Gold et Métaux Précieux

La Semaine du Chercheur d’or : le filon du 7 novembre10

La Semaine du Chercheur d’or : le filon du 7 novembre10

Les métaux précieux ont nettement grimpé cette semaine, l’or et l’argent se hissant à de nouveaux niveaux records, portés par le net affaiblissement du dollar suscité par l’annonce de mesures d’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

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OR

Le métal jaune, stable en début de semaine, a vu son cours bondir de près de cinquante dollars entre mercredi et vendredi, franchissant pour la première fois le seuil des 1390$ et montant jusqu’à 1398,25$ vendredi, un nouveau record historique.

L’annonce mercredi par la banque centrale américaine de son intention d’injecter 600 milliards de dollars supplémentaires dans l’économie via des rachats de bons du Trésor a lourdement pesé sur le dollar, tombé jeudi à son plus bas niveau depuis janvier face à l’euro, et dopé les métaux précieux, rendus plus attractifs par la dépréciation du billet vert.

Ces mesures de la Fed pour relancer l’économie «laissent la porte ouverte pour un affaiblissement encore plus important de la monnaie américaine et de nouveaux records pour l’or, à mesure que les États-Unis vont faire chauffer la planche à billets», soulignait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.

Par ailleurs, la décision de la Fed pourrait renforcer les risques inflationnistes, déjà encouragés par des taux d’intérêt bas, «générant un environnement positif pour les cours de l’or», renchérissait Suki Cooper, de Barclays Capital.

Le métal jaune, valeur refuge dont la valeur intrinsèque n’est adossée à aucun émetteur, est prisé des investisseurs souhaitant se prémunir contre l’inflation et la volatilité des devises.

En outre, «plus que l’extension des rachats d’actifs programmés par la Fed, les opérateurs s’inquiétaient visiblement du fait que l’institution n’exclue pas de procéder ultérieurement à de nouvelles injections de liquidités sur le marché» si besoin était, ajoutaient les analystes de Commerzbank.

Selon Mme Cooper, la hausse des prix n’entamait pas la demande physique d’or, traditionnellement très forte en cette période de l’année, notamment en Inde, qui a vu sa consommation d’or s’accélérer nettement cette semaine avant le début vendredi en Inde des célébrations de la fête traditionnelle des Lumières, Diwali.

Par ailleurs, nombre de sociétés aurifères ont annoncé leurs résultats du 3e trimestre ; ils sont, de manière générale, très bons grâce, bien-sûr, au cours élevé de l’or mais aussi grâce à un bon contrôle des coûts. La génération de cash-flows est excellente et des hausses de dividendes sont annoncées (Goldcorp a notamment doublé son dividende )

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 1395,50$ vendredi à la fermeture contre 1346,77$ le vendredi précédent.

ARGENT

Le cours de l’argent s’est envolé, lui aussi soutenu par un dollar meilleur marché, franchissant pour la première fois le seuil des 25$ l’once jeudi, puis de 26$ vendredi, pour monter jusqu’à 26,90$, un niveau sans précédent depuis mars 1980.

«Face aux risques de la « guerre des devises », de l’assouplissement monétaire et des incertitudes économiques, l’argent, cousin meilleur marché de l’or, devient de plus en plus une alternative viable pour les investisseurs», soulignent les économistes de IG Index.

Profitant de son statut de métal précieux, l’argent bénéficie également de son utilisation dans l’industrie, qui en fait un «réservoir de valeur» apprécié expliquent-ils.

Dans l’édition de La Presse , l’économiste et stratège Pierre Lapointe, de la firme Brockhouse Cooper, y est allé de l’observation suivante au sujet de l’or:

«Nous exprimons des réserves par rapport à l’or qui est en hausse de près de 25% depuis le début de l’année. La demande fondamentale pour l’or n’a pas augmenté au cours des dernières années. La demande provenant de la fabrication de bijoux en or est en baisse depuis plus de 10 ans, même en incluant l’appétit grandissant de l’Inde et la Chine pour le métal jaune. Au cours des dernières années, la demande aurifère a été tirée à la hausse par la demande financière, en particulier des fonds négociés en bourse (FNB). Nous craignons qu’un jour cette demande financière ne se tarisse, ce qui enlèverait un soutien important au prix de l’or. L’investisseur qui désire garder une exposition aux métaux précieux serait mieux servi avec l’argent qui surperforme l’or en période de reprise économique mondiale. L’argent dépend davantage du cycle économique, car il entre dans la fabrication de produits dans plusieurs secteurs (photographie, électronique, médical, etc.) tandis que l’or est plutôt une valeur refuge.»

Le métal gris a terminé à 26,14$ l’once vendredi contre 23,05$ une semaine auparavant.

PLATINE/PALLADIUM

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À l’instar des autres métaux précieux, les platinoïdes ont vivement grimpé, le palladium ayant progressé jeudi jusqu’à 699,50$ l’once, un plus haut depuis avril 2001, tandis que l’once de platine atteignait le même jour 1797,50$, son plus fort niveau depuis juillet 2008.

Selon le cabinet spécialisé Johnson Matthey, outre l’impact des mesures de la Fed, «le platine et le palladium ont gagné du terrain grâce aux chiffres positifs des ventes automobiles aux États-Unis, à leur plus haut niveau depuis un an en octobre».

Sur le London Platinium and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1764$ vendredi contre 1700$ vendredi dernier.

L’once de palladium a terminé à 687$ contre 640$ une semaine plus tôt.

Source afp nov10

EN COMPLEMENT : De vraies feuilles d’or dans la limonade

Créée en 1856 à Champagnole, une ville de 10.000 habitants dans le Jura français, Elixia se présente comme la plus ancienne limonaderie de France. Au printemps, un importateur de boisson de Dubaï lui a demandé «un produit original et festif». «Nous nous sommes inspirés du champagne à paillettes d’or qui marche très bien chez les rappeurs américains», explique Hugo Sublet, directeur de l’entreprise artisanale. Il a élaboré une limonade de luxe dans laquelle scintille une myriade de paillettes d’or 24 carats en suspension. Sélectionnée parmi les innovations du dernier Salon international de l’agroalimentaire de Paris, cette limonade de luxe plait et intrigue. La composition du breuvage et sa teneur en or sont un secret industriel. Car la plus grande difficulté est de maintenir les paillettes entre deux eaux. «Nous avons mis un mois pour trouver une épaisseur de feuille spécifique, explique le limonadier. L’effet est seulement visuel, les paillettes sont tellement fines qu’on ne les sent même pas sur la langue et encore moins au goût, ce qui étonne souvent les gens.»

«C’est une innovation mondiale, il n’y a qu’Elixia à Champagnole qui fait cela», s’enthousiasme Hugo Sublet dont l’entreprise compte deux salariés et produit environ 500.000 bouteilles de limonade et de limés par an. Il espère conclure un partenariat avec les magasins Bon marché à Paris et Harrods à Londres et confie avoir aussi été contacté par des importateurs d’Allemagne, de Russie, d’Australie et d’Asie. «Ce serait une vitrine extraordinaire pour nous», admet-il. «L’alcool est interdit dans certains pays, un produit festif sans alcool comme le nôtre peut remplacer la bouteille de vin. Il y a un véritable créneau à exploiter», assure le limonadier qui pense vendre entre 8 et 10 euros la bouteille à paillette d’or.

La limonade champagnolaise pourrait même intéresser le Japon où «ingérer de l’or est synonyme de longue vie».

source agence nov10

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