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La grande extinction de la classe moyenne : 33% des Américains n’arrivent même plus à subvenir à leurs besoins élémentaires Par Michael Snyder

33% des Américains n’arrivent même plus à subvenir à leurs besoins élémentaires

usa-family-povertyVous rappelez-vous du temps où il semblait que presque tout le monde aux Etats-Unis faisait partie de la classe moyenne ?

Eh bien, malheureusement, cette période est révolue depuis longtemps et la disparition de la classe moyenne aux Etats-Unis semble s’accélérer.

Selon une toute nouvelle étude qui vient d’être publiée par Pew Charitable Trusts, les dépenses des ménages Américains ont augmenté de 14 % entre 2004 et 2014, mais le revenu médian des ménages a diminué de 13 % sur cette même période. Ces deux chiffres ont été ajustés à l’inflation. Ce que cela signifie, c’est que le coût de la vie a augmenté de façon constante alors que les revenus ont baissé. En fait, comme vous le verrez ci-dessous, environ un tiers des Américains ne gagnent pas assez d’argent pour subvenir à leurs besoins élémentaires actuellement. La classe moyenne est pressurisé comme jamais elle ne l’a été auparavant, et très peu de nos dirigeants semblent s’en inquiéter.

Et ce n’est absolument pas parce que les américains achètent beaucoup de produits de luxe que leurs dépenses augmentent. Pour preuve, selonPew Charitable Trusts, les familles américaines dépensent dorénavant un plus grand pourcentage de leurs budgets dans des besoins essentiels tels que le logement, la nourriture, les soins de santé et le transport ce qu’ils ne faisaient pas il y a encore dix ans. En fait, on en est maintenant au point où environ un tiers des Américains ne gagnent plus assez d’argent pour couvrir les besoins élémentaires. Ce qui suit provient du site de ZeroHedge

Selon une toute nouvelle étude surprenante dePew Charitable Trusts, les dépenses des ménages américains sont revenus à des niveaux de salaires d’avant récession qu’ils n’ont plus (le ménage américain moyen a dépensé 36.800 dollars en 2014).

Plus précisément, alors que le revenu médian a baissé de 13% depuis 10 ans entre 2004 et 2014, les dépenses ont augmenté de près de 14% sur cette même période. Mais ceux qui ont été le plus impactés, c’est le tiers des ménages américains qui est définit par cette étude comme étant la classe à «faible revenu». Pew Charitable Trusts constate que, bien que tous les ménages avaient moins de capacités financières en terme de budgets en 2014 qu’en 2004, seuls les ménages à faible revenu ont été dans le rouge de plus de 2.300 dollars.

En d’autres termes, environ 33% des ménages américains ne sont plus en mesure de couvrir leurs besoins essentiels ou élémentaires comme – la nourriture, le logement et le transport – avec ce revenu moyen .

Il y a dix ans encore, pour les ménages américains se situant dans le tiers inférieur de l’échelle des revenus, il leur restait 1.500 dollars à la fin de l’année après avoir subvenu à tous leurs besoins élémentaires.

Mais aujourd’hui, ces mêmes ménages sont dans le rouge de 2.300 dollars après avoir réglé ces mêmes besoins essentiels. C’est sans doute la raison pour laquelle la dette sur les cartes de crédit aux Etats-Unis vient d’atteindre un nouveau record avec 1.000 milliards de dollars.

Le second tiers des ménages à l’échelle des revenus est pressurisé aussi. Il y a dix ans, il leur restait 17.000 dollars chaque année après avoir subvenu à leurs besoins élémentaires, mais maintenant ce chiffre est tombé à 6.000 dollars seulement ce qui équivaut à une baisse de 35,3 %.

Et bien sûr, la majeure partie de ce «revenu discrétionnaire» est passé rapidement dans d’autres dépenses comme par exemple dans les loisirs. Par conséquent, la plupart des familles américaines sont au bord du gouffre financier

Selon de précédentes recherches, Pew Charitable Trusts avait constaté quune famille américaine sur trois n’avait quasiment pas d’économies. Et même parmi les ménages ayant un revenu de plus de 100.000 dollars, 1 sur 10 (10%) disent qu’elles sont aussi dans cette situation.

Actuellement, le ménage américain moyen ne peut peut même pas pallier un mois de revenu par de l’épargne” .

Alors que va t-il se passer lorsque les choses vont vraiment devenir difficiles dans ce pays ?

Comment les gens vont faire ?

Et déjà les suppressions d’emplois commencent. L’industrie de l’énergie a perdu plus de 100.000 bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne depuis le début de l’année dernière, et nous venons seulement d’apprendre aujourd’hui que Boeing prévoit de supprimer plus de 8000 emplois. Ce qui suit provient de boursorama

boeing-layoffsBoeing prévoit de supprimer jusqu’à 8.000 postes cette année dans ses activités d’avions de ligne, a-t-on appris mercredi de deux sources proches de la situation, une mesure qui pourrait permettre au groupe de réduire ses coûts d’un milliard de dollars (880 millions d’euros).

L’avionneur américain avait admis plus tôt cette semaine qu’il prévoyait de supprimer d’ici la fin du premier semestre environ 4.000 postes dans sa division d’avions de ligne et 550 autres postes dans ses activités d’essais et de tests en laboratoire.

Mais des sources ont déclaré mercredi à Reuters que l’objectif de la société était de réduire de 10% ses effectifs au sein de la division d’avions de ligne sur les quelque 80.000 qu’elle compte aujourd’hui.

Selon Boeing, le chiffre de 8.000 est hypothétique et le groupe ne s’est fixé aucun objectif chiffré en terme de suppressions de postes.

Malheureusement, ce à quoi nous assistons n’est probablement que la très petite pointe d’un immense iceberg.

Il suffit de regarder le graphique de zerohedge ci-dessous. Le taux d’emploi suit presque toujours la courbe des bénéfices des entreprises, or aujourd’hui, les bénéfices des entreprises baissent d’une manière spectaculaire…
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Les Etats-Unis se dirigent vers des temps beaucoup plus difficiles, et c’est ce que j’évoque dans mon nouveau livre. Tout comme la dernière fois, un grand nombre de travailleurs américains ayant peu ou pas d’économies vont se retrouver dans des situations désespérées lorsqu’ils perdront leur emploi. Des millions d’Américains vont passer très très rapidement d’une vie de classe moyenne confortable à une existence de pauvreté et de désespoir.

Tout ceci n’est simplement que l’accélération d’une tendance qui a été observée au cours des dernières décennies. La classe moyenne Américaine est en train de disparaître et pour le démontrer, je veux partager une nouvelle fois avec vous quelques chiffres clés qui viennent de l’un de mes articles précédents

# 1 – Cette semaine, nous venons d’apprendre pour la première fois quela classe moyenne américaine constitue une minorité de la population. Alors qu’en 1971, 61 % de l’ensemble des ménages américains faisaient partie de la classe moyenne.

# 2 – Selon Pew Research Center(Centre de recherche (think tank) américain qui fournit des statistiques et des informations sociales), le revenu médian des ménages de la classe moyenne a diminué de 4 % de 2000 à 2014.

# 3 – Pew Research Center a également constaté que la richesse médiane pour les ménages de la classe moyenne avait chuté de 28 % entre 2001 et 2013.

# 4 – En 1970, la classe moyenne ramenait au foyer environ 62 % de l’ensemble des revenus. Aujourd’hui, ce nombre a chuté et atteint dorénavant 43%.

# 5 – Il y a actuellement 900.000 emplois en moins qu’il n’y en avait pour la classe moyenne juste avant que la récession ait éclaté en 2008, mais notre population a augmenté depuis cette époque.

# 6 – Selon les derniers chiffres de l’administration américaine en charge de la sécurité sociale (The Social Security Administration), 51 % de l’ensemble des travailleurs américains gagnent moins de 30.000 dollars par an.

# 7 – Pour 20 % des Américains les plus pauvres, la richesse médiane des ménages est passée d’une baisse de 905 dollars en 2000 à une chute de 6.029 dollars en 2011.

# 8 – Une enquête nationale récente a révélé que 48% de tous les adultes américains âgés de moins de 30 ans pensent “le rêve américain est mort”.

# 9 – Actuellement, les États-Unis ne se classe qu’au 19ème rang dans le monde lorsqu’il s’agit de la richesse médiane par adulte.

# 10 – Traditionnellement, l’esprit d’entreprise a été l’un des principaux moteurs qui favorisait l’augmentation de la classe moyenne aux États-Unis, mais aujourd’hui, le niveau d’esprit d’entreprise dans ce pays est à un plus bas historique.

# 11 – Aussi incroyable que cela puisse paraître, les 20 personnes les plus riches aux Etats-Unis ont maintenant plus d’argent que l’ensemble des 152 millions d’Américains les plus pauvres.

# 12 – 0,1% des familles américaines les plus riches détiennent autant de richesse cumulée que les 90% d’Américains les moins fortunés.

# 13 – Si vous n’avez pas de dette et que vous possédez également dix dollars dans votre poche, vous êtes alors plus riche qu’environ 25 % des Américains.

# 14 – Le nombre d’Américains qui vivent dans espaces où la grande pauvreté est concentrée a doublé depuis l’an 2000.

# 15 – Aussi incroyable que cela puisse paraître, 48,8 % des américains de 25 ans vivent encore à la maison avec leurs parents.

# 16 – Selon le Le Bureau américain du recensement(US Census Bureau), 49 % des Américains vivent aujourd’hui dans une maison qui reçoit l’aide du gouvernement chaque mois, et près de 47 millions d’Américains vivent dans la pauvreté dorénavant.

# 17 – Les autres chiffres du Bureau du recensement américain sont également très inquiétants. Par exemple, en 2007, environ un enfant sur huit aux Etats-Unis bénéficiait de coupons d’alimentation. Aujourd’hui, ce nombre est passé à un enfant sur cinq.

# 18 – Selon Kathryn J. Edin et H. Luke Shaefer, les auteurs d’un nouveau livre intitulé 2.00 dollars par jour: Vivre avec presque rien aux Etats-Unis“, il y a 1,5 million de ménages” extrêmement pauvres” aux États-Unis qui vivent avec moins de deux dollars par jour. Ce nombre a doublé depuis 1996.

# 19  46 millions d’Américains bénéficient de coupons alimentaires chaque année, et des queues commencent à se former devant certaines banques alimentaires américaines dès 6h30 du matin car les gens veulent obtenir quelque chose avant que les approvisionnements alimentaires viennent à s’épuiser.

# 20 – Le nombre d’enfants sans-abri aux Etats-Unis a augmenté de 60 % au cours des six dernières années.

# 21 – Selon le site povertyusa, 1,6 million d’enfants américains ont dormi dans des refuges pour sans-abri ou dans une autre forme d’hébergement d’urgence l’an dernier.

# 22 – La richesse médiane des familles américaines était de 137.955 dollars en 2007. Aujourd’hui, elle a chuté à 82.756 dollars.

Alors, existe-t-il un espoir pour la classe moyenne Américaine ?

Pour les sceptiques qui ne croient qu’aux médias grand public, eh bien même David Pujadas l’a évoqué dans son JT du 20H du jeudi 28 Mars 2016:Etats-Unis: 90 millions d’Américains vivent actuellement dans la pauvreté ou au bord de la pauvreté.

Source: endoftheamericandream

http://endoftheamericandream.com/archives/one-third-of-all-americans-dont-make-enough-money-to-even-cover-the-basic-necessities

http://www.businessbourse.com/2016/04/02/33-des-americains-narrivent-meme-plus-a-subvenir-a-leurs-besoins-elementaires/

La grande extinction de la classe moyenne

IMG Auteur

Mac Slavo

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C’était la belle époque, c’était la pire de toutes les époques.

« Depuis 2000, 95% des nouveaux ménages de King County ont été riches ou pauvres. Seuls 5% ont pu être considérés comme appartenant à la classe moyenne. »

C’est une statistique qui est vraie pour Seattle – le cœur de King County, dans l’Etat de Washington – mais qui pourrait nous donner un aperçu de ce qui se passe dans le reste du pays.

Le Seattle Times nous fournit des données qui illustrent la disparition de la classe moyenne en termes de nouvelles propriétés achetées :

Entre 2000 et 2012, King County a enregistré 85.000 ménages supplémentaires – que Constantine appelle « nouveaux ménages ». Les données montrent que plus de 40.000 de ces ménages touchent des revenus très faibles, inférieurs à la médiane de King County (environ 35.000 dollars en 2012). Le même nombre de ménages touche des revenus élevés, à hauteur de plus de 180% de la médiane (ou 125.000 dollars environ en 2012).

Cela signifie, bien évidemment, qu’il n’y a eu quasiment aucune croissance de la classe moyenne – avec 3.500 nouveaux ménages touchant entre 35.000 et 125.000 dollars.

Discutant avec un journaliste du New York Times, Constantine a expliqué cette redistribution de richesses vers les extrêmes de cette manière : « Il y a ceux qui s’en sortent très bien, et ceux qui font des cafés à ceux qui s’en sortent très bien ».

Il est facile de comprendre comment ceux qui s’en sortent le mieux peuvent se permettre d’acheter une propriété. Mais il est difficile de comprendre comment les ménages les plus pauvres – qui gagnent moins de 35.000 dollars par an – s’en sortent mieux que la classe moyenne au point d’être dix fois plus nombreux à devenir propriétaires.

Soit la classe moyenne disparaît, soit de plus en plus d’individus reposent sur les aides offertes par le gouvernement. Les communautés modernes sont souvent arrangées du haut vers le bas, et des subventions sont offertes aux agences de construction pour qu’ils favorisent le développement de domiciles destinés aux familles les moins aisées plutôt que de domiciles destinés à ceux qui se trouvent statistiquement coincés dans la classe moyenne (ces développements coûtent plus chers en termes de frais de zonage et de permis).

Entre les programmes d’assistance pour l’accès à la propriété tels qu’HUD, leHomeownership Voucher Program (qui permet d’établir des prêts mensuels) et d’autres aides gouvernementales telles que l’assistance médicale ou les coupons repas, tout est fait pour que les familles cherchent à tomber juste en-dessous du seuil de pauvreté et demandent l’aide du gouvernement, parce que rester au-dessus signifierait couler – ou avoir des difficultés à joindre les deux bouts.

Comme l’a noté Chandler the Demographer en commentaire :

La population de King County semble se diviser en deux classes sociales : les plus riches, et les plus pauvres. La croissance nette de la classe moyenne est très faible, exception faite de certains quartiers. Il est vrai que les seuils de revenus soient arbitraires, mais très peu oserait discuter le fait que les revenus allant de 35.000 à 125.000 dollars puissent être considérés « moyens », et que leur faible croissance ne soit pas réjouissante.

La classe moyenne devient un no man’s land entre la vaste fortune des riches et les revenus très faibles des plus pauvres, comme nous pouvons le voir à Seattle.

Nous avons déjà beaucoup entendu parler du déclin drastique de la classe moyenne. Il y a seulement quelques semaines, SHTF rapportait que le niveau de propriété est désormais au plus bas depuis les années 1980, et que la classe moyenne est la plus touchée :

Comme l’explique Wolf Richter, le rêve américain se dissipe à la vitesse de l’éclair :

Le taux de propriété a perdu 63,9% au dernier trimestre sur une base saisonnière, pour atteindre son niveau le plus bas depuis le troisième trimestre de 1994, comme nous l’a expliqué le Département du Commerce. Sur l’année 2014, le taux de propriété a perdu 1,2 point de pourcentage, pour enregistrer son déclin le plus élevé depuis qu’il a commencé à être observé en 1980.

La raison en est que les propriétaires, et notamment ceux qui achètent pour la première fois, peuvent de moins en moins se permettre d’accéder à la propriété, et que les locataires – maisons et appartements confondus – sont en hausse.

Depuis 2008, le taux de propriété a diminué pour tous les groupes d’âge. Mais pour deux d’entre eux, il a plongé de 6 et de 7,9 points.

L’ironie dans tout cela, c’est que le taux d’inoccupation sur le marché locatif a plongé jusqu’à atteindre 7%, son niveau le plus bas depuis 1993. Les Etats-Unis se transforment en une nation de locataires.

Pire encore, les loups de Wall Street ont délibérément fait gonfler cette tendance.

Un grand nombre de spéculateurs et de sociétés financières privées ont collecté leur argent gratuit – qui a été imprimé avant de leur être tendu par la Réserve fédérale – et l’ont utilisé non seulement pour faire grimper les prix de l’immobilier, mais pour racheter des propriétés et forcer de plus en plus de gens à louer plutôt que de devenir propriétaires.

Zero Hedge a publié un rapport démontrant que même ce chiffre très bas a été manipulé, et que le taux de propriété pourrait être moins important encore qu’on pourrait le croire.

Comme nous l’a expliqué Bank of America, « voilà qui suggère que le déclin du taux de propriété ait été plus déplorable encore que ce que suggèrent les chiffres officiels ».

En effet, une fois que sont retirées les suppositions qui sont systématiquement faites et qui rendent virtuellement inutiles toutes les données New Paranormal puisqu’elles reposent sur la situation démographique et le taux de participation d’avant Lehman, la réalité est que non seulement le rêve américain a péri, mais que le cauchemar américain n’a jamais été pire. Comme l’a calculé Bank of America, le taux de propriété réel n’a jamais été aussi bas.

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-grande-extinction-de-la-classe-moyenne.aspx?article=6519424644H11690&redirect=false&contributor=Mac+Slavo.

myjetpack: A recent cartoon for the Guardian. Middle class robots a.k.a bougie bots

2 réponses »

  1. A reblogué ceci sur Viggo's bloget a ajouté:
    Cela va naturellement continuer ainsi, hélas. En Europe ce tableau est à peu de choses prêt identique.
    Amicalement
    Viggo

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