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En Espagne, les socialistes veulent en finir avec la propriété individuelle et les CDI

En Espagne, les socialistes veulent en finir avec la propriété individuelle et les CDI

En Espagne, le Premier Ministre socialiste Pedro Sanchez vient de préfacer un rapport de prospective tout à fait édifiant sur le monde d’après qu’il conçoit pour son pays. On y lit que, pour régler la crise, les Espagnols pourraient renoncer à la propriété individuelle, à l’occupation individuelle des logements, et à des postes fixes. Ce terrifiant monde d’après ressemble à s’y méprendre à la vision développée par le Great Reset de Klaus Schwab.

En Espagne, le monde d’après ne fait pas beaucoup rêver, et on peut se demander dans quelle mesure les mêmes idées (proches du Great Reset de Klaus Schwab) ne seront pas appliquées en France. Le rapport préfacé par Pedro Sanchez fait même froid dans le dos, puisqu’il récapitule des propositions mélangeant collectivisme et précarisation absolue des individus, qui laissent perplexe. 

En voici un florilège.

Régler du problème du logement en Espagne en supprimant la propriété individuelle

Pour régler la question cruciale de l’accès au logement, le gouvernement Sanchez a une idée bien en lui, synthétisée dans le deuxième paragraphe de la page 262 que nous reproduisons ci-dessus. 

En voici la traduction :

Dans ce contexte, d'autres formules foncières alternatives à celles de l'achat ou de la location traditionnels pourraient se révéler pertinentes, comme la propriété temporaire ou la propriété partagée. L'économie du partage pourrait également pénétrer le marché du logement dans notre pays: certaines formes de colocation (comme la cohabitation) peuvent être une option intéressante pour petits et grands, donnant naissance à de nouvelles formes de coexistence intergénérationnelle. Dans tous les cas, il y aura beaucoup de personnes qui ne pourront pas accéder à un logement digne et adéquate sans le soutien de l'État, on pense donc que la demande potentielle de logement social en Espagne va presque doubler au cours de la prochaine décennie, passant de 1,5 million de logements que certaines études estiment nécessaires aujourd'hui, à 2,6 millions en 2030.

On comprend ici la philosophie générale de la proposition : pour régler la question du manque de logement, le gouvernement espagnol propose de « fluidifier » le marché en partageant le stock existant sans droit de propriété définitive. 

Le concept de « propriété temporaire » vaut son pesant de cacahuètes. 

L’enjeu de la flexibilité du travail

Pour régler la question du chômage de masse, le rapport propose une solution aux saveurs du passé : la flexibilité du poste de travail. Dans la pratique, le salarié bénéficierait d’une garantie de rémunération, mais serait ensuite corvéable à merci. 

Ce passage (traduit par nos soins) de la page 312, est particulièrement éclairant sur le sujet :

En ce sens, une garantie salariale pourrait être établie par branche qui éviterait des ajustements salariaux excessifs (tant en
durée) et, en même temps, permettrait une plus grande flexibilité dans d'autres aspects pertinents comme l'organisation du travail, la répartition des heures ou l'adaptation du poste de travail aux capacités des travailleurs.

On retrouve ici le sabir habituel des consultants, pour dissimuler une réalité désagréable : le salaire par branche autoriserait l’employeur à « adapter le poste de travail aux capacités des travailleurs », c’est-à-dire à déplacer autoritairement les salariés sans être tenu par un contrat de travail fixant des missions spécifiques. 

Si les termes sont choisis, ils expriment bien une réalité implacable : le contrat de travail serait réuni à sa plus stricte expression, et la relation contractuelle se résumerait à verser une rémunération en échange d’une disponibilité complète du salarié. 

Des idées tirées du Great Reset

Ce rapport, signé par un Premier Ministre socialiste, démontre une fois de plus l’influence des propositions émises dans le cadre du Great Reset du Forum de Davos. On notera d’ailleurs que Schwab organise un Job Reset Summit où les propositions en matière de formation professionnelle seront débattues. Et elles sont très proches des idées avancées par le rapport Espana 2050. 

Une tendance se dessine, dans les pays industrialisés européens, qui consiste à vouloir décliner, par petites touches et au sein de chaque pays, un programme unique conçu de manière globale. 

En revanche, il n’est pas sûr que ces tentatives sournoises rencontrent un succès durable. 

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5 réponses »

  1. Il faut beaucoup d’intelligence pour répondre a un con avec les mots qu’il puisse comprendre,par contre je n’insiste jamais avec un socialiste

  2. Bonsoir,

    Il faut noter et insister sur le point que ces idées sont signées d’une personnalité socialiste, excusez du peu. Le point concernant la flexibilité du poste de travail est à lui seul un paradoxe hors du commun car émanant d’un cerveau prétendument proche des classes dites laborieuses. J’ose espérer que ces dernières sauront apprécier comme il se doit cette énième flèche de parthe.
    Je ne peux m’empêcher de rapprocher ce travail de prospective « socialiste » de la définition que donnait de ce mouvement de pensée SS Jean-Paul II : « L’erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l’individu comme un simple élément, une molécule de l’organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l’individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L’homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c’est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l’ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d’exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l’homme dépossédé de ce qu’il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d’une authentique communauté humaine. » (encyclique Centesimus Annus, 1er mai 1991)
    Ce grand pape serait encore de ce monde qu’il ne pourrait trouver meilleure démonstration de ce qu’il a écrit. Il est vrai que le socialisme, le vrai, il l’avait vécu de près. La connaissance qu’il en avait de venait pas d’un séjour à Saint-Germain des Prés ou d’une mauvaise lecture de « Pour qui sonne le glas » d’Hemingway ou de « L’espoir » de Malraux. Je suis persuadé qu’il existe des projets identiques dans la grande partie des pays européens en particulier ceux appartenant à la CEE. Je ne serai d’ailleurs pas surpris que l’impulsion initiale vienne d’une officine quelconque de la commission européenne. On voit nettement, à travers la gestion imposée de l’actuelle crise sanitaire qu’il lui faut à tout prix faire rentrer la réalité dans un cadre pré-établi quitte à tordre la réalité et les individus pour cela. 2050 est tout proche. Nous avons de quoi être inquiet.

    Bonne soirée

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