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WSJ : L’horizon n’est pas encore dégagé pour JPMorgan

WSJ : L’horizon n’est pas encore dégagé pour JPMorgan

J.P. Morgan Chase & Co. a publié jeudi le meilleur résultat trimestriel de son histoire, avec un bénéfice net de 4,8 milliards de dollars. Mais battre des records ne suffit pas toujours.

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 Le marché n’a pas eu l’impression, par exemple, que la banque de Wall Street avait renoué avec la croissance en matière de prêts, et elle n’a pas su, non plus, quantifier l’impact qu’aurait sur ses comptes la réforme financière adoptée jeudi par le Sénat. 

Les actionnaires n’ont donc pas accueilli ces résultats avec le soulagement attendu. 

J.P. Morgan a certes annoncé une hausse de 76% de son résultat net en glissement annuel, mais cette avancée provient essentiellement d’une réduction drastique de ses provisions pour pertes sur crédits. Ce type de réduction profite directement au résultat net et constitue en soi une bonne nouvelle, mais dans le cas de J.P. Morgan, elle s’est accompagnée d’une baisse aussi bien du produit net bancaire que du résultat avant impôts et provisions. 

Ces baisses sont en partie dues à un moindre revenu des opérations de trading, mais elles suggèrent que les imposantes recettes de trading enregistrées par les grandes banques ces derniers temps ne pourront pas toujours compenser la faiblesse de leurs activités bancaires classiques. 

Un point positif tout de même: les ravages de la crise du logement sont en train de se résorber. J.P. Morgan a abaissé de 30% ses estimations de pertes trimestrielles sur crédits au logement et a indiqué que les provisions pour pertes sur prêts hypothécaires avaient diminué de 650 millions de dollars par rapport au premier trimestre. 

Reste que la banque continue de mettre de côté d’importantes sommes pour couvrir les rachats de crédits immobiliers vendus aux actionnaires pendant le boom économique. 

Le patron de J.P. Morgan, Jamie Dimon, a déclaré s’attendre à ce que ces charges « commencent à diminuer au début de l’année prochaine ». Mais cela implique que le niveau des dépenses pourrait rester supérieur à 500 millions de dollars par trimestre pour le reste de l’année. 

Les résultats du groupe comportent suffisamment d’éléments positifs pour que le titre cote au moins à sa valeur comptable du deuxième trimestre, soit 40,99 dollars, mais il n’est pas surprenant que Jamie Dimon ait préféré faire profil bas sur les records du trimestre. 

-David Reilly,wall street journal juil10

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