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Viva Espagna : les banques toujours sous perfusion de la BCE

Viva Espagna :  les banques toujours sous perfusion de la BCE

Le recours au financement de la Banque centrale européenne par les banques espagnoles a atteint un nouveau record en juin alors que les établissements ibériques doivent faire face à des difficultés croissantes pour se refinancer sur les marchés internationaux.

RBS stresse en testant les Banques Espagnoles… (cliquez sur le lien)

PLUS DE DETTES POURRIES EN SUIVANT :

 Les banques espagnoles ont levé 126,3 milliards d’euros de financement auprès de la BCE en juin, soit une hausse de 48% par rapport aux 85,62 milliards d’euros enregistrés en mai, selon des données fournies par la banque centrale espagnole sur son site internet mercredi. 

Par comparaison, le total des financements de la BCE à destination des banques de la zone euro a reculé à 496,62 milliards d’euros le mois dernier après 518,64 milliards d’euros en mai. 

La rapide croissance des niveaux de créances douteuses au sein des caisses d’épargne et des banques mutuelles, couplée au manque de transparence de ces établissements, ont attisé les inquiétudes des investisseurs et débouché sur de sévères difficultés de financement, notamment pour les banques cotées.

source newswire juil10

 EN COMPLEMENT : La BCE se fait plus discrète sur les marchés financiers

La BCE a réduit la voilure dans son programme d’achat de dette des pays de la zone euro, et a vu baisser le montant des emprunts sur une semaine que font les banques auprès d’elle, selon deux annonces mardi.

La Banque centrale européenne a annoncé mardi qu’elle avait absorbé 60 milliards d’euros de liquidités pour neutraliser le risque inflationniste de ses achats d’obligations publiques, contre 59 milliards d’euros absorbés la semaine dernière.

La différence entre ces deux montants, soit un milliard d’euros, équivaut à la somme consacrée en une semaine par la BCE à l’achat de titres de dette publique en zone euro.

A titre de comparaison, lors de chacune des 3 semaines précédentes, la BCE avait acheté à chaque fois pour 4 milliards d’euros d’obligations publiques. Et au plus fort des inquiétudes concernant les finances de la Grèce, début mai, la BCE avait déboursé jusqu’à 16,5 milliards d’euros en une semaine.

L’achat d’obligations publiques est l’un des instruments utilisés par l’institution monétaire européenne pour tenter de ramener le calme sur les marchés financiers et en particulier sur celui des emprunts d’Etat, en pleine ébullition.

La BCE n’a pas fixé de limites à son programme d’achats d’obligations publiques, ni en volume ni dans le temps, pour se laisser une plus grande marge de manoeuvre.

Elle a précisé lundi qu’elle reconduirait la même opération d’absorption de liquidités la semaine prochaine, ce qui signifie qu’elle continue à acheter des obligations publiques cette semaine.

Pour chaque euro d’obligation publique achetée, la BCE absorbe la semaine suivante un euro sur le marché, c’est-à-dire qu’elle prend l’argent des banques en dépôt chez elle, pour que ces opérations restent neutres en termes d’inflation.

Le ralentissement de ses achats « ne doit pas être extrapolé comme un signe évident d’une fin prochaine du programme de la BCE », a estimé l’analyste de Commerzbank Michael Schubert, interrogé par l’AFP.

Mais cela confirme l’actuelle accalmie des tensions sur les marchés, et c’est « un signe positif pour les investisseurs », a-t-il ajouté.

Autre indice favorable: la BCE a prêté mardi 195,66 milliards d’euros pour une semaine à 147 banques implantées en zone euro, au taux fixe de 1%.

Le volume de cette opération de refinancement de routine est en nette baisse par rapport à la semaine dernière (229 milliards d’euros), qui avait marqué un plus haut depuis juin 2009. Cela signifie que les banques ont eu moins besoin de l’institution de Francfort (ouest) pour se fournir en liquide.

La BCE a aussi alloué mardi 49,4 milliards d’euros aux banques via un prêt sur un mois.

Enfin, l’institution monétaire a annoncé une opération d’absorption de liquidités du circuit bancaire dite de « réglage fin », ayant constaté mardi un « large excès positif de liquidités » sur le marché. Le résultat de l’opération à taux variable –jusqu’à 1% maximum– sera connu dans l’après-midi.

FRANCFORT (Allemagne), 13 juil 2010 (AFP)

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