Art de la guerre monétaire et économique

Des « Indignés » campent à Wall Street depuis plus d’une semaine

Des Indignés campent à Wall Street depuis plus d’ une semaine

Depuis plus d’une semaine, des manifestants occupent une place au coeur de Wall Street, à New York, pour s’opposer «au climat économique et politique actuel».

Ils ne sont qu’une centaine, mais ils savent attirer l’attention, quitte à haranguer, quasi-nus, les passants: depuis une semaine, des manifestants occupent une place au coeur de Wall Street, à New York, pour s’opposer «au climat économique et politique actuel».

Se présentant sur leur site internet (www.occupywallst.org) comme des représentants «des syndicats, des étudiants, des enseignants, des familles et des sans-emploi», ces manifestants ont passer entre vendredi et samedi leur 7e nuit sur la Liberty Plaza.

Initialement, les organisateurs du mouvement espéraient attirer des milliers de sympathisants. À l’arrivée, une centaine sont là.

Mais quitte à être moins nombreux qu’espérés, ils rivalisent d’inventivité depuis une semaine pour se faire entendre et mettent une ambiance pour le moins inhabituelle au coeur d’un des quartiers d’affaires les plus connus et les plus surveillés au monde.

Une femme, vêtue d’une simple culotte et de chaussures, n’hésite pas à haranguer les passants dans cette tenue plus que légère, pour leur dévoiler «la vérité nue» — comme l’affirme une inscription sur sa poitrine.

Dans une ambiance animée par le son de tambours, un jeune homme avec un skateboard explique de son côté avec animation les principes de l’étalon-or à deux policiers new-yorkais.

«Tout ça, c’est l’histoire du pouvoir qu’exerce 1 % de la population sur les 99 % restants. C’est pour ça que ce pays est fichu. Les gens s’en rendent enfin compte», explique Julie Engel, 21 ans.

«Vive la semaine de 4 jours» ou «L’emploi américain est en Chine», proclamaient quelques-unes des pancartes faites sur place à la va-vite. Celles-ci sont étalées sur le trottoir, obligeant les passants à les contourner.

«Quel bande de ratés», s’agace un jeune homme vêtu d’un costume rayé sortant d’un des bâtiments qui entourent la Bourse.

John Hamel, un autre employé d’une des innombrables entreprises de services financiers installées à proximité se montre plus clément: «Ils ont raison de manifester. Je suis d’accord avec bien des revendications, même si certaines sont erronées».«En même temps, nous avons plutôt une bonne qualité de vie», poursuit M. Hamel. «Nous avons tous des salles de bain à l’intérieur maintenant, ce n’est plus comme dans les années 1930, quand mon père était un petit garçon», relativise-t-il.

Le problème n’est pas tant l’extrême pauvreté aux États-Unis que l’impact qu’a eu la crise financière de 2008 sur le rêve américain, pense de son côté Ginger Heatter, l’une des manifestantes.

En 2010, elle a perdu son poste d’enseignante au sein de l’université Cornell dans l’État de New York, après que la chute des cours de Bourse a drastiquement amputé le budget de l’institution. À 36 ans, elle est sans emploi, avec un emprunt étudiant de 100 000 dollars à rembourser.

«En Amérique, on nous dit que vous pouvez vous en sortir à la sueur de votre front. Je me suis rendue compte que ce n’était pas vrai», explique-t-elle. «Il y a trop de gens qui font fructifier leur argent sans même travailler. Moralement, c’est d’une indécence incroyable» ajoute-t-elle, jetant un coup d’oeil à Wall Street.

source afp sep11

Indicateur: la pauvreté s’est aggravée à New York

La pauvreté a augmenté l’an dernier plus vite à New York que dans le reste des Etats-Unis, et plus de 20% de la population y vit désormais en dessous du seuil de pauvreté, selon des chiffres officiels rendus publics . En 2010, 1,6 million de New-Yorkais, soit 20,1% de la population de la ville, vivaient en dessous du seuil de pauvreté, contre 18,7% en 2009, selon le bureau du recensement. C’est plus que la moyenne nationale (15,1%) et l’augmentation en un an est également plus prononcée (+0,8 point pour l’ensemble du pays, +1,4 point à New York). Chez les moins de 18 ans, ce pourcentage a atteint 30% en 2010 (+2,9 points). Il était de 27,9% chez les hispaniques (-0,2) et de 23% chez les noirs Américains (+2,2). Les femmes seules avec des jeunes enfants, sont les plus touchées: 41,4% (+4,7 points) vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, précise le bureau du recensement.

1 réponse »

  1. Proletarium

    Nous vivons dans un pays ou 80% des gens sont pauvres
    Qui n’ont jamais goûté et ne gouteront jamais les fruits de la croissance
    Supporter la crise, c’est leur seule et unique chance
    La moitié d’entre nous vit en dessous du seuil de pauvreté
    Nous ne vivons plus, nous survivons!
    Nous ne rêvons plus, nous crevons!
    Nous sommes les nouveaux prolétaires…

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/09/proletarium/

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