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Des militants woke tentent, sans succès, de « Cancel » la légende hollywoodienne Clint Eastwood

Des militants woke tentent, sans succès, de « Cancel » la légende hollywoodienne Clint Eastwood

PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 17 OCTOBRE 2021

« On ne le dit pas, mais on commence tous à en avoir marre du politiquement correct. On est en pleine génération lèche-cul, maintenant. On est vraiment dans la génération mauviette. Tout le monde marche sur des œufs. On voit des gens en traiter d’autres de racistes et tout ça. Quand j’était petit, on n’appelait pas ces choses du racisme. »

Clint Eastwood (cité dans le magazine Ciné-Télé-Revue du 24 janvier 2019)

L’acteur et réalisateur Clint Eastwood a été la cible de la « Cancel culture » sur les médias sociaux cette semaine à cause d’un commentaire lors d’une remise des Oscars dans les années 1970.

Le commentaire en question provient de la cérémonie des Oscars de 1973, au cours de laquelle Marlon Brando a refusé de recevoir son prix du meilleur acteur pour « Le Parrain » et a envoyé à sa place Sacheen Littlefeathe, une militante amérindienne, sur scène pour déplorer le traitement des Amérindiens par l’industrie cinématographique.

Sacheen Littlefeather, représentant Marlon Brando sur le podiumdes Oscars, le 27 mars 1973

« Je représente Marlon Brando ce soir, et il m’a demandé de vous dire, dans un très long discours – que je ne peux pas partager avec vous pour des raisons de temps, mais que je serai heureuse de partager avec la presse par la suite – qu’il ne peut malheureusement pas accepter ce prix très généreux », a déclaré l’activiste, Sacheen Littlefeather, sur le podium. « Et les raisons en sont le traitement des Amérindiens aujourd’hui par l’industrie cinématographique, et à la télévision dans les rediffusions de films, et aussi avec les récents événements à Wounded Knee. »

Sa tirade fut interrompue par des commentaires grossiers et des huées de la part du milieu d’Hollywood, présent dans la salle (comme les temps changent vite, n’est-ce pas ?)

Clint Eastwood, qui avait joué des rôles dans plusieurs westerns, dont « Le bon, la brute et le truand » et le classique policier « L’inspecteur Harry », est ensuite monté sur scène pour remettre le prix du meilleur film au « Parrain », et il a fait référence aux remarques de Littlefeather avant de remettre le prix :

« Je ne sais pas si je dois remettre ce prix, au nom de tous les cow-boys qui ont été tués dans tous les westerns de John Ford au fil des ans », a plaisanté Eastwood.

Quarante-huit ans plus tard, cette blague a suscité l’ire du militant d’extrême gauche Rafael Shimunov, dont le seul pouvoir est de nuire et le seul but de propager la haine, et il a attaqué l’acteur et réalisateur légendaire pour ce mot d’humour. Car l’extrême gauche n’a pas d’humour.

« 1973 : L’actrice amérindienne Sacheen Littlefeather est huée (et acclamée) par Hollywood lors de la cérémonie des Oscars avant que Clint Eastwood se moque d’elle et a presque été agressée physiquement par John Wayne, simplement pour avoir demandé que les autochtones ne soient pas déshumanisés dans les films », a tweeté Shimunov à ses plus de 50 000 followers en début de semaine.

L’abruti Shimunov a ensuite ajouté plusieurs articles au fil de discussion accusant M. Eastwood, qui a récemment sorti un film intitulé « Cry Macho », de racisme.

Ma sa tentative de Cancel culture contre Eastwood s’est rapidement essoufflée : l’idiot n’a pas réussi à propager sa haine aux autres, et de nombreux commentateurs ont défendu le réalisateur de « Cry Macho », âgé de 91 ans.

Sur une autre note, Michael Caine, qui était co-présentateur de la soirée, avait lui critiqué Brando pour avoir « laissé une pauvre fille indienne se faire huer » au lieu de « se lever et de le faire lui-même, » et John Wayne, qui a tué beaucoup de méchants Indiens dans les films, était si furieux qu’il a voulu emmener la militante de force hors de scène.

« Il a dû être retenu par six hommes de sécurité », a-t-elle un jour confié au Globe and Mail.

On ne peut pas toucher au grand Clint Eastwood. Même les mal-dans-leur -peau qui manient la Cancel Culture n’y parviennent pas.

Et pour la petite histoire, Rafael Shimunov a la haine tellement vissée au corps, qu’il soutient l’antisémite Ilhan Omar. Il mérite d’être victime d’une Cancel culture pour le coup. Il est loin d’être en position de donner des leçons de morale.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

La « Cancel Culture » n’amuse personne

PUBLIÉ PAR MAGALI MARC LE 17 OCTOBRE 2021 Dreuz

Les tenants de la Cancel Culture ont pris pour cible une blague que l’acteur Clint Eastwood a faite en 1973. Ce faisant, ils mettent en évidence son absurdité, son manque d’humour et de nuance. Les militants de la Culture de l’annulation ont aussi décidé que des chansons comme « Brown Sugar » des Rollings Stones doivent maintenant être interdites à cause de ses paroles sur l’esclavage. La Cancel Culture ne peut pas conserver son influence car elle étouffe la créativité et la libre expression.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Michael Brown, paru sur le site de Townhall, le 16 octobre.

La « Cancel Culture » ne fait pas rire

Par sa nature même, la Cancel Culture (culture de l’annulation) est sans joie et sans vie. Elle est fondée sur la négativité, la critique et la dénonciation publique, en vue de leur ostracisation de ceux dont les paroles sont considérées comme étant inadmissibles. À long terme, elle ne peut être maintenue.

La culture de l’annulation produit la mort plutôt que la vie et la peur plutôt que la foi, étouffant la créativité et étouffant la libre expression.

Comme l’a dit John Cleese de Monty Python, « Si vous devez produire quelque chose de vraiment intéressant sur le plan artistique, cela va sortir de votre inconscient, et si vous devez éditer tout ce que vous dites avant de le dire, alors rien ne va se produire sur le plan créatif – et aussi les choses qui sont plutôt charmantes et drôles dans une conversation ordinaire, ne vont pas se produire non plus, parce que tout le monde pense ‘Ooh, quelqu’un pourrait [être offensé]’ ».

La dernière victime visée de la culture de l’annulation est Clint Eastwood, sur la base d’une blague qu’il a faite en 1973 – oui, 1973! – lors de la cérémonie des Oscars.

Comme l’a rapporté Fox News, « le clip en question provient de la cérémonie des Oscars de 1973, au cours de laquelle l’acteur Marlon Brando a refusé d’accepter son prix du meilleur acteur dans Le Parrain et a envoyé une militante amérindienne sur scène pour déplorer le traitement des Amérindiens par l’industrie cinématographique. »

La militante Sacheen Littlefeather, a déclaré que, à regret, il ne pouvait pas accepter le prix, expliquant : « … les raisons de ce refus sont le traitement des Amérindiens aujourd’hui par l’industrie cinématographique, et à la télévision dans les rediffusions de films, et aussi avec les récents événements à Wounded Knee. »

Lorsque Clint Eastwood est arrivé sur le podium pour remettre un autre prix, il a plaisanté : « Je ne sais pas si je devrais remettre ce prix, au nom de tous les cow-boys tués dans les westerns de John Ford au fil des ans. »

C’est pour cette plaisanterie que Clint Eastwood est maintenant visé par la Cancel Culture (non pas qu’il s’en soucie, surtout à ce stade de sa vie).

Certes, le traitement que nous avons réservé aux Amérindiens au cours des siècles a souvent été honteux. Et il ne fait aucun doute qu’ils ont souvent fait l’objet d’une représentation stéréotypée et négative dans nos films, en particulier au cours des dernières décennies.

Mais de là à faire toute une aria autour d’une blague que M. Eastwood a faite en 1973, c’est mettre en évidence l’absurdité de la culture de l’annulation.

En 2003, Frank Rich, davantage connu pour ses écrits gauchistes dans le New York Times, a publié un article intitulé «Why Liberals Are No Fun » (Pourquoi les gauchistes ne sont pas drôles).

Il y a écrit :

« Malgré leur domination de l’industrie du divertissement, les gauchistes ont à peine un pied dans la partie du show-business qui les préoccupe le plus. Barbra Streisand a peut-être un site Web controversé, mais Rupert Murdoch a un empire. Comme l’a récemment déclaré David Brooks dans le Weekly Standard de M. Murdoch, les Démocrates sont « désespérés par le fait qu’un consortium de groupes de réflexion conservateurs, d’animateurs de talk-shows et de Fox News – la vaste conspiration de droite d’Hillary – se soit uni pour former un système de diffusion de l’idéologie d’une efficacité éblouissante qui submerge les efforts des gauchistes pour faire passer leurs idées ». Cette semaine, on a appris que Rush Limbaugh s’était même infiltré dans l’émission « Sunday N.F.L. Countdown » d’ESPN en tant que nouveau membre de l’équipe. Et c’est ainsi que les gauchistes complotent et rêvent, avec l’espoir indéfectible que leur propre Rush ou O’Reilly ou Hannity puisse apparaître aussi miraculeusement que Lana Turner l’aurait fait à la fontaine de soda de la pharmacie Schwab’s. »

Il a donc demandé :

« Comment les Démocrates peuvent-ils être aussi inefficaces dans les médias où ils semblent avoir un avantage culturel à domicile ? Le terrain de jeu des talk-shows est jonché de victimes gauchistes: Mario Cuomo, Alan Dershowitz, Phil Donahue. Pourquoi gaspiller de l’argent pour de nouveaux flops de diffusion ? La sagesse conventionnelle veut que les gauchistes ne réussiront jamais dans cette arène parce qu’ils n’ont pas d’humour, que leurs positions sont trop compliquées à expliquer et que certaines entreprises médiatiques puissantes (que ce soit la News Corporation de M. Murdoch ou le géant de la radio Clear Channel) veulent leur mettre des bâtons dans les roues ».

En fin de compte, il conclut qu’il s’agit peut-être simplement d’une question de show business, certains animateurs conservateurs étant de meilleurs showmen.

Mais le manque d’humour ne peut être minimisé, tout comme le manque de nuance, surtout en ces jours de rage de la culture de l’annulation, où des chansons comme «Brown Sugar» des Rollings Stones doivent maintenant être interdites, à cause de ses paroles sur l’esclavage.

Le guitariste emblématique des Stones, Keith Richards, a déclaré :

« J’essaie de comprendre (…) où est le problème. N’ont-ils pas compris qu’il s’agissait d’une chanson sur les horreurs de l’esclavage ? Mais ils essaient de l’enterrer. Pour le moment, je ne veux pas entrer en conflit avec tout ça. »

Aujourd’hui, les blagues ne peuvent pas être drôles, de peur que quelqu’un ne soit offensé (alors que, pendant des siècles, l’offense était comprise comme faisant partie de la blague, puisque nous nous moquions tous de nous-mêmes). Et il ne peut y avoir aucune nuance dans un message, de peur que quelqu’un ne comprenne mal le sens, ce qui met tout le monde dans la crainte de dire un mot de travers.

Aujourd’hui, on ne peut être trop prudent, car les cercles seront de plus en plus petits, jusqu’à ce que seul le plus petit segment de la super élite demeure en règle.

La clé pour surmonter cette atmosphère étouffante et suffocante est de rejeter la supériorité morale des élitistes, en disant au petit nombre que nous, le grand nombre, ne nous laisserons ni intimider ni manipuler par eux.

Pour ma part, en tant que disciple de Jésus, c’est l’amour qui m’oblige à honorer et à respecter les autres et à interagir gracieusement avec ceux avec qui je diffère. Et je n’insulterai jamais intentionnellement quelqu’un, ni ne lui causerai de la peine ou de la honte. Si j’ai un angle mort, je veux que quelqu’un me le fasse remarquer et m’aide à augmenter ma sensibilité.

Mais je ne me plierai pas un seul instant face à une idéologie étouffante qui annule et détruit tous les dissidents et fait taire tout point de vue contraire. Vous ne devriez pas non plus.

Et en cours de route, n’oubliez pas de sourire. Et de rire. Cela vous fera du bien.

© Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : Townhall

Nos contemporains dénigrent le passé pour ne pas se suicider de honte et de nostalgie.

[« Nuestros contemporáneos denigran el pasado para no suicidarse de vergüenza y de nostalgia. »]

Nicolás Gómez Dávila – Escolios a un texto implícito (1977)

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