Edwards : No Future !!!

Albert Edwards :  No Future !!!

Albert Edwards, de la Société Générale Londres,  prévoit un net recul de l’activité dès le second semestre 2010. Le stratège s’appuie sur la chute rapide d’un indicateur prédictif de la con­jonc­ture, l’Ecri (Econo­mic cycle research institute). NDLR : Indicateur très fiable et qui aprés avoir bien anticiper la hausse de l’activité US s’est retourné à la baisse fin mai 2010

PLUS DEDWARDS EN SUIVANT :

The ECRI’s weekly leading indicator’s annualized growth gauge continued to decline in the last week while the index actually climbed a bit.  The Weekly Leading Index rose to 122.9 from 122.4 in the past week.  The annualized growth rate fell to -6.9% from -5.8%.    LakshmanAchuthan, managing director of ECRI says a slowdown is inevitable:

“After falling for six weeks, the uptick in the level of the Weekly Leading Index suggests some tentative stabilization, but the continuing decline in its growth rate to a 56-week low underscores the inevitability of the slowdown.” source pragmatic capitalist 25/6/10

ECRI4 ECRI GROWTH GAUGE CONTINUES TO DECLINE

Weekly Leading Indicators 2007-2010

Albert Edwards : Une situation de déflation à la japonaise arrive

 « Les irresponsables à la tête des autorités budgétaires et monétaires vont nous plonger à nouveau dans la récession. Cette fois-ci, cependant, une pure situation de déflation se profile à l’horizon et nous allons tous vivre l’expérience japonaise » affirme l’analyste de la Société Générale  , Albert Edwards.

« Les défenseurs d’une politique fiscale restrictive ont pourtant raison quand ils affirment que la situation budgétaire n’est plus tenable. En effet, les gouvernements sont à nos yeux insolvables. Les défenseurs du soutien budgétaire ont également raison lorsqu’ils déclarent que le resserrement actuel va ramener la récession sur le devant de la scène et creuser davantage les déficits. » observe, pessimiste, l’analyste, anticipant « une situation de pure déflation à la japonaise » et un retour de la récession avant la fin de l’année.

« Nombreux sont ceux qui estiment que les entreprises américaines génèrent d’importants excédents de trésorerie qui, selon eux, peuvent être consacrés soit directement à des investissements en capitaux soit à l’achat des capacités productives d’autres entreprises par l’intermédiaire de fusions et acquisitions (…) Les données récemment publiées par la Réserve fédérale sur les flux financiers suggèrent que de tels surplus n’existent plus et que s’il en existait encore récemment, ceux-ci étaient imputables à la liquidation des stocks qui a désormais pris fin » estime Albert Edwards, jugeant que rien n’atteste réellement l’imminence d’un boom de l’investissement et des fusions-acquisitions.

source aof funds juin10

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE  : Le secteur des fusions/acquisitions en berne

Le nombre de transactions et leur valeur est en forte baisse. On touche le fond en Europe mais les Etats-Unis et l’Asie font de la résistance. 

Sale temps pour le marché des fusions et acquisitions (M&A). Selon une étude de Thomson Reuters, l’activité a connu de janvier à juin 2010 un de ses semestres les plus faibles depuis 2004. Et le second semestre ne s’annonce guère plus glorieux même si on note une accélération du marché.

Parlons chiffres. Ce marché représentait au premier semestre 2010 quelque 976 milliards de dollars, soit un peu plus de 792 milliards d’euros. Un montant divisé par deux par rapport au montant record enregistré au premier semestre 2007 et à peine supérieur au premier trimestre 2004, où le secteur se rétablissait de la bulle internet.

Certes, 2009 n’était pas une année des plus florissantes avec davantage de transactions mais d’une valeur totale moindre. « Le marché est certainement meilleur que l’an dernier. Nous nous attendons même à ce que le secteur continue d’opérer une accélération dans les prochains mois« , explique-t-on chez JPMorgan.

Les raisons du recul en valeur ne sont pas surprenantes: un contexte économique incertain dominé par la crise de la dette souveraine en Europe additionné aux signes très flous de tentative de redressement aux Etats-Unis et en Asie. « Ce qui pèse sur les marchés, ce sont des problèmes comme la crise de la dette souveraine en Europe. La catastrophe de BP a aussi eu une influence sur les marchés mondiaux et va continuer à représenter une menace« , note Jeffrey Kaplan, responsable M & A chez Bank of America Merrill Lynch.

Notons a contrario que, des statistiques pouvant s’avérer très différentes selon la méthodologie appliquée, le bureau Dealogic annonce pour sa part au premier semestre une hausse de 3 % de la valeur globale des transactions à 1.180 milliards de dollars!

Retour aux chiffres de Thomson Reuters. Le Vieux Continent note le recul le plus important. Avec 227 milliards de dollars, l’Europe affiche une chute de 23 % de l’activité au premier semestre par rapport à la même période de 2009. Et l’échec du rachat pour 35 milliards de dollars de la branche asiatique d’AIG par Prudential n’a fait que déprimer davantage les chiffres. Ce type d’opération avortée est toutefois en diminution. Une bonne nouvelle pour les banques d’investissement, qui ont perdu 609 millions de dollars de commissions dans le conseil de deals interrompus. Une rémunération à son plus bas depuis 2001.

L’image est moins sombre outre-Atlantique. Le premier semestre est marqué par une diminution de 5 % de l’activité. Néanmoins, parmi les 339 milliards de dollars de transactions se trouvent six des dix plus grosses opérations de l’année.

Avec juste 1,1 % de moins qu’au premier semestre 2009, l’Asie fait figure de résistant: 186 milliards de dollars, telle est la valeur des opérations effectuées dans cette région avec, comme c’est également le cas pour les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, une large majorité dans le segment des grosses activités transfrontalières.

Notons, pour être complet, que l’Afrique n’est pas exclue de la carte et enregistre même la seule progression du marché en termes de valorisation.

source echo juin10 

COTE PRIVATE EQUITY autre indicateur de choix concernant l’activité des entreprises CE NEST GUERE PLUS BRILLANT :

source FT juin10

2 réponses »

  1. Ca fait 18 mois que Albert Edwards prévoit l’apocalypse des marchés actions !! Déja a 2500 sur le CAC40 il disait de tout vendre …alors je n’ose imaginer la contre-performance des gérants qui auraient eu la folie de le suivre !!

    Les conseillers ne sont pas les payeurs; et , comme disait Samuelson : « les boursiers ont toujours prévu 12 des 2 derniers krachs ! » ….Alors Albert Edwards ou un gosse de 5 ans , pas vraiment de difference finalement dans leur competences projectives .

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