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La Chine refinance ses gouvernements locaux par Mish

La Chine refinance ses gouvernements locaux par Mish

Le système bancaire Chinois est insolvable. Nous savons tous que le système bancaire tout entier est insolvable, mais aujourd’hui, c’est au tour de la Chine d’être sous les projecteurs. Je vous conseille de lire China averts local government defaults.

Les banques Chinoises ont refinancé au moins un tiers des prêts aux gouvernements locaux qui devaient arriver à maturité avant la fin de l’année 2012, ce qui indique clairement les difficultés qu’a la Chine a réduire sa dette.

Les gouvernements locaux ont énormément emprunté aux banques pour financer le programme de stimulus de la Chine en vue de faire face à la crise financière, et éprouvent aujourd’hui des difficultés à générer des revenus pour les rembourser, ce qui devrait jeter de l’ombre sur la croissance économique du pays.

Les banques ont rallongé d’un minimum de 3 trillions de renminbis (482 millions de dollars) le prêt de 4 trillions de renminbis que les gouvernements locaux auraient dû rembourser à la fin de l’an dernier, selon les calculs du Financial Times basés sur les données officielles.

Faire semblant à la Chinoise

Puisque la Chine ne nous dit pas tout de ses projets de refinancement et de ses taux d’intérêts, les 482 milliards de dollars sont certainement une sous-estimation.

Le fait est que d’importants refinancements ont dû être entrepris pour éviter les défauts.

‘C’est une observation correcte’, a déclaré Stanley Li, analyste bancaire chez Mirae Asset Securities. ‘Au vu de la période de remboursement des projets d’infrastructures des gouvernements locaux, il faudra attendre plus de 10 ans avant que ces dettes puissent être annulées’.

Dix ans? Et pourquoi pas pour toujours? Bon nombre de ces projets ne sont pas économiquement viables, tout particulièrement pour ce qui concerne l’aménagement du territoire et les projets immobiliers.

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EN COMPLEMENTS:

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Les prix immobiliers s’emballent à nouveau en Chine

A peine installé au poste de premier ministre chinois, Li Keqiang a déjà un sérieux casse-tête à résoudre: l’inflation immobilière repart très nettement. les autorités ont annoncé que, sur les 70 villes dont elles suivent l’évolution des prix, 62 avaient connu une hausse du mètre carré sur un an au cours du mois de février. Une situation qui rappelle la fin 2011, période de hausse qui avait poussé Pékin à employer les grands moyens pour calmer la spéculation immobilière. Les autorités chinoises, qui savent à quel point cette envolée des prix de la pierre démoralise les classes moyennes, ont annoncé, le 1er mars dernier, toute une série de mesures visant à empêcher la spéculation, obligeant les ménages à un apport plus substantiel pour l’achat d’un deuxième appartement, rehaussant les taux d’intérêt sur les prêts servant à acquérir ces biens, mettant en place une taxe sur les plus-values immobilières, et sommant les villes les plus concernées par ce phénomène de prendre des mesures ciblées pour l’enrayer. Mais Pékin ne peut pas aller trop loin, car le secteur immobilier reste l’un des moteurs de la croissance chinoise. Les investisseurs pourraient mal réagir si la tendance s’inversait.

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Les autorités de régulation bancaire ont annoncé qu’elles allaient sévir à l’encontre du très florissant secteur des produits de gestion de fortune. Ces placements se sont rapidement développés ces dernières années dans les banques, explosant même de 56% en 2012, pour atteindre l’équivalent de 1,1 milliard de dollars, ce qui représenterait 7,6% des dépôts bancaires totaux, selon les estimations de Standard & Poor’s. Un succès qui découle du fait que, contrairement aux dépôts classiques, leur rémunération n’est pas plafonnée par l’Etat à des niveaux très bas. Mais ils sont soupçonnés d’être souvent adossés à des projets économiquement risqués, notamment dans le secteur immobilier. L’année dernière, l’effondrement de l’un d’eux, proposé par un employé de la banque Huaxia à Shanghai, avait provoqué la colère des épargnants et attiré l’attention des autorités sur ces placements échappant à tout contrôle. Désormais, les banques vont devoir préciser clairement à quel type d’opération chacun de ces placements est adossé et devra le soumettre à un audit préalable. Les banquesvont aussi devoir réduire leur exposition à ces produits. Par ailleurs, le Conseil d’Etat a annoncé qu’il allait poursuivre une politique de libéralisation des taux d’intérêt. Ce qui pèse également sur les actions des banques, car, depuis des années, c’est le très strict encadrement des taux de dépôts et de prêts qui garantit à ces dernières une marge financière confortable.

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