Changes et Devises

La semaine du Chercheur d’or : le filon du 10 octobre

La semaine du chercheur d’or : le filon du 10 octobre 

 

Les prix de l’or et de l’argent ont étincelé cette semaine, enregistrant record sur record, toujours soutenus par le repli de la monnaie américaine et par les inquiétudes sur la conjoncture, tirant aussi le palladium à son plus haut niveau depuis plus de neuf ans.

PLUS DE GOLD EN SUIVANT :

OR

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Les prix du métal jaune ont poursuivi cette semaine leur irrésistible progression vers de nouveaux records historiques, franchissant jeudi pour la première fois le seuil des 1350$ l’once, et montant jusqu’à 1364,77$ l’once, portés par l’affaiblissement persistant du dollar.

«L’environnement macroéconomique reste médiocre, et cela ravive les spéculations sur les mesures d’assouplissement monétaire que pourrait prendre la banque centrale américaine (Fed)» pour aider l’économie, une perspective qui pèse lourdement sur le billet vert et soutenait les cours du métal jaune, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

En effet, une dépréciation de le monnaie américaine rend plus attractifs les achats d’or libellés en dollar pour les investisseurs munis d’autres devises.

Par ailleurs, ces mesures de la Fed, qui se traduiraient par des injections de liquidités, «renforcent les risques d’inflation: l’or n’est donc pas seulement courtisé comme valeur alternative» face à la volatilité des devises ou des obligations d’État, «mais aussi comme un rempart contre l’inflation», précisaient les experts de Commerzbank.

Les inquiétudes sur la conjoncture macroéconomique, la crainte d’une «guerre» de dévaluations entre les principales devises. le fait que les pays se « battent » pour diminuer la valeur de leurs devises (Suisse, Etats Unis, Japon, Corée du Sud…) incite d’autant plus les investisseurs à se tourner vers l’or puisque celui-ci ne peut être manipulé comme une devise classique

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Les incertitudes croissantes sur les dettes publiques en zone euro continuent d’alimenter l’intérêt et une «demande robuste» des investisseurs spéculatifs pour l’or, résumait Suki Cooper, de Barclays Capital.

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Selon elle, l’or profite également de l’élimination par les grands groupes aurifères internationaux de leurs programmes de couverture (contrats de ventes à prix fixes conclus précédemment), afin de profiter pleinement de la montée des cours.

Ainsi, AngloGold Ashanti, troisième producteur mondial d’or, a annoncé jeudi avoir achevé le rachat de l’ensemble de ses contrats de ventes à prix fixe pour quelque 2,6 milliards de dollars.

Notons que le record ajusté de l’inflation date de 1980 et qu’il se situe au-dessus de 2000 USD/oz en utilisant les dollars d’aujourd’hui.

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 La saisonnalité est un facteur positif pour le cours de l’or actuellement puisque nous entrons dans la saison des festivals en Inde 

 Au même moment, si le FMI poursuit ses ventes d’or (18,5 tonnes en août), d’autres pays continuent d’acheter ; la Russie a par exemple augmenté ses réserves d’or de 9,2 tonnes. Notons également que l’Allemagne a annoncé ne pas avoir l’intention de vendre de l’or cette année.

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Les cours de l’or ont cependant essuyé quelques prises de bénéfices enfin de semaine, se repliant sous le coup d’un rebond du dollar, avant de reprendre leur progression.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 1341,50$ vendredi au fixing du soir contre 1316$ le vendredi précédent.

ARGENT

L’argent a vu son prix poursuivre son envolée dans le sillage de celui de l’or, montant vendredi jusqu’à 23,48$ l’once, un niveau sans précédent depuis septembre 1980.

Outre leur statut de métal précieux, «l’argent et les platinoïdes ont un usage industriel, qui signifient qu’ils profitent de la reprise de la demande industrielle mondiale et de l’envolée des prix des métaux de base», soulignaient les experts de Commerzbank.

Le métal gris a terminé à 22,37$ l’once au fixing de vendredi, contre 21,95$ une semaine auparavant.

PLATINE/PALLADIUM

À l’image des autres métaux précieux, les platinoïdes ont fortement grimpé, le palladium atteignant jeudi 604$ l’once, son plus haut niveau depuis juin 2001, le platine montant quant à lui vendredi jusqu’à 1728$ l’once, au plus haut depuis mi-mai.

Pour le cabinet spécialisé Johnson Matthey, «les gains des platinoïdes ont été tirés par un dollar meilleur marché, une demande industrielle robuste et des craintes persistantes sur la production d’Afrique du Sud», premier producteur mondial de platine toujours paralysée par un mouvement de grève.

À l’image des autres métaux précieux, platine et palladium ont réduit leurs gains en fin de semaine.

Sur le London Platinium and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1683$ vendredi contre 1679$ vendredi dernier.

L’once de palladium a terminé à 572$ contre 571$ une semaine plus tôt. 

source afp oct10

EN COMPLEMENT : Le palladium au plus haut depuis neuf ans

Le palladium est au plus haut depuis 2001. Le métal blanc bénéficie de la ruée vers les autres métaux précieux. Son prix grimpe aussi en raison d’une pénurie annoncée. L’once de palladium a dépassé 591 dollars en séance ce mercredi 6 octobre, un niveau qu’elle n’avait plus connu depuis neuf ans ! La fièvre de l’or s’est propagée à tout le complexe des métaux précieux : argent, platine et palladium deviennent aussi des placements de plus en plus prisés par les fonds d’investissement. En extrayant des quantités de métal du marché physique, l’équivalent de trois mois de demande, les investisseurs ne font qu’accentuer un problème spécifique au palladium, à savoir une offre insuffisante.

L’usage de ce métal a beaucoup augmenté, pas tant dans la bijouterie ou l’horlogerie que dans l’industrie automobile, depuis les années 2000, date à laquelle il a fallu doter les véhicules à essence de pots catalytiques, là où le palladium transforme les gaz les plus toxiques, dont le monoxyde de carbone, en gaz carbonique et en eau. C’est une des applications permises par les recherches des lauréats du prix Nobel de chimie ! Or, ces besoins dans l’industrie automobile pourraient croître de 10 % par an, principalement du fait de la Chine, où l’on roule quasi exclusivement à l’essence.

Autre destination importante : l’électronique, dans les DVD de nouvelles génération et les écrans à cristaux liquides.

Au total, la demande de palladium devrait augmenter de 6 % par an, alors que la production ne progresse que de 1 %. L’un des champions miniers, Norilsk, reconnaît que l’offre russe de palladium, liée à l’extraction du nickel, stagne. Pour alimenter le marché, Moscou continue de vider ses stocks, dont personne ne connaît le niveau réel, c’est un secret bien gardé par le ministre russe de l’économie, mais au vu du faible niveau des ventes de 2007 à 2009, les réserves nationales russes semblent s’épuiser.

L’autre pays du palladium, l’Afrique du Sud, a bien tenté de doper la production, qui est chez elle un sous-produit de l’extraction du platine, mais les coûts de plus en plus lourds, à mesure que les mines sont plus profondes, ont entravé ses projets. Le seul pays au potentiel prometteur, le Zimbabwe, n’offre pas le contexte idéal pour les investisseurs miniers pour l’instant.

Restent les banques suisses, leurs caves disposeraient encore de 150 à 180 tonnes de palladium, c’est plus que la production annuelle du platinoïde ! En attendant que les « mines roulantes » que constituent les voitures à recycler soient mieux exploitées en Chine….

Par Claire Fages RFI oct10

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Les vieux bijoux valent leur pesant d’or en période de récession

Le prix de l’or atteignant de nouveaux sommets à 1300 $ US l’once, il n’y a jamais eu de meilleure occasion pour vos clients de se débarrasser de cet amas de vieux bijoux en or qu’ils ne portent jamais et qu’ils n’ont pas l’intention de léguer aux prochaines générations.

Les vendeurs ont également plus de solutions que jamais lorsqu’ils veulent se délester de leurs vieux bibelots en or mondains et non-conventionnels.

Certaines d’entre elles sont plutôt originales. Gold Party Princess, une entreprise torontoise, s’est inspirée des soirées Tupperware, mais au lieu de repartir avec des nouveaux produits dans les mains, les visiteurs laissent leurs vieilles breloques et repartent avec des chèques.

Et cela semble fonctionner.

« Nous avons mis sur pied ce que nous pensons être un à-côté, et cela a vraiment décollé », a indiqué une des fondatrices de l’entreprise, Louise Alexander. Gold Party Princess possède maintenant deux succursales, à Ottawa et Calgary, et est en train d’en mettre une troisième sur pied à Terre-Neuve.

Le propriétaire d’une bijouterie de Toronto, Russel Olivier, Russel Olivier, raconte une histoire semblable. Lui aussi dit que les affaires ont ralenti. « La plupart des gens qui entraient me disaient: « Je veux me débarrasser de mes trucs », à l’opposé de gens voulant m’acheter de la marchandise, alors j’y ai vu une occasion… et cela a juste crû de façon exponentielle », a-t-il mentionné.

Les entreprises qui offrent d’acheter de l’or sont en pleine croissance. Parmi les vendeurs qui viennent les voir, on voit des gens qui cèdent des lunettes, des briquets en or et même des dents. « Dans la dernière année ou les deux dernières, les dents sont devenues pratiquement un achat quotidien », a mentionné M. Oliver, ajoutant qu’il a également vu sa part de « grills », un bijou porté par-dessus les dents et populaire dans la culture hip-hop.

Avant de vendre une dent ou vieux bijou, l’organisme de surveillance de ce commerce, Joailliers Vigilance du Canada, recommande de faire un peu de recherches au préalable.

Outre des bijouteries traditionnelles comme Birks, il existe aussi des entreprises fonctionnant par courrier, des boutiques de prêts sur gage, des entreprises de prêts comme Money Mart qui reprennent les objets en or. Toutefois, elles ne sont pas dignes de la même confiance. Joailliers Vigilance Canada suggère aux vendeurs de demander à l’acheteur s’il a un permis d’affaires ou même de vérifier auprès de leur municipalité si celui-ci est enregistré.

Si on fait affaire avec une entreprise en ligne qui demande d’envoyer de l’or par la poste, il est bon de lui téléphoner et de s’assurer de parler à une vraie personne.

« Rappelez-vous, les acheteurs d’or sont dans ce domaine pour faire de l’argent et vous devriez vous attendre à un rabais par rapport au prix du marché. Pensez vendre seulement aux acheteurs qui peuvent confirmer le poids total de votre or en grammes et un prix par gramme par carat », a indiqué l’organisation dans une liste récente de trucs pour vendre son or.

Le carat est une mesure de pureté de métaux précieux comme l’or représentant 1/24e de la masse totale d’un alliage. Ainsi, un collier de 10 carats est fait d’or pur à 41,7 pour cent. La plupart des bijoux ont une indication des carats à trois chiffres. Par exemple, si on peut lire inscrit sur le bijou 585, cela signifie que celui-ci contient 58,5 pour cent d’or, ou de l’or à 14 carats.

Il faut peser ses bijoux car le prix offert sera en gramme par carat. Ainsi, une chaîne en or de 14 carats pesant 30 grammes aura en réalité 17,5 grammes d’or.

Le prix de l’or peut être vérifié sur un site Internet comme Kitco. Le prix du métal précieux sera indiqué en onces et en dollars américains. Il faut savoir qu’une once troy (notamment utilisée pour la cotation de métaux précieux) égale 31,1 grammes.

Si le prix de l’or s’élève à 1300 $ US et qu’un bijou contient 17,5 grammes d’or, ce dernier aura une valeur marchande d’environ 730 $. Pour arriver à ce résultat, il faut diviser la valeur en gramme du bijou par 31,1 puis on multiplie le résultat par 1300.

Tous les bijoux n’ont pas tous la même valeur car ils peuvent être plaqués en or. Si on peut lire l’inscription 1/20 14k sur un bijou, cela signifie que seulement cinq pour cent du bijou est fait d’or à 14 carats tandis que le reste est fabriqué d’un autre métal comme le laiton. Un tel bijou vaudrait environ 65 $.

SOURCE- Presse canadienne oct10

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