Souverainiste Européen : antimondialiste raisonnable, antiislamiste raisonné, anticapitaliste financier mais pas trop et antisocialiste fabien mais pas assez….Libertarien par Idéal mais Etatiste par pragmatisme ! Cours Forrest cours !
"Nous vivons une époque nietzschéenne marqué du sceau de la volonté de puissance dans un monde qui ne veut croire qu’au messianisme religieux et marxiste !"
"Le Présent éclaire notre Passé pour mieux construire notre Futur !"
"Le sexe, la drogue et le rock and roll sont au jeune fou ce que les textes, le grog et les patates chaudes sont au vieux Sage"
" Mieux vaut une fin terrifiante qu’une terreur sans fin "
"Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort… Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche"
"Ce qui ne peut perdurer finira forcément par cesser"
"Celui qui a péché par la Dette doit périr dans la Dèche"
« L’Ultraliberalisme et le Néokeynésianisme sont les deux faces d’une même pièce : Une sorte d’immense farce tragico-comique »
NOS RECOMMANDATIONS BLOGESTES
Anguille sous Roche
Bric-à-brac de l’Internet, vous trouverez ici un peu de tout, les articles sont basés sur l’actualité, mais pas toujours.
Arrêt sur L'info
Arrêt sur info, un site d’information internationale fondé en août 2014 par Silvia Cattori – une journaliste indépendante de nationalité suisse et de langue maternelle italienne.
Chronique des Matières Premières
Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.
Chroniques du Grand jeu
Chroniques du Grand jeu La géopolitique autrement, pour mieux la comprendre…
Le Rouscailleur
La gauche invente des idées et, quand elles sont usées, la droite les adopte – Mark Twain
Le Saker Francophone
Le chaos du monde ne naît pas de l’âme des peuples, des races ou des religions, mais de l’insatiable appétit des puissants. Les humbles veillent.
Leviathan 21
Regards sur la politique, l’économie et la finance sous l’angle de la privation croissante des libertés et de la progression du Leviathan.
patrimoine.store
Si vous cherchez des réponses sur comment gérer efficacement vos finances personnelles ou comment faire fructifier vos investissements, vous êtes au bon endroit.
Philippe Muray
Ce site a pour but de rassembler différents textes jusqu’à présent éparpillés et d’en faire découvrir d’autres. Le lecteur y trouvera de quoi apprécier un grand écrivain, de quoi regarder son époque en face, de quoi rire un peu…
Un nouveau sondage de CNN a révélé que l’avance de Joe Biden sur le président Trump a diminué de 10 points après plus de deux mois de troubles et d’émeutes dans les principales villes américaines.
Le dernier sondage de CNN, réalisé début juin alors que les émeutes étaient en grande partie cantonnées à Minneapolis, avait donné à Biden une avance de 14 points. Aujourd’hui, il ne mène plus que de 4 points.
« Biden ne mène le président Donald Trump que de quatre points au niveau national – 50 à 46 % – et encore moins dans les 15 États du champ de bataille qui détermineront qui remportera le collège électoral », a rapporté Breitbart.
« Dans ces 15 États – Arizona, Floride, Géorgie, Iowa, Maine, Michigan, Minnesota, Nevada, New Hampshire, Nouveau-Mexique, Caroline du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Texas et Wisconsin – le nouveau sondage CNN montre que Biden ne mène que d’un pour cent, avec 49 points pour Biden et 48 pour Trump.
Le sondage indique que les émeutes ont non seulement convaincu de nombreux indépendants et modérés de voter pour Trump, mais que les troubles ont également durci le soutien de la base de Trump.
En effet, les chiffres montrent que le soutien du président parmi les conservateurs est passé de 76% à 85%. Les personnes âgées de 35 à 64 ans se tournent maintenant vers Trump, après avoir favorisé Biden en juin dernier.
Le sondage a également été réalisé après l’annonce de Kamala Harris comme colistière de Biden, ce qui suggère que sa sélection n’a rien fait pour aider Biden ou même nuire à ses chances.
[Note : Notamment, seuls 27% des personnes interrogées se sont identifiées comme républicains]
Plus sérieusement, le fait que Biden soit toujours en tête même après un long été chaud et totalement chaotique inspiré par la rhétorique extrémiste d’extrême gauche que le Parti démocrate a encouragé est quelque peu inquiétant.
« Le climat politique actuel m’empêche d’exprimer mes opinions parce que d’autres personnes pourraient les juger offensantes. » Dans cette assertion d’un sondage mené par le Cato Institute et publié le 22 juillet, 62 % des Américains se reconnaissent. Une proportion en hausse depuis la dernière mouture de cette enquête, réalisée en 2017, où ils n’étaient « que » 58 %.
Quand on s’émeut des effets socialement délétères du « politiquement correct » et, plus généralement, des atteintes à la liberté d’expression, on s’entend souvent répondre : « Vous dites ça car vous n’êtes qu’un sale vieux réac nostalgique du temps où l’on pouvait dire des trucs racistes à la machine à café et mettre une main au panier de sa secrétaire en toute impunité. » L’argument est séduisant (la preuve, il est répandu), mais peu conforme aux données disponibles. L’enquête Cato révèle ainsi que l’autocensure se moque pas mal des frontières partisanes. Si les républicains sont effectivement les plus nombreux à se réprimer (77 %), elle est autant majoritaire chez les démocrates (52 %) que chez les indépendants (59 %) et les centristes/modérés (64 %).
Rééquilibrage
Culture américaine oblige, l’universalité du problème est également confirmée dans les statistiques ethniques : 65 % des Hispaniques, 64 % des Blancs et 49 % des Noirs choisissent de taire leurs opinions par peur de choquer leurs congénères. La crainte n’est pas qu’une question de politesse : les sondés sont 34 % à droite, 31 % à gauche et 30 % au centre à penser qu’ils pourraient « être privés d’une opportunité professionnelle voire se faire licencier si leurs opinions politiques venaient à être connues ». Et le pouvoir économique n’est en rien une protection : l’autocensure touche 60 % des individus ayant un revenu supérieur à 100 000 dollars et 58 % de ceux chez qui il est inférieur à 20 000 dollars.
Il en va d’une autre antienne désormais psalmodiée à l’envi : la vague contemporaine d’ostracisme pour cause d’opinions divergentes ne serait qu’un juste rééquilibrage, une manière pour les sans voix de se faire entendre. Dans une récente tribune au Monde, c’est l’argumentaire que déroule Laure Murat. Chaudement installée à son poste de professeure de littérature à l’UCLA, elle nous explique que la « cancel culture » (sorte de boycott organisé après une déclaration maladroite sur Internet) n’est que le « dernier recours d’une population sans autre voix que l’Internet » et l’« outil le plus récent d’une contestation politique de plus en plus intense, issue des minorités et de la gauche radicale américaine, s’inscrivant dans le combat des droits civiques et du féminisme, excédées par l’impunité du pouvoir et la passivité des institutions face au racisme, à l’injustice sociale, au sexisme, à l’homophobie, à la transphobie, entre autres ». C’est beau, mais c’est faux.
Des exemples flagrants
Si la « cancel culture » n’est effectivement qu’un mot nouveau pour désigner un phénomène sans doute aussi ancien que l’aptitude humaine à exprimer et censurer des opinions, elle a le goût de cendre des révolutions qui, plus tôt que tard, finissent par passer leurs propres enfants à la casserole, histoire d’avoir toujours un truc à grignoter. Sur Twitter, le compte EverythingOppresses liste depuis la mi-juillet des cas de « cancelling » dépassant de loin l’énième star hollywoodienne qui se flagelle pour avoir commis le très grave péché d’avoir un jour porté des tresses africaines.
À l’heure où j’écris ces lignes, il en est à 165 occurrences, dont les 125 premières concernent le commun des mortels. Ce sont deux femmes forcées à stopper leur activité de restauration ambulante parce qu’elles y servaient de la nourriture mexicaine en étant blanches. C’est un électricien viré manu militari parce que la photo de ses doigts arrondis en « OK » a circulé sur Twitter et qu’on l’a accusé d’être un sympathisant du KKK – il est à 75 % non-Blanc et ne connaissait pas la signification suprémaciste du geste. C’est un cuisinier qu’on licencie pour une blague comportant le mot « esclave ». C’est un étudiant musulman dont on saccage la porte de sa chambre de dortoir pour avoir publié un article satirique sur ses camarades d’extrême gauche. C’est la directrice d’une école canadienne qui se retrouve sans emploi pour avoir fait jouer Le Marchand de Venise de Shakespeare dans son établissement.
C’est tout et n’importe quoi, comme seules savent le faire les purges qui, pour camoufler les psychopathes en roue libre à la manette, se donnent des grands airs de salut public.
Croyez-vous encore à ces hm….sondages ?. 🙂
Cela ressemble a ce sondage pendant l’élection de Trump/Hillary Clinton qui donnait Hillary Clinton gagnante. La réponse des électeurs était une claque que les démocrates n’ont pas encore digéré.
Peggy Sastre – Le retour de la Terreur
ÉDITO. Une enquête américaine prouve que de plus en plus de personnes taisent leurs opinions par peur qu’on les juge offensantes.
Par Peggy Sastre
Publié le 17/08/2020 | Le Point.fr
*********************
« Le climat politique actuel m’empêche d’exprimer mes opinions parce que d’autres personnes pourraient les juger offensantes. » Dans cette assertion d’un sondage mené par le Cato Institute et publié le 22 juillet, 62 % des Américains se reconnaissent. Une proportion en hausse depuis la dernière mouture de cette enquête, réalisée en 2017, où ils n’étaient « que » 58 %.
Quand on s’émeut des effets socialement délétères du « politiquement correct » et, plus généralement, des atteintes à la liberté d’expression, on s’entend souvent répondre : « Vous dites ça car vous n’êtes qu’un sale vieux réac nostalgique du temps où l’on pouvait dire des trucs racistes à la machine à café et mettre une main au panier de sa secrétaire en toute impunité. » L’argument est séduisant (la preuve, il est répandu), mais peu conforme aux données disponibles. L’enquête Cato révèle ainsi que l’autocensure se moque pas mal des frontières partisanes. Si les républicains sont effectivement les plus nombreux à se réprimer (77 %), elle est autant majoritaire chez les démocrates (52 %) que chez les indépendants (59 %) et les centristes/modérés (64 %).
Rééquilibrage
Culture américaine oblige, l’universalité du problème est également confirmée dans les statistiques ethniques : 65 % des Hispaniques, 64 % des Blancs et 49 % des Noirs choisissent de taire leurs opinions par peur de choquer leurs congénères. La crainte n’est pas qu’une question de politesse : les sondés sont 34 % à droite, 31 % à gauche et 30 % au centre à penser qu’ils pourraient « être privés d’une opportunité professionnelle voire se faire licencier si leurs opinions politiques venaient à être connues ». Et le pouvoir économique n’est en rien une protection : l’autocensure touche 60 % des individus ayant un revenu supérieur à 100 000 dollars et 58 % de ceux chez qui il est inférieur à 20 000 dollars.
Il en va d’une autre antienne désormais psalmodiée à l’envi : la vague contemporaine d’ostracisme pour cause d’opinions divergentes ne serait qu’un juste rééquilibrage, une manière pour les sans voix de se faire entendre. Dans une récente tribune au Monde, c’est l’argumentaire que déroule Laure Murat. Chaudement installée à son poste de professeure de littérature à l’UCLA, elle nous explique que la « cancel culture » (sorte de boycott organisé après une déclaration maladroite sur Internet) n’est que le « dernier recours d’une population sans autre voix que l’Internet » et l’« outil le plus récent d’une contestation politique de plus en plus intense, issue des minorités et de la gauche radicale américaine, s’inscrivant dans le combat des droits civiques et du féminisme, excédées par l’impunité du pouvoir et la passivité des institutions face au racisme, à l’injustice sociale, au sexisme, à l’homophobie, à la transphobie, entre autres ». C’est beau, mais c’est faux.
Des exemples flagrants
Si la « cancel culture » n’est effectivement qu’un mot nouveau pour désigner un phénomène sans doute aussi ancien que l’aptitude humaine à exprimer et censurer des opinions, elle a le goût de cendre des révolutions qui, plus tôt que tard, finissent par passer leurs propres enfants à la casserole, histoire d’avoir toujours un truc à grignoter. Sur Twitter, le compte EverythingOppresses liste depuis la mi-juillet des cas de « cancelling » dépassant de loin l’énième star hollywoodienne qui se flagelle pour avoir commis le très grave péché d’avoir un jour porté des tresses africaines.
À l’heure où j’écris ces lignes, il en est à 165 occurrences, dont les 125 premières concernent le commun des mortels. Ce sont deux femmes forcées à stopper leur activité de restauration ambulante parce qu’elles y servaient de la nourriture mexicaine en étant blanches. C’est un électricien viré manu militari parce que la photo de ses doigts arrondis en « OK » a circulé sur Twitter et qu’on l’a accusé d’être un sympathisant du KKK – il est à 75 % non-Blanc et ne connaissait pas la signification suprémaciste du geste. C’est un cuisinier qu’on licencie pour une blague comportant le mot « esclave ». C’est un étudiant musulman dont on saccage la porte de sa chambre de dortoir pour avoir publié un article satirique sur ses camarades d’extrême gauche. C’est la directrice d’une école canadienne qui se retrouve sans emploi pour avoir fait jouer Le Marchand de Venise de Shakespeare dans son établissement.
C’est tout et n’importe quoi, comme seules savent le faire les purges qui, pour camoufler les psychopathes en roue libre à la manette, se donnent des grands airs de salut public.
"Homo Homini Lupus" : Parce que Hobbes est un killer et Rousseau un doux rèveur....
Nouveau blog , nouvelle année, nouveau cycle ,nouvelle action…croix de bois, croix de fer, si nous mentons, nous allons en enfer...le regard est hagard mais l’écriture aussi…courte et acérée et souvent trop alambiquée, pressée par le temps, empressée d’embrasser l’actualité économique et financière…orthographe approximative….pensée sms pour une mise en lumière, un simple coup de projecteur sur un théâtre d’ombres financières témoins de nos passions et de nos désirs les plus obscurs…magnéto Serge et bienvenue donc à bord du radeau médusé: Capitaine "Devil"Virtual Lupus est à la barre du 1er site garanti 100% porno financier...parce qu'ici si on ne vous cache rien, on ne vous dit parfois, pas grand chose non plus....enfin en apparence....seulement en apparence...
le blog a lupus...un regard hagard sur l'écocomics et ses finances....
« Depuis que le Président Nixon a rompu le lien final entre le dollar et l’or, aucune monnaie majeure pour la première fois dans l’histoire n’a de connexion avec une commodity ». Milton Friedman, 1991.
« Il n’y a pas de moyen plus subtil et plus sûr de détruire les bases de la société que de débaucher la monnaie ». John Maynard Keynes,1920.
« Le papier monnaie sans ancrage s’est régulièrement avéré une malédiction pour le pays qui l’a employé ». Irving Fisher, 1921.
« Il y a de bonnes raisons de croire que la nature de la monnaie n’est pas vraiment comprise ». John Law, 1720.
« Nous pensons que si vous sapez les bases de la monnaie, vous sapez aussi les bases de l’économie. La difficulté est de définir quelle est la part de la structure de liquidités qui correspond à de la vraie monnaie » ; « la monnaie, je ne sais plus très bien ce que c’est ». Alan Greenspan, 2000.
« La liquidité, l’abondance monétaire, c’est quand on croit que l’on va vendre plus cher que l’on a acheté ». D. Kohn, 2003.
The Wolf international corporation edition est heureux de vous présentez ses bruits, cris et hurlements à l’oreille des Loups
Confidentialité et cookies : ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez que nous en utilisions.
Pour en savoir plus, y compris sur la façon de contrôler les cookies, reportez-vous à ce qui suit :
Notre politique relative aux cookies
Croyez-vous encore à ces hm….sondages ?. 🙂
Cela ressemble a ce sondage pendant l’élection de Trump/Hillary Clinton qui donnait Hillary Clinton gagnante. La réponse des électeurs était une claque que les démocrates n’ont pas encore digéré.
Peggy Sastre – Le retour de la Terreur
ÉDITO. Une enquête américaine prouve que de plus en plus de personnes taisent leurs opinions par peur qu’on les juge offensantes.
Par Peggy Sastre
Publié le 17/08/2020 | Le Point.fr
*********************
« Le climat politique actuel m’empêche d’exprimer mes opinions parce que d’autres personnes pourraient les juger offensantes. » Dans cette assertion d’un sondage mené par le Cato Institute et publié le 22 juillet, 62 % des Américains se reconnaissent. Une proportion en hausse depuis la dernière mouture de cette enquête, réalisée en 2017, où ils n’étaient « que » 58 %.
Quand on s’émeut des effets socialement délétères du « politiquement correct » et, plus généralement, des atteintes à la liberté d’expression, on s’entend souvent répondre : « Vous dites ça car vous n’êtes qu’un sale vieux réac nostalgique du temps où l’on pouvait dire des trucs racistes à la machine à café et mettre une main au panier de sa secrétaire en toute impunité. » L’argument est séduisant (la preuve, il est répandu), mais peu conforme aux données disponibles. L’enquête Cato révèle ainsi que l’autocensure se moque pas mal des frontières partisanes. Si les républicains sont effectivement les plus nombreux à se réprimer (77 %), elle est autant majoritaire chez les démocrates (52 %) que chez les indépendants (59 %) et les centristes/modérés (64 %).
Rééquilibrage
Culture américaine oblige, l’universalité du problème est également confirmée dans les statistiques ethniques : 65 % des Hispaniques, 64 % des Blancs et 49 % des Noirs choisissent de taire leurs opinions par peur de choquer leurs congénères. La crainte n’est pas qu’une question de politesse : les sondés sont 34 % à droite, 31 % à gauche et 30 % au centre à penser qu’ils pourraient « être privés d’une opportunité professionnelle voire se faire licencier si leurs opinions politiques venaient à être connues ». Et le pouvoir économique n’est en rien une protection : l’autocensure touche 60 % des individus ayant un revenu supérieur à 100 000 dollars et 58 % de ceux chez qui il est inférieur à 20 000 dollars.
Il en va d’une autre antienne désormais psalmodiée à l’envi : la vague contemporaine d’ostracisme pour cause d’opinions divergentes ne serait qu’un juste rééquilibrage, une manière pour les sans voix de se faire entendre. Dans une récente tribune au Monde, c’est l’argumentaire que déroule Laure Murat. Chaudement installée à son poste de professeure de littérature à l’UCLA, elle nous explique que la « cancel culture » (sorte de boycott organisé après une déclaration maladroite sur Internet) n’est que le « dernier recours d’une population sans autre voix que l’Internet » et l’« outil le plus récent d’une contestation politique de plus en plus intense, issue des minorités et de la gauche radicale américaine, s’inscrivant dans le combat des droits civiques et du féminisme, excédées par l’impunité du pouvoir et la passivité des institutions face au racisme, à l’injustice sociale, au sexisme, à l’homophobie, à la transphobie, entre autres ». C’est beau, mais c’est faux.
Des exemples flagrants
Si la « cancel culture » n’est effectivement qu’un mot nouveau pour désigner un phénomène sans doute aussi ancien que l’aptitude humaine à exprimer et censurer des opinions, elle a le goût de cendre des révolutions qui, plus tôt que tard, finissent par passer leurs propres enfants à la casserole, histoire d’avoir toujours un truc à grignoter. Sur Twitter, le compte EverythingOppresses liste depuis la mi-juillet des cas de « cancelling » dépassant de loin l’énième star hollywoodienne qui se flagelle pour avoir commis le très grave péché d’avoir un jour porté des tresses africaines.
À l’heure où j’écris ces lignes, il en est à 165 occurrences, dont les 125 premières concernent le commun des mortels. Ce sont deux femmes forcées à stopper leur activité de restauration ambulante parce qu’elles y servaient de la nourriture mexicaine en étant blanches. C’est un électricien viré manu militari parce que la photo de ses doigts arrondis en « OK » a circulé sur Twitter et qu’on l’a accusé d’être un sympathisant du KKK – il est à 75 % non-Blanc et ne connaissait pas la signification suprémaciste du geste. C’est un cuisinier qu’on licencie pour une blague comportant le mot « esclave ». C’est un étudiant musulman dont on saccage la porte de sa chambre de dortoir pour avoir publié un article satirique sur ses camarades d’extrême gauche. C’est la directrice d’une école canadienne qui se retrouve sans emploi pour avoir fait jouer Le Marchand de Venise de Shakespeare dans son établissement.
C’est tout et n’importe quoi, comme seules savent le faire les purges qui, pour camoufler les psychopathes en roue libre à la manette, se donnent des grands airs de salut public.