Élection de Trump – la faute aux algorithmes frappeurs
Par Aristide Leucate Boulevard Voltaire Le vendredi 18 novembre 2016
La médiasphère oligarchique a, décidément, beaucoup de mal à se remettre de l’élection de Donald Trump.
La médiasphère oligarchique a, décidément, beaucoup de mal à se remettre de l’élection de Donald Trump, ou plutôt – sauf notables exceptions telles que le New York Times – s’obstine-t-elle à ne pas vouloir reconnaître qu’elle s’est totalement fourvoyée dans les mirages, alors pléthoriques et anesthésiants, de sondages plaçant leur championne Hillary Clinton en tête de toutes leurs espérances.
Dans un articulet paru dans Libération (16 novembre), Guillaume Chevillon, professeur en économétrie et statistiques (ESSEC Business School), illustre inconnu – excepté de quelques sous-rédac chefs de cette gazette sous perfusion capitalistique – mais « expert » autoproclamé ès médiologie (domaine auquel il n’entend manifestement rien, comme on va le voir), s’en prend, cette fois, aux « algorithmes de recommandation des médias sociaux ». Comprendre : « Si on s’est planté dans nos pronostics, c’est à l’insu de notre plein gré, par la faute des ordinateurs… »
Et notre chercheur-trouveur, après avoir affirmé – ce que personne, du reste, ne contestera – qu’à l’instar d’Amazon, « qui nous suggère des produits en fonction de notre historique de recherche et d’achat (“les clients ayant acheté cet article ont également acheté…”), les algorithmes des médias sociaux cherchent à nous catégoriser, nous classer dans un groupe d’individus aux goûts similaires », en conclut que « c’est le phénomène de polarisation qui nous amène à ne recevoir que ce qui nous renforce dans nos opinions ».
Dont acte.
Réinventer l’eau chaude peut parfois avoir des vertus pédagogiques. Et de poursuivre en disant que « les articles écrits par les journalistes les mieux informés sont souvent au même niveau que ceux des blogueurs les moins crédibles ». En d’autres termes, les chroniqueurs de Boulevard Voltaire ainsi que tous les artisans de la réinformation sont de complets abrutis, complotistes et paranoïaques de surcroît, incapables de faire – souvent mieux – que les chiens de garde médiatiques de l’oligarchie mondialisée.
Perché au faîtage prétentieux d’une assurance naïve et péremptoire propre à ce petit milieu endogamique qu’est le parisianisme éditorial et intellectuel de la rive gauche, notre clerc suggère donc de « pallier le nivellement de l’information [en] réintrodui[sant] la qualité des sources dans les algorithmes ». Dans un même élan, faisant preuve d’une ingénuité confinant – eu égard à son statut revendiqué d’enseignant – à la faute professionnelle, sinon à la bêtise crasse, préconise-t-il que « les dépêches de l’AFP pourraient ainsi être jugées de haute qualité car nombreux sont les médias qui les reprennent. Un média qui n’est cité par aucun autre est sans doute moins bien informé. »
L’AFP, gage d’honnêteté et d’impartialité journalistique ? On rit ou on pleure, selon son humeur du jour quand nul n’ignore, désormais, que cette agence de presse quasi monopolistique (en 2011, son taux d’abonnement public était encore de 40 %) est passée maître dans l’art de la manipulation et du bidonnage.
Bref, on aura compris que, par de tels propos, ce genre de plumitif est surtout convoqué pour jouer les idiots utiles d’une presse cherchant tous les moyens, mêmes légaux, pour échapper à un commencement de balbutiement de repentir. Dans une lettre ouverte à Patrick Cohen, l’insupportable preneur d’otage idéologique de la matinale de France Inter, Henri Charpentier, ancien rédacteur en chef de la station, fustigeait « le journalisme de salon », les « fautes et erreurs professionnelles répétées », l’ignorance volontaire des faits au profit de leur contrefaçon, conformément à la doxa dominante de ces « intouchables » formatés.
ÉTATS-UNIS – Les fausses informations sur les élections ont attiré davantage l’attention sur Facebook que les vrais articles durant les trois derniers mois de la campagne présidentielle américaine, selon une analyse réalisée par le site internet BuzzFeed News.
BuzzFeed a calculé que les 20 histoires fausses provenant de sites spécialisés dans les « hoax » (canulars) et de blogs extrêmement partisans ont généré sur cette période un peu plus de 8,7 millions de partages, réactions et commentaires sur le premier réseau social mondial.
Les 20 articles les mieux classés de sites d’informations sérieux comme le New York Times, le Washington Post ou nos collègues américains du Huffington Post arrivent seulement à environ 7,4 millions, comme le montre le graphique ci-dessous.
Viral fake election news outperformed real news on Facebook in final months of the US election https://t.co/f1Pt6B4H0v pic.twitter.com/Yy9Y6EYv5n
— BuzzFeed News (@BuzzFeedNews) 16 novembre 2016
Dans la période précédant les trois derniers mois avant l’élection, les articles consacrés aux élections par des journaux majeurs ont en revanche réalisé des performances nettement meilleures que les fausses informations.
La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine le 8 novembre a déclenché une polémique sur la quantité et l’influence des informations fantaisistes circulant en ligne. Facebook en particulier a été accusé d’avoir aidé la victoire surprise de Donald Trump en les laissant circuler sur son réseau.
Son PDG-fondateur, Mark Zuckerberg, a réfuté à plusieurs reprises cette idée selon lui « assez dingue », mais aussi relevé que ses utilisateurs étaient moins enclins à cliquer sur des liens ou à lire des articles partagés sur le réseau s’ils ne s’alignaient pas sur leurs opinions personnelles.
Facebook mais aussi Google ont annoncé plus tôt cette semaine qu’ils allaient désormais empêcher leurs régies publicitaires de publier des annonces sur les sites publiant des informations fausses et souvent sensationnalistes, une mesure susceptible de les étouffer en les privant de financements.
5 Times When The Mainstream Media « Created Fake News »… And People Died As A Result https://t.co/FGWJ8S7iLw
— zerohedge (@zerohedge) 19 novembre 2016
Trump, Media and Fake news
The New Observer 17 Novembre 2016
La dernière allégation des médias contrôlés selon laquelle de « fausses informations » ont persuadé les Américains de voter pour Donald Trump est fausse, insultante, et scandaleuse – étant donné que les géants des médias eux-mêmes se sont lancés dans les fausses informations les plus outrancières contre Trump lors de la campagne électorale présidentielle.
Les exemples de fausses informations émises par les géants des médias abondent – de la promotion sans précaution de « sondages d’opinion » falsifiés jusqu’à des calomnies personnelles scandaleuses, mais pourtant on ne sait comment les médias contrôlés ne classent pas cela dans les « fausses informations ».
Même après l’élection, les médias contrôlés n’ont pas cessé leur avalanche de fausses informations. Il y a seulement quelques jours, Trump est allé sur Twitter pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « faux article d’information typique » publié par CBS affirmant qu’il essayait d’obtenir des « autorisations de sécurité au plus haut niveau » pour ses enfants.
I am not trying to get « top level security clearance » for my children. This was a typically false news story.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2016
À peine cette fausse information avait elle été démontée que les médias contrôlés en produisaient une autre, affirmant que l’équipe de transition de Trump était en « désordre » et chaotique.
Le New York Times, par exemple, a publié un gros titre disant que les « Licenciements et la discorde placent l’équipe de transition de Trump dans un état de désordre ».
Trump a une fois de plus été forcé d’aller sur Twitter pour souligner que le journal du système mentait une fois encore.
The failing @nytimes story is so totally wrong on transition. It is going so smoothly. Also, I have spoken to many foreign leaders.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2016
//platform.twitter.com/widgets.js
The failing @nytimes story is so totally wrong on transition. It is going so smoothly. Also, I have spoken to many foreign leaders.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2016
//platform.twitter.com/widgets.js
I have recieved and taken calls from many foreign leaders despite what the failing @nytimes said. Russia, U.K., China, Saudi Arabia, Japan,
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2016
//platform.twitter.com/widgets.js
Australia, New Zealand, and more. I am always available to them. @nytimes is just upset that they looked like fools in their coverage of me.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2016
//platform.twitter.com/widgets.js
Au cours de la campagne, le New York Times – et presque tous les autres grands journaux et médias en Amérique – ont diffusé les sondages d’opinion les plus falsifiés, conçus pour décourager les soutiens de Trump et soutenir Clinton.

[…]
Les médias contrôlés ont publié sans fin des faux articles d’informations sur Melania Trump, et ont déterré un enregistrement vieux de 10 ans d’une conversation personnelle de Trump dans une tentative pour susciter des faux articles d’informations afin de saboter sa campagne.
Dans le même temps, les médias contrôlés ont délibérément ignoré et dissimulé les diffusions de courriels de WikiLeaks qui dévoilaient en profondeur Clinton comme un pantin à la langue fourchue.
Les courriels – tous ignorés par les médias contrôlés – contenaient tant de remarques scandaleuses que si la moindre avait été liée à Trump, les médias contrôlés en aurait fait des titres pendant des mois.
Ces mensonges sans fin se sont finalement avérés être en vain, principalement parce que Trump a pu se connecter directement avec des millions d’électeurs par les réseaux sociaux et dire les choses que les électeurs blancs souhaitaient entendre.
Maintenant, frustrés par les résultats de l’élection, les médias contrôlés et leurs militants gauchistes cherchent à blâmer les réseaux sociaux et les « fausses informations » – ignorant que leurs propres fausses informations ont joué un rôle significatif pour persuader les électeurs de qui ment véritablement.
Twitter a décidé de supprimer ce qu’il pense être des comptes de l’Alt-Right, et Google et Facebook ont promis de regarder comment les « fausses informations » sont propagées à travers leurs systèmes ce qui aurait « piégé les gens » à voter pour Trump.
Ces mensonges, bien entendu, sont loin d’être une nouveauté pour les médias contrôlés.
Pour ne lister que quelques uns des plus importants mensonges et fausses informations qu’ils ont propagé au cours des années, et aux conséquences considérables puisqu’ils ont plongé des pays entiers dans le chaos, on retrouve :
- Le mensonge que les « rebelles » syriens seraient tous de gentils modérés qui avaient besoin d’être armés pour combattre pour la liberté contre le « diabolique » gouvernement de Bachar al-Assad.
- Le mensonge que l’Iran construisait des « bombes atomiques » – bien que les propres agences de renseignement américaines avaient depuis longtemps écarté cela comme un canular. Ce mensonge pourrait encore avoir des répercussions, même avec le gouvernement Trump à venir, puisqu’il semble croire à cette fable promue par les médias.
- Le mensonge que Saddam Hussein aurait eu des « armes de destruction massive » et était responsable des attaques du 11 septembre. L’invasion de l’Irak qui en a résulté à plongé tous le Moyen-Orient dans le chaos, et les effets en sont encore ressentis tout autour du globe.
En dépit de ce passif prouver et entièrement criminel de mensonge et de tromperie, les médias contrôlés ont encore l’effronterie de se plaindre des articles de « fausse information » sur les réseaux sociaux.
Le fait demeure que les géants des médias sont les plus grands générateurs de fausses informations sur la planète – et l’Internet permet pour la première fois aux gens de découvrir toutes les positions sur une affaire, et de se faire leur propre avis.
C’est cette liberté à laquelle les médias contrôlés s’opposent maintenant, et leurs objections disent à tout observateur tout ce qu’il y a besoin de savoir sur les motivations derrière les actions pour censurer l’Internet.
http://newobserveronline.com/trump-media-fake-news/
EN BANDE SON :