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Le grand réaménagement (reset) ou le triomphe de l’ineptocratie (Charles Gave)/Le “Grand Reset” et le risque d’un plus grand interventionnisme (Daniel Lacalle)/L’arnaque de la “Réinitialisation Mondiale”

Le grand réaménagement (reset) ou le triomphe de l’ineptocratie

Charles Gave

En 2011, un politicien travailliste anglais, Paul Flynn, eut une merveilleuse inspiration en inventant une nouvelle notion, l’ineptocratie. 

“L ‘ineptocratie est un système de gouvernement dans lequel les moins capables de diriger sont élus par les moins capables de produire quoique ce soit pour subvenir à leurs propres besoins, mais qui, néanmoins, sont récompensés en recevant biens et services produits par des gens à qui l’on vole le produit de leur travail et dont le nombre ne cesse de diminuer. »

A l’époque, j’avais publié un papier sur cette nouvelle forme de gouvernement à laquelle Aristote n’avait pas pensé, pour retrouver, la semaine d’après, dans le Figaro Magazine un article de Jean d’Ormesson reprenant la définition de l’ineptocratie dont il s’attribuait la paternité, ce qui n’avait pas laissé de me surprendre, mais pas tant que cela.

Je vais donc partir du constat que nous avons été en ineptocratie depuis trente ans au moins et que dans le fond, nos gouvernements n’ont qu’une idée, voler les talents aux bons serviteurs pour les refiler au mauvais serviteur, en en gardant une part importante pour eux. (Cf. la parabole des talents dans les Evangiles).

Hélas pour lui, le mauvais serviteur, celui qui enterre son talent, est envoyé en enfer, « là où il y a des pleurs et des grincements de dents » car le Christ n’a guère de sympathie pour les paresseux et les passagers clandestins…

Le vol n’a rien, mais rien à voir avec la charité chrétienne.

Saint Paul se faisait un devoir de travailler quand il visitait chacune des communautés qu’il avait créées.

Et donc, une société qui prend aux productifs pour donner aux bons- à -rien ne peut qu’aller en enferet nous y sommes.

Et c’est parce que nous y sommes que « les moins capables de nous diriger » sont en train de songer à « un grand réaménagement », pour continuer à nous voler le produit de notre travail.

Je m’explique.

Les ineptocrates ont non seulement dilapidé les talents que les générations précédentes leur avaient laissé, mais en plus ont emprunté comme des fous les talents que les générations suivantes n’allaient pas manquer de produire.

Mais les jeunes générations se trouvent bien incapables de produire quoi que ce soit puisque les ineptocrates sont toujours au pouvoir et ne cessent de faire rentrer de plus en plus de gens incapables de produire, au motif qu’ils en ont besoin au moment des élections.

Et du coup, la dette de l’Etat a littéralement explosée et est en train de devenir ingérable, ce que chacun peut constater.

Or, la dette étatique n’est que de l’impôt différé.

Pour servir et rembourser cette dette, il faudrait :

  • Cesser de subventionner les incapables, mais c’est impossible puisque les ineptocrates se feraient virer instantanément aux élections suivantes.
  • Augmenter les impôts sur les bons serviteurs qui, du coup, pourraient soit décider de rejoindre les rangs des bons à rien, soit filer vivre sous des cieux plus cléments puisque, comme le dit la sagesse populaire, « trop d’impôt tue l’impôt «

Ils sont donc bel et bien coincés.

Mais en bons élèves de l’ENA (Ecole Nationale des Agnan, le chouchou de la maîtresse dans le Petit Nicolas de Sempé et Goscinny), ils ne manquent pas d’imagination dans leur désir frénétique de rester au pouvoir.

Et le peuple du coup se doute qu’un coup tordu se prépare ,que l’on présente sous le nom de grand réaménagement (Great Reset en anglais) et prend peur à l’idée de ce qui va arriver,

A mon avis, il n’y a rien de nouveau dans les tuyaux. Il y a longtemps que le coup d’état actuel est en cours. Le grand réaménagement ne sera donc qu’une accélération d’un processus qui a commencé il y a bien longtemps.

  • Les ineptocrates ont en effet commencé par massivement augmenter les impôts sur les petits épargnants, pour les spolier en imposant des taux d’intérêts à zéro pour que les nouveaux emprunts ne leur coûtent rien, ruinant de ce fait les plus méritants. Les petits épargnants ont en effet amassé environ 1500 milliards d’euros d’obligations de l’État français dans leurs assurances- vie. Il y a 10 ans, les taux d’intérêts servis sur ce placement étaient à 3 %, c’est-à-dire que les épargnants recevaient un revenu net d’impôts de 45 milliards par an. Aujourd’hui, les taux sont à zéro ou même négatifs (ce qui est une impossibilité logique puisque cela voudrait dire que le futur est plus certain que le présent) et les épargnants ne touchent donc plus rien, c’est-à-dire que les ineptocrates imposent le produit de l’épargne des petites gens à 100%, ce qui n’est rien d’autre que du vol. Et du coup le pouvoir d’achat des épargnants va baisser de 45 Milliards et ils vont connaître la misère. Où l’on voit quelles sont les préoccupations premières des ineptocrates : d’après Charles Pratt (voir son interview sur la chaîne de l’IDL ), la fraude sociale s’élèverait à 51 milliards, soit à peu près la même somme. Entre condamner des vieux travailleurs a une fin de vie sordide et faire stopper une fraude gigantesque qui ne profite qu’aux mauvais serviteurs, leur choix a été vite fait.
  • Ensuite, ils ont fait acheter leurs obligations, dont plus personne ne voulait, par la BCE, alors même que cela était formellement interdit par tous les traités. Pour la première fois dans l’histoire, il n’y a donc plus de prix de marché pour les obligations de notre pays, ce qui n’augure rien de bon puisque cela permet aux ineptocrates d’emprunter sans que cela ne leur coûte rien.
  • Et enfin, cet été, ils ont organisé un véritable coup d’État en réussissant, au nom du Covid, à faire mutualiser la dette française par les autres pays européens, ce qui était interdit non seulement par les traités mais aussi par la Constitution allemande. N’ayant plus de bons serviteurs à piller en France, ils entendent donc maintenant piller les « bons serviteurs » allemands suédois ou hollandais. Heureusement la Pologne et la Hongrie ont opposé leurs vétos à cette tentative, pour l’instant.

Malgré toutes ces forfaitures, ils sont bel bien au bout du rouleau et du coup, comme tous les mauvais gérants, ils pensent à faire plus de ce qui a déjà échoué et donc à mettre le pied sur l’accélérateur et nous le savons par l’intermédiaire d’un Suisse, Monsieur Schwab, l’organisateur du forum de Davos.

Pour lui, le nouveau monde devrait s’organiser autour de trois principes qui seront bien sûr les fondations de ce grand réaménagement. Je donne en premier le principe, et en second la traduction pour que même le lecteur du Monde le plus obtus comprenne (Je doute d’en avoir beaucoup dans le lectorat de l’IDL).

  1. Il faut réorganiser nos sociétés pour qu’elles soient plus « justes ». Traduction, les impôts sur la classe moyenne et ses actifs vont exploser, les paresseux vont toucher plus.
  2. Les Etats doivent investir massivement dans l’économie « verte » et transformer de fond en comble les villes et les lieux de production. Traduction : Le capitalisme de connivence a de beaux jours devant lui et votre immobilier ne vous appartiendra plus. Votre niveau de vie va baisser profondément.
  3. Entre le Covid et le réchauffement atmosphérique, nous avons besoin absolument d’un gouvernement mondial tant les problèmes ne peuvent plus être gérés à l’échelle nationale. Traduction : Dites adieu à la démocratie, de puissants génies comme Jacques Attali vont se coopter et assureront notre bonheur. Mais ils seront malheureusement obligés d’ouvrir des camps de concentration pour y mettre l’auteur de ces lignes et nombre de ses lecteurs, mais on ne fait pas d’ omelettes sans casser des œufs.

Je n’ai jamais été un « conspirationniste », pensant de façon générale que la bêtise humaine suffisait à expliquer nombre de désastres, mais je dois dire que le Covid est arrivé vraiment à point nommé pour donner une apparence de légitimité aux trois propositions mentionnées ci-dessus.

Le réchauffement atmosphérique qui aurait dû nous tuer dès 2018 d’après monsieur Gore en 2008 ne faisant plus peur à personne, il était urgent de créer une nouvelle grande peur de l’an 2000 pour ramener les citoyens à une saine obéissance, ce qui n’a pas manqué de se produire, à la grande satisfaction du lecteur du monde-électeur de Macron.

Le grand réaménagement n’est donc rien d’autre que la contre-attaque des hommes de Davos et autres ineptocrates pour rester au pouvoir envers et contre tout.

Et il faut bien que le lecteur se rende compte d’une chose et d’une seule : Un homme libre soit n’a rien à lui et est complètement autonome (un ermite dans la montagne se nourrissant de racines) ou au contraire, il a une certaine indépendance financière, fondée sur des actifs (actions, terres, immobilier, métaux précieux) dont la possession est garantie par le Droit de Propriété qui existe dans toutes les Constitutions des pays démocratiques. L’ennemi n’est pas l’ermite mais celui qui dit non parce qu’il est  indépendant financièrement.

Ils vont donc nous piquer nos actifs, et   cela   détruira nos démocraties.

Pour résoudre leurs problèmes, la solution la plus simple est en effet d’aller chercher l’argent là où il est, c’est-à-dire dans vos poches. Et donc, pour résoudre les problèmes fiscaux des états gérés par les ineptocrates, le plus simple est d’annuler tout ou partie de la dette de l’état français, par exemple, et de la remplacer par une reconnaissance de dette ne donnant droit à aucun remboursement mais simplement au versement d’une rente de 1.5 % tant que le détenteur est en vie.

Improbable ?

Pas tant que ça.

En 1797, le ministre français des finances de l’époque ferme le marché des titres d ‘état pour déclarer que deux tiers de la dette ne seront jamais remboursés et qu’un tiers de la dette sera échangé contre une rente perpétuelle qui versera 5 % par an et dont les cours s’effondrent immédiatement tant tout un chacun voulait se débarrasser des titres restants tant qu’ils valaient encore quelque chose.

Je verrai assez bien monsieur Macron passer à la télévision, comme il le fait chaque semaine, lui dont la parole devait être « rare » pour nous annoncer, qu’à cause du Covid (ben voyons… !), toutes les obligations françaises déposées dans des assurances vie seront converties en obligations perpétuelles versant du 1.5 % à leurs heureux propriétaires.

C’est donc dire que le but essentiel de tous ces malfaisants va être maintenant de s’attaquer au droit de propriété soubassement ultime des systèmes démocratiques, ce qui implique un certain nombre de conséquences.

  1. Interdiction du cash
  2. Destruction des monnaies pour liquider la dette étatique.
  3. Diabolisation de tous les élus (Orban, Trump, Salvini, Dutertre etc…) n’acceptant pas le « projet » que nos ineptocrates transnationaux ne dissimulent même pas.
  4. Excommunication et mise au pas de tous les intellectuels qui ne pensent pas comme eux.
  5. Fermeture des librairies. Interdiction d’un certain nombre de livres ou d’émissions qui sont brûlés en place publique.
  6. Destruction des commerçants indépendants, qui tendent à soutenir les populistes et le droit de propriété.
  7. Faillite des propriétaires de logements qui seront tous squattés sans vergogne par les représentants de la classe des gens ne produisant rien mais ayant tous les droits.
  8. Instauration d’un salaire versé à tout un chacun dans la population quel que soit ses mérites ou ses efforts.
  9. Euthanasie des vieux dans les maisons de vieillesse (ce qui a bien commencé lors de la crise du covid).
  10. Interdiction des cultes et des rassemblements pour des raisons sanitaires.

Le lecteur remarquera sans effort que toutes ces dispositions, même les plus farfelues sont d’ores et déjà en place.

Ma conclusion est donc toute simple : l’attaque que je sentais arriver depuis des années contre nos libertés fondamentales est lancée et bien lancée et le combat fait rage aux USA entre Trump et la classe des ineptocrates criminels.

Les citoyens américains ont bien de la chance, eux ils peuvent s’armer.

Le “Grand Reset” et le risque d’un plus grand interventionnisme

La dette mondiale devrait s’élever à un niveau record de 277 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, selon l’Institut de finance internationale. La dette totale des marchés développés – gouvernements, entreprises et ménages – a fait un bond à 432 % du PIB au troisième trimestre. Le ratio de la dette des marchés émergents au PIB a atteint près de 250 % au troisième trimestre, la Chine atteignant 335 %, et pour l’année, ce ratio devrait atteindre environ 365 % du PIB mondial. L’essentiel de cette augmentation massive de 15 000 milliards de dollars en un an provient de la réponse des gouvernements et des entreprises à la pandémie. Toutefois, nous devons nous rappeler que le chiffre de la dette totale a déjà atteint des sommets en 2019, avant même toute pandémie et en période de croissance.

Le principal problème est que la majeure partie de cette dette est une dette improductive. Les gouvernements utilisent la marge de manœuvre budgétaire sans précédent pour perpétuer des dépenses courantes gonflées, qui ne génèrent aucun rendement économique réel. Le résultat probable sera donc que la dette continuera d’augmenter après la fin de la crise pandémique et que le niveau de croissance et de productivité atteint ne suffira pas à réduire la charge financière qui pèse sur les comptes publics.

Dans ce contexte, le Forum économique mondial a présenté une feuille de route pour ce qui a été intitulé “le Grand Reset”.

Il s’agit d’un plan qui vise à saisir l’occasion actuelle pour “façonner une reprise économique et l’orientation future des relations, des économies et des priorités mondiales”. Selon le Forum économique mondial, le monde doit également s’adapter à la réalité actuelle en “orientant le marché vers des résultats plus équitables, en veillant à ce que les investissements soient axés sur le progrès mutuel, notamment en accélérant les investissements écologiques, et en entamant une quatrième révolution industrielle, en créant des infrastructures économiques et publiques numériques”. Ces objectifs sont évidemment partagés par nous tous, et la réalité montre que le secteur privé met déjà en œuvre ces idées, car nous voyons la technologie, les investissements renouvelables et les plans de durabilité prospérer partout dans le monde.

Nous sommes témoins en temps réel de la preuve que les entreprises s’adaptent rapidement et fournissent de meilleurs biens et services à des prix abordables pour tous, atteignant un niveau de progrès en matière d’objectifs environnementaux et de bien-être qui serait impensable si les gouvernements étaient aux commandes.

Cette crise montre que le monde a échappé au risque de pénurie et d’hyperinflation grâce à un secteur privé qui a dépassé toutes les attentes dans une crise apparemment insurmontable.

Le message global du Forum économique mondial semble prometteur. Il n’y a que trois mots qui viennent gâcher l’ensemble du message positif : “dicter la loi aux marchés”.

Le risque que les gouvernements prennent ces idées pour promouvoir un interventionnisme massif n’est pas mince. L’idée du Grand Reset a été rapidement adoptée par les économies les plus bureaucratiques et les plus interventionnistes comme une validation de l’implication croissante des gouvernements dans l’économie. Cependant, cela est faux.

L’idée que les gouvernements vont promouvoir un système économique qui réduit l’inflation, améliore la concurrence et donne du pouvoir aux citoyens est plus que farfelue. En tant que tel, le Forum économique mondial ne peut ignorer le risque d’intervention gouvernementale dans le cadre de cette idée d’un Grand Reset qui n’a pas besoin d’être mise en œuvre, puisque cette réinitialisation est déjà en place depuis des années.

La technologie, la concurrence et l’ouverture des marchés feront plus pour la durabilité, le bien-être social et l’environnement que l’action gouvernementale, car même les gouvernements les mieux intentionnés essaieront de défendre à tout prix trois choses qui vont à l’encontre des messages bien intentionnés du Forum économique mondial : Les gouvernements continueront à essayer de défendre leurs champions nationaux, une inflation croissante et un contrôle accru de l’économie. Ces trois choses vont à l’encontre de l’idée d’un nouveau monde avec des biens et des services meilleurs et plus abordables pour tous, avec une meilleure protection sociale, un chômage plus faible et un secteur privé prospère et hautement productif.

Nous devrions toujours nous préoccuper des idées bien intentionnées lorsque les premiers à les adopter sont ceux qui sont contre la liberté et la concurrence.

Il y a une partie encore plus sombre. De nombreux interventionnistes ont salué cette proposition comme une occasion d’effacer la dette. Tout cela semble bien tant que nous ne comprenons pas ce que cela implique réellement. Le risque est énorme que les gouvernements utilisent l’excuse de l’annulation d’une partie de leur dette pour décider d’annuler une grande partie de nos économies. Nous devons nous rappeler qu’il ne s’agit même pas d’une théorie de conspiration. La plupart des partisans de la théorie monétaire moderne partent du principe que les déficits publics sont compensés par l’épargne des ménages et du secteur privé, il n’y a donc pas de problème… Le seul problème mineur (notez l’ironie) est de faire correspondre sa dette à l’épargne d’un autre. Si nous comprenons le système monétaire mondial, nous comprendrons alors que l’effacement de billions de dettes publiques signifierait également l’effacement de milliers de milliards d’économies des citoyens.

L’idée d’un système économique plus durable, plus propre et plus social n’est pas nouvelle, et il n’est pas nécessaire que les gouvernements l’imposent. Elle se concrétise en ce moment même grâce à la concurrence et à la technologie. Les gouvernements ne devraient pas être autorisés à réduire et à limiter la liberté, l’épargne et les salaires réels des citoyens, même pour une promesse bien intentionnée. La meilleure façon de s’assurer que les gouvernements ou les grandes entreprises ne vont pas utiliser cette excuse pour éliminer la liberté et les droits individuels est de promouvoir des marchés libres et plus de concurrence. Il n’est pas nécessaire de pousser ou d’imposer des investissements et des idées d’amélioration du bien-être ; les consommateurs obligent déjà les entreprises du monde entier à mettre en œuvre des politiques de plus en plus durables et respectueuses de l’environnement. Cette approche axée sur les marchés est plus efficace que le risque d’interventionnisme et d’ingérence des pouvoirs publics, car une fois qu’elle est mise en œuvre, il est presque impossible de la défaire.

Si nous voulons un monde plus durable, nous devons défendre des politiques financières saines et moins d’interventions gouvernementales. Ce sont les marchés libres, et non les gouvernements, qui rendront ce monde meilleur pour tous.

La même intervention massive des gouvernements qui nous a amenés ici ne nous fera pas sortir pour autant de cette situation.

Traduction de Daniel Lacalle par Aube Digitale

L’arnaque de la “Réinitialisation Mondiale”

Cet article s’intéresse à la spéculation croissante sur les réinitialisations étatiques mondiales et aux raisons de l’échec de plans tels que ceux promus par le Forum économique mondial. Les monnaies numériques des banques centrales vont tout simplement manquer de temps.

Au lieu de cela, l’effondrement des monnaies fiduciaires non garanties mettra fin à toutes les solutions gouvernementales supranationales à leurs échecs politiques. Déjà, il y a de plus en plus de preuves que l’argent commence à fuir les comptes bancaires pour se retrouver dans les actions, les matières premières et même le bitcoin. Il s’agit là d’une alerte précoce d’un effondrement monétaire qui se développe rapidement.

En outre, rien ne peut plus arrêter l’effondrement des monnaies fiduciaires et, avec lui, les plans visant à contrôler l’humanité pour la commodité et les ambitions des planificateurs gouvernementaux. Il ne peut y avoir qu’une seule solution étatique, à savoir mobiliser les réserves d’or pour soutenir et sauver leurs monnaies, qui, pour réussir, devront être entièrement convertibles en pièces d’or en circulation. Il faudra également que le rôle des gouvernements soit rétabli dans un rôle minimaliste non interventionniste et non social, ce qui ne pourra se faire qu’après l’effondrement complet du système actuel de financement par les fonds publics.

Toute autre solution serait vouée à l’échec.

L’État profond et le Blob alimentent les théories du complot

De plus en plus, les gens commencent à se rendre compte que leur monde connaît une période de changement rapide, l’avenir de la monnaie fiduciaire étant désormais incertain. Pour la plupart d’entre eux, il est même trop difficile à envisager. Mais les incertitudes croissantes poussent à des spéculations effrénées sur ce que les autorités réservent désormais à la race humaine sous la forme d’une remise à zéro mondiale. L’heure est aux théoriciens du complot, aidés et soutenus par nos politiciens et nos banquiers centraux qui sont de plus en plus évasifs, car les événements échappent à leur contrôle.

Ensuite, il y a l’État profond américain, ou son équivalent britannique, le plus récemment baptisé Blob ; une entité amorphe composée de la bureaucratie permanente avec son propre agenda. Ces planificateurs sans visage ne se contentent plus de rendre la vie des ministres difficile s’ils s’écartent de la trajectoire prédéterminée du Blob – immortalisé dans “Yes Minister” et sa suite “Yes Prime Minister”.

Comme nous l’avons vu avec le Brexit, le Blob a truqué les résultats politiques, allant même jusqu’à se rendre complice d’élections. Christopher Steele, un ancien officier du MI6, a produit un dossier douteux sur Trump pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016. Mais comme il n’existe pas d’ancien agent du MI6 en raison de l’Official Secrets Act, nous ne pouvons que conclure que la branche renseignement de Le Blob l’a sanctionné à distance. Le MI6 travaille avec d’autres agences de renseignement dans le cadre de l’accord des cinq yeux et est proche de la CIA. Bien qu’ils ne partagent pas nécessairement leurs renseignements, il est impossible de concevoir le rôle de Steele dans l’influence sur le résultat d’une élection présidentielle américaine à l’insu de la CIA. Il est presque certain que le fait qu’elle ait été commandée doit avoir été avec la bénédiction de la CIA.

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas le résultat de l’élection présidentielle actuelle, mais suffisamment de doutes ont été émis sur la validité du processus de vote pour impliquer des parties inconnues dans la gestion du résultat. Cela ne pourra jamais être prouvé, mais pour un nombre croissant de sceptiques, cela ressemble à une opération de l’État profond. Il n’est donc pas surprenant que les conspirations abondent.

Le Forum économique mondial

La plus importante de ces conspirations a fait la une des journaux ces dernières semaines. Son ambition est de prendre la tête de la refonte du monde en démantelant le système capitaliste au profit d’un régime technocratique plus important – une quatrième révolution industrielle, rien de moins, allant jusqu’à implanter des micropuces dans les humains pour lire leur cerveau et le contrôler. Le leader est un certain Klaus Schwab, dont le Forum économique mondial organise chaque année la rencontre de Davos.

En tant que leader du forum de Davos, Schwab se considère probablement comme le coordinateur du gouvernement mondial. Si c’est le cas, à 82 ans, il s’impatiente probablement de voir les progrès accomplis vers sa vision personnelle du pouvoir ultime. Le chaos qui règne au sein de la communauté et le succès de son programme de lutte contre le changement climatique doivent l’encourager à penser qu’il est très proche d’une percée. On pourrait aussi considérer Schwab comme un Charles Fourier (1772-1837) des temps modernes, le philosophe socialiste utopique, dont les idéaux oubliés n’étaient que marginalement plus narcissiques et bizarres que ceux de Schwab.

Alors que les grands et les moins bons aiment la fête annuelle de Davos comme lieu de rencontre pour l’industrie politique, quand il s’agit de transférer le vrai pouvoir à Schwab, c’est un non-non. Le seul moment où un homme politique transfère le pouvoir est lorsqu’il est déposé par son électorat, ses collègues ou l’armée. Et l’histoire est parsemée d’utopistes, comme Schwab, qui s’accrochent au pouvoir de leurs semblables. Outre Charles Fourier, on peut citer Georg Hegel (1770-1831) et Auguste Comte (1798-1857), ainsi que, bien sûr, Karl Marx. En tant que penseurs ou philosophes, ils ont tous été influents à leur époque et certaines de leurs idées persistent dans la naïveté.

Ainsi, alors qu’un nombre croissant de personnes bien informées commencent à sentir la fin de l’ordre mondial actuel, il est erroné de supposer que cela accélérera la mainmise du FEM sur le monde en influençant les événements. Tous nos États profonds, les blobs et leurs branches, en particulier les banques centrales, voudront conserver et renforcer leur pouvoir exécutif, la classe politique étant de plus en plus souvent utilisée comme couverture. Les planificateurs au niveau national ne vont pas se soumettre aux plans de domination mondiale de M. Schwab. Au contraire, les relations internationales impliquent une coopération mutuelle pour atteindre des objectifs purement nationaux, ce que le président Trump était en train de détruire. Du point de vue de l’État profond, c’est peut-être la raison pour laquelle il a dû être déposé en faveur de Biden, qui est une figure complaisante de longue date.

Monnaies numériques des banques centrales (CBDC)

Il ne fait guère de doute que les banques centrales souhaitent accroître leur contrôle sur la monnaie et son utilisation, en supprimant l’obstacle des banques commerciales qui produisent la majeure partie de la monnaie en circulation grâce à l’expansion du crédit bancaire. D’un point de vue étatique, la banque commerciale est un dinosaure, un vestige désuet des marchés libres, perpétuant un risque systémique inutile et supplanté par la technologie. Les réseaux de succursales disparaîtront avec l’argent liquide, ce qui modifiera à jamais les relations entre les banques et le grand public.

En introduisant des comptes directs à la banque centrale pour les membres du public et toutes les entreprises, les banques commerciales deviennent superflues et peuvent être laissées pour compte. Et si l’on fait faillite avant la fin des activités des banques commerciales, la possibilité de transférer tous ses prêts et dépôts sur les livres d’une banque centrale existera alors. La suppression du risque systémique par l’abolition des banques commerciales est l’un des objectifs à long terme probables des CBDC. Les banques commerciales peuvent se voir confier le rôle de banque d’investissement sur les marchés de capitaux.

On peut imaginer que le développement des CBDC aille encore plus loin que le simple remplacement des espèces. La stimulation par le dépôt d’argent sur des comptes personnels peut être utilisée pour cibler l’augmentation des dépenses des consommateurs, ou même de groupes de consommateurs, triés par richesse, emplacement ou autres facteurs. Certains consommateurs peuvent être favorisés par rapport à d’autres, de sorte que dans un état de balancement, par exemple, une administration en place pourrait acheter des votes. Bien que cela soit fortement contesté, comme nous l’avons vu avec la monnaie fiduciaire sans entraves, l’État s’oriente progressivement vers des objectifs non déclarés, en utilisant tous les outils à sa disposition. L’élection de politiciens approuvés par l’État profond devient alors possible.

À terme, le financement de tous les projets d’investissement passera sous le contrôle direct de la banque centrale. Et les dépôts d’épargne, toujours considérés comme un frein à la consommation, peuvent être bannis. Des capitaux peuvent être mis à la disposition des programmes gouvernementaux et des entreprises favorisées sur l’initiative de la banque centrale.

Une future déclaration gouvernementale pourrait être publiée sur les lignes suivantes :

“Votre gouvernement est heureux d’annoncer que la Cour des comptes nationale a approuvé un certain nombre de projets d’infrastructure visant à améliorer les communications entre les centres administratifs. Cet investissement sur dix ans permettra de garantir environ 500 000 emplois. Le coût sur la durée de vie du projet est de XXX milliards d’unités monétaires. La Banque centrale a confirmé qu’elle mettrait à disposition des fonds pour ces projets, à la fois à votre gouvernement et aux entrepreneurs du secteur privé approuvés”.

Ce serait un paradis pour les planificateurs. En outre, l’argent des CBDC peut être retenu ou gelé pour toute personne soupçonnée de crimes et d’évasion fiscale, l’affamant ainsi d’aveux de culpabilité. La justification est toujours qu’il est dans l’intérêt national de veiller à ce que les crimes financiers et fiscaux soient éliminés – ce que les banques commerciales ont singulièrement échoué à faire. Les paiements à l’étranger peuvent être acheminés par d’autres CBDC, ce qui donne au réseau de la banque centrale le contrôle du commerce mondial. Imaginez que le commerce extérieur soit effectué par une version plus grande du système de règlement TARGET2 de la zone euro !

Vous êtes déjà inquiet ? Dans les économies avancées, le Covid-19 a pratiquement éliminé les espèces, qui sont sans doute destinées à être entièrement remplacées par les CBDC. La fin des espèces et des dépôts bancaires permettra à la banque centrale de plafonner le montant des espèces que chacun peut détenir, et aussi de garantir que chacun perçoive un “salaire de subsistance”. Déjà signalée, une autre intention est d’éliminer le poids des taux d’intérêt et, en contrôlant les endroits où la masse monétaire est augmentée, de gérer l’économie.

Il est communément admis que les responsables savent ce qu’ils font – ce qui n’est pas le cas. Ils sont devenus prisonniers d’une finalité socialiste et redoublent d’efforts pour parvenir à un plus grand socialisme. Mais leurs rêves de contrôle futur ne sont qu’une échappatoire. Les individus perdront encore plus de liberté personnelle, mais en fin de compte, l’État ne peut pas conquérir la nature humaine et la volonté des individus de faire ce qu’ils veulent. Les Soviétiques ont tenté de le faire et ont échoué, malgré le fait qu’ils aient tué et affamé plusieurs millions de personnes.

La perte de confiance dans les monnaies fiduciaires, et en particulier dans la monnaie de réserve mondiale, le dollar américain, est un élément essentiel de l’effondrement de toute réinitialisation dirigée par l’État. Cela reste le cas, que la monnaie en circulation soit en espèces, en dépôts bancaires ou dans les CBDC. En effet, l’effondrement pourrait être accéléré par les CBDC, car l’intention est d’augmenter le rythme d’injection d’argent frais dans l’économie si cela est nécessaire (c’est toujours le cas), et d’imposer des taux d’intérêt négatifs plus importants, ce qui n’est pas facile à réaliser dans le cadre du système monétaire actuel.

Si l’on laisse ces intentions étatiques prévaloir, ainsi que d’autres programmes tels que l’élimination de l’énergie fossile bon marché et efficace, les perspectives pour l’humanité sont extrêmement sombres. Comme le communisme, la réinitialisation globale dans laquelle le monde occidental est en train de dériver détruira la société. Ceux qui croient aux valeurs libérales au sens premier du terme – et non à la connotation socialiste moderne – se réjouiront de la destruction du système actuel avant qu’il n’ait évolué davantage.

Le cours d’un effondrement monétaire

La fin des monnaies fiduciaires devrait intervenir plus tôt que tard, en raison des conséquences de l’impression massive de monnaie, en particulier de dollars. Déjà, les dépenses du gouvernement américain sont financées bien plus par la dépréciation des devises que par les impôts, une situation qui va presque certainement continuer à se détériorer rapidement dans les prochains mois. En outre, le système bancaire mondial, qui est extrêmement peu capitalisé, est confronté à un tsunami de créances douteuses qui ne peut qu’entraîner une défaillance systémique – très probablement dans la zone euro au départ, mais qui menace toutes les autres juridictions par le biais des risques de contrepartie. Il atteint son paroxysme et devrait se produire bientôt, peut-être déclenché par la deuxième vague de covid.

Bien avant les deux ou trois ans nécessaires pour qu’une CBDC soit opérationnelle, la monnaie de réserve mondiale, le dollar américain, est déjà hyper-gonflée. Certains signes montrent que les marchés commencent à le comprendre. Le prix du bitcoin a fortement augmenté, signalant à tout le monde que l’écart entre sa quantité finalement fixe et les taux accélérés de dépréciation de la monnaie fiduciaire alimente le prix de façon spectaculaire.

Malgré le marasme économique, les marchés des actions sont poussés vers de nouveaux sommets, les clients non financiers jugeant les actions préférables aux dépôts bancaires. Le fait que la Fed ait réduit les taux de dépôt à zéro en mars dernier, bien en dessous de la préférence de chacun pour le temps, n’a pas aidé. La Fed a également promis un assouplissement quantitatif infini afin de financer le déficit budgétaire. Il n’est donc pas surprenant que les particuliers et les entreprises délaissent les liquidités pour se tourner vers les actifs financiers et autres, à l’exception notable des obligations à intérêt fixe. La hausse des prix des matières premières et des produits de base nous indique également que des dollars sont vendus sur ces marchés.

C’est le point qui est passé sous silence dans tous les commentaires : les preuves de plus en plus nombreuses que les marchés, tournés vers l’avenir, commencent à abandonner le dollar. Et une fois qu’il dépasse un certain point, rien ne pourra inverser une perte rapide de pouvoir d’achat au point de le rendre sans valeur. Pour éviter ce résultat, les banques centrales dirigées par la Fed doivent immédiatement abandonner le financement inflationniste des déficits budgétaires.

Cela n’arrivera pas. À l’hyperinflation actuelle doit s’ajouter la couverture inflationniste des coûts et des conséquences du sauvetage d’un système bancaire mondial défaillant. Les coûts sont immédiats, dans la mesure où les gouvernements prendront en charge les créances douteuses de chacun. Les conséquences sont que, par l’intermédiaire de leurs banques centrales, ils n’auront pas d’autre alternative politique que de contrer le marasme économique en imprimant encore plus de monnaie.

Les rendements des obligations du Trésor américain commencent déjà à augmenter, reflétant peut-être cette évolution, comme le montre le graphique 1.

La flèche vers le haut en bas à droite du graphique montre que la tendance à la baisse du rendement obligataire s’est inversée, formant un croisement doré, c’est-à-dire que le rendement est supérieur à ses deux moyennes mobiles communément suivies qui, à leur tour, forment un croisement avec la moyenne mobile de 55 jours qui dépasse la moyenne mobile de 200 jours, un indicateur fort d’un tournant majeur et de rendements obligataires plus élevés à venir. La hausse des rendements obligataires doit être considérée dans le contexte de l’indice du dollar pondéré par les échanges commerciaux, qui est présenté dans le graphique 2.

Actuellement à 92,40, si le TWI du dollar passe en dessous de 91,75 (le plus bas au 1er septembre), il devrait baisser considérablement. Avec des avoirs étrangers en dollars et des titres financiers libellés en dollars totalisant près de 27 000 milliards de dollars, il est probable que le dumping du dollar sur les marchés des changes augmente rapidement. Dans ce cas, la Fed ne financera pas seulement le déficit budgétaire sans précédent (en temps de paix), mais devra aussi absorber les ventes à l’étranger de bons du Trésor américain et de dollars afin de maintenir le coût du financement du gouvernement.

Il est de plus en plus évident que cela ne peut pas se faire. Et avec la fin de la suppression des taux d’intérêt vient l’effondrement des mauvais investissements accumulés, des finances publiques et de la monnaie elle-même.

D’abord les cendres, puis, espérons-le, le phénix

Élu en 1929, Hoover a été le premier président américain à penser qu’il pouvait améliorer le système capitaliste des marchés en se réformant, et les résultats ont été désastreux. Il a été démis de ses fonctions et remplacé par un autre interventionniste, Roosevelt, et la suprématie du gouvernement américain sur les marchés qui se réformaient s’est établie. La situation actuelle est la destination logique du sophisme selon lequel les gouvernements peuvent diriger l’économie.

Elle prendra fin avec l’effondrement et le remplacement des monnaies fiduciaires non garanties d’aujourd’hui – les cendres puis le phénix. Tout indique que le moment où tout sera réduit en cendres approche rapidement. Les personnes qui ont du fiat, qui gagnent du fiat et qui dépendent des monnaies fiduciaires s’appauvriront. L’effondrement d’une monnaie sans aucune devise étrangère dans laquelle s’échapper est un événement cataclysmique, comme nous n’en avons jamais vu auparavant, pas même à l’époque romaine. Si elle ne vous permet pas d’acheter de la nourriture et de la chaleur, un million de dollars ne vaut rien.

Les gouvernements n’auront pas non plus les moyens de percevoir des impôts, si ce n’est dans leurs devises sans valeur. Ils ne pourront pas payer leurs administrateurs, qui n’ont même pas les moyens de se rendre à leurs bureaux. Leurs pensions et celles de tous les autres seront sans valeur. Personne au sein du gouvernement ne sera incité à travailler sans argent. Et sans argent, il n’y a pas de pouvoir politique.

Il ne peut y avoir qu’une seule solution, et c’est une remise à zéro avec de l’or. On peut arrêter le glissement des devises en les rendant échangeables contre de l’or. La raison d’une réinitialisation avec de l’or n’est pas tant d’empêcher une monnaie fiduciaire de s’effondrer davantage que de l’utiliser pour assurer la plus large distribution possible des réserves nationales d’or grâce à une monnaie réformée avec de l’or. Le Trésor américain affirme qu’il dispose encore de plus de 8 000 tonnes d’or, ce qui, à supposer que l’État profond n’ait pas procédé à un raid, peut garantir qu’un nouveau dollar, convertible en or par tous, puisse circuler en tant que monnaie.

Il en va de même pour les autres devises, à des degrés plus ou moins importants selon leurs réserves nationales d’or. Mais pour être crédibles, les pièces d’or doivent aussi circuler librement, à côté des substituts papier et numériques facilement convertibles. Le système bancaire doit également être réformé pour mettre fin à l’expansion du crédit bancaire, qui crée des dépôts non garantis par l’or. D’ici là, la plupart d’entre eux peuvent être détenus ou protégés par le secteur public, de sorte qu’une réforme visant à abolir l’expansion du crédit bancaire ne devrait pas être trop difficile.

La mobilisation de l’or de la banque centrale est de loin le meilleur résultat. Elle rend le choix de l’argent aux personnes qui l’utilisent pour l’intermédiation entre leur production et leur consommation. Mais très peu de gens au sein des gouvernements, leurs États profonds ou les Blobs, ont la capacité intellectuelle de comprendre ce qui doit être fait. Leurs conseillers sont des inflationnistes pour un homme ou une femme. En outre, l’État profond des États-Unis est obsédé par la menace de la Chine et de la Russie, qui contrôlent ensemble les marchés internationaux de l’or (Londres et le Comex ne sont que du papier), et possèdent d’importantes réserves déclarées et non déclarées. Légitimer l’or va transférer un énorme pouvoir monétaire et géopolitique de l’Amérique aux hégémons asiatiques, qui risquent de se heurter à une forte résistance.

En outre, elle obligera les gouvernements à revenir sur le processus de socialisation, par lequel, en fournissant des prestations sociales et en réglementant tout ce qui échappe à leur contrôle, leurs budgets ont été dépassés. Ils doivent s’efforcer de réduire à moins de 20 % le poids total de leurs activités sur l’économie.

Suite à un effondrement monétaire, toute banque centrale qui pense pouvoir utiliser une CBDC pour gérer les résultats du marché sapera sa propre crédibilité. À l’exception des émetteurs de billets garantis par de l’or, elles n’auront aucun rôle à jouer. Pour que les réformes nécessaires puissent tenir, il faut abandonner les élucubrations telles que les ambitions étatiques des planificateurs et des Klaus Schwab de ce monde, ainsi que toutes les fausses sciences adoptées par les statisticiens. Mais d’un point de vue positif, un effondrement des monnaies fiduciaires est nécessaire pour balayer le système actuel défaillant, et c’est ce que nous obtiendrons tôt ou tard.

Traduction de GoldMoney.com par Aube Digitale

La face cachée du Great Reset

Par wikistrike.com wikistrike.com

 

Nous démontrons ici que cette nouvelle campagne de propagande ne vise qu’un seul objectif : imposer, grâce à une dictature de banques centrales et leurs cryptomonnaies, un monde vert et malthusien. Son grand reset n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative de hold-up mortel sur nos vies pour sauver une nouvelle fois un système financier trans-atlantique voué à la faillite.

Un révolutionnaire méconnu

Il ne s’agit pas de créer une banque de plus ni une énième structure bureaucratique de l’ONU, mais de mettre sur pied, d’un commun accord avec plusieurs grands pays, une institution publique devant jouer le rôle à la fois de clef de voûte et de catalyseur d’une réforme globale du système financier mondial.

Spécialiste de l’interaction entre processus financiers et monétaires et économie réelle (démographie, infrastructure, énergie, ressources, recherche, LaRouche, un outsider considéré à l’époque comme un extra-terrestre par ses pairs, prévoit alors, en tirant les conclusions de la décision de Nixon de suspendre la convertibilité de l’or (15 août 1971), que si le système capitaliste occidental se montre incapable de se réformer, il se condamne à aller dans le mur.

En cause, selon lui, un processus d’auto-cannibalisation de l’économie mondiale, provoqué par la croissance cancéreuse d’une sphère financière hypertrophiée (dette et spéculation, très rentables à court terme), phénomène identifié par Rosa Luxemburg en son temps comme le « capital fictif », au détriment de la production de biens et services essentiels au développement et à la survie même de la population mondiale. Quelques années plus tard, en travaillant sur l’évolution de la biosphère, LaRouche ajouta qu’un tel processus ne pouvait que créer les conditions favorablesau retour d’anciennes pandémies et à l’émergence de nouvelles.

Le penseur et économiste américain, Lyndon LaRouche
Le penseur et économiste américain, Lyndon LaRouche

A cette conférence, c’est l’envoyé spécial de FDR, Dexter White, qui s’imposa contre John Maynard Keynes, ardent défenseur de la « préférence impériale » britannique.

Dictature des banques centrales, le précédent de la BRI

On prétend parfois que le krach d’octobre 1929 fut un événement local. Il n’en est rien. En réalité, il s’agissait d’une crise systémique à l’image de celle de 2008, à laquelle nos dirigeants refusèrent de faire face. Comme souvent dans ce genre de crise, la question posée est relativement simple : doit-on sauver les titres financiers ou les gens ?

La crise est grave. Parmi les innombrables victimes que provoque la Première Guerre mondiale, le système financier international. Pour l’effort de guerre, Français, Britanniques, Belges, Italiens et autres Européens se sont lourdement endettés auprès des banques américaines, en particulier la banque JP Morgan. Cette dernière, en planifiant en secret la mise sur pied, sous son contrôle, de la Réserve fédérale en 1913, préempta toute tentative des législateurs américains de créer une nouvelle Banque nationale. L’argent qu’empruntent les Européens ne quitte pas les Etats-Unis car ils y achètent les armes dont ils ont besoin pour s’entre-massacrer. Avec la fin du conflit, vient l’heure de l’addition. A la question de savoir qui va payer les dettes, « L’Allemagne paiera », répond Clemenceau en 1919, au Traité de Versailles. Avec les « réparations de guerre », les Européens, et surtout la France, rembourseront leurs dettes et ce faisant, éviteront la faillite du système financier mondial.

Or, la dette imposée à l’Allemagne, qu’on dépouille de ses colonies, dépasse largement sa capacité de rembourser. Elle subit alors le pillage de ses ressources en fer et en charbon par les « vainqueurs » et se met à imprimer de l’argent à tout va. L’humiliation, et le soutien apporté par certaines banques anglo-américaines à ses dirigeants, feront le lit du nazisme et favoriseront la mise en selle d’Hitler.

Après avoir dépêché plusieurs représentants du clan Morgan (Dawes en 1924 et Young en 1929), la dette est réduite à 38 milliards de reichsmarks, payables en 59 annuités jusqu’en… 1988. La vente d’obligations, garanties par ces annuités, permet au système de tenir.

Comprenant que la dette allemande peut faire sauter tout le système, Hjalmar Schacht, le futur ministre des Finances d’Hitler, la transforme en arme politique. Si l’Allemagne n’obtient pas ce dont elle a besoin, elle ne paiera pas et tout le montage s’effondrera.

Créée en 1930 à Bâle, en Suisse, et dotée d’une immunité juridique absolue (car sinon, cela mettrait en cause son efficacité…), la BRI est présidée par un Américain et jouera le rôle de « Banque centrale des banques centrales ». Se réunissant une fois par mois dans le plus grand secret, ce gouvernement au-dessus des gouvernements, véritable synarchie financière, fixe avec une main de fer, le cadre qui définit la liberté de chacun.

Dans l’intérêt de tous, prétend-elle, il faut tout faire pour que l’Allemagne puisse payer sa dette en temps et en heure. La BRI accepte donc que Berlin lui apporte l’or qu’elle confisque dans les pays conquis et l’or dentaire (transformé au préalable au sein de la Reichsbank) des victimes de l’holocauste, pour lui fournir les liquidités et les devises, notamment du franc suisse, pour son fonctionnement et ses achats à l’étranger. Bien qu’« apolitique », la BRI accepte au sein de son conseil d’administration des gouverneurs de banques centrales, comme Schacht, qui cumulent cette fonction avec des régimes criminels comme celui d’Hitler !

Cette duplicité criminelle de la BRI fut largement constatée, et même dénoncée par Pierre Mendès France. Au point qu’en 1944, à la conférence de Bretton Woods, l’envoyé spécial de Roosevelt, Dexter White, soutient la proposition de la Norvège de dissoudre la BRI. Cette proposition fut violemment combattue par un certain économiste du nom de John Maynard Keynes, qui estimait que la BRI allait, à l’avenir, être utile pour l’économie mondiale.

Il est vrai qu’avant de venir s’installer dans la tour de la BCE à Francfort, les premières équipes ayant élaboré l’euro travaillaient au siège de la BRI à Bâle. La BRI a également travaillé pour définir les contours la fameuse Monnaie Digitale de Banque centrale (MDBC) que nous promet la BCE pour janvier 2021.

Le précédent criminel de la BRI devrait nous faire réfléchir avant d’attribuer à nouveau à nos fausses banques centrales un rôle plus prédominant, que ce soit par leur statut ou par une monnaie digitale.

Lire notre dossier : La Banque des règlements internationaux (BRI) et la solution finale.

Le 5e sommet des dirigeants des pays non-alignés de 1976, à Colombo, Sri Lanka.
Le 5e sommet des dirigeants des pays non-alignés de 1976, à Colombo, Sri Lanka.

Depuis, au lieu du « Grand Reset » imaginé et défendu par Lyndon LaRouche et les non-alignés depuis 1975, on nous sert à intervalles réguliers, sous de belles étiquettes, des produits totalement frelatés. Car les multiples appels (voir ici) à un « Nouveau Bretton Woods » lancés par Tony Blair, Lionel Jospin et Nicolas Sarkozy, signifiaient généralement, non pas le retour au Bretton Woods original de Roosevelt, basé sur des Etats-Nations souverains disposant d’une véritable banque nationale, mais l’instauration d’un Bretton Woods « nouveau », basé au contraire sur les principes proposés par Keynes à la conférence de 1944, sans y avoir été adoptés.

Or, cette fameuse oligarchie financière que Roosevelt et De Gaulle ont combattue de toutes leurs forces sans réellement parvenir à l’abattre, ne pense qu’à prendre sa revanche.

Ainsi, bien avant l’apparition de la crise sanitaire du Covid-19, voyant venir une nouvelle implosion du système financier international bien pire que celle de 2008, banquiers centraux, milliardaires et fonds de gestion ont ressorti leurs vieilles « idées nouvelles », grâce auxquelles ils pensent pouvoir se refaire une santé.

Green New Deal

Pour commander ce dossier, cliquez ICI.
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Dans les faits, depuis au moins 2005, les équipes de la Banque d’Angleterre, sous le label du « New Green Deal », sont au cœur d’une offensive mondiale pour le « verdissement de la finance », initiative à laquelle s’est associée plus récemment la Banque de France. (Voir notre dossier spécial.)

Prenant prétexte de « l’urgence climatique », cette politique doit permettre, non pas un développement plus harmonieux pour tous, mais un renflouement « vert » (bail-out) du système financier spéculatif actuel. En clair, on « déménage » nos profits vers la nouvelle bulle verte, tout en laissant imploser la bulle actuelle, et tout cela, grâce à une bonne synchronisation, sans trop de pertes, du moins pour ceux qui sont au sommet de la pyramide. Ça peut marcher, car les grandes banques et sociétés multinationales ne rechigneront pas à payer de très lourdes taxes carbones, à condition de pouvoir les régler avec les liquidités que continueront à leur avancer nos banques centrales…

C’est à ce scénario que travaille depuis 2015, avec beaucoup d’énergie, Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre de l’époque et président du Financial Stability Board (FSB) mis en selle par la BRI et le G20.

Invité le 29 septembre 2015, à la veille de la COP21 de Paris, pour s’exprimer devant les cadres de l’assureur britannique Lloyds à Londres, Carney estima que, bien que ce ne soit pas aux banques centrales d’imposer des choix politiques, elles doivent être prêtes à toute éventualité. Car, si les gouvernements décident soudainement de bannir le CO2 de leur économie, le monde pourrait connaître « un moment Minsky du climat », c’est-à-dire un retournement brutal des valeurs d’un tiers de l’économie mondiale, soit la partie liée aux hydrocarbures (lignite, charbon, gaz, pétrole, etc.) et l’écosystème qu’elles entretiennent (exploitation minière, pétrochimie, plastique, etc.). Mieux vaut donc prendre les devants et organiser le verdissement de la finance mondiale, afin de limiter les frais et surtout les secousses.

A cet effet, dès janvier 2016, la Banque d’Angleterre, la City et le gouvernement anglais lancent le Green Finance Initiative (GFI), dont JP Morgan, Barclays et Amundi font évidemment partie. Sur son site internet, il est dit :

La City of London Corporation, l’entité en charge de gérer le Square Mile de Londres, considère la finance verte comme prudente, profitable et l’un des meilleurs outils disponibles dans la course pour éliminer le carbone.

Pour réussir ce tour de force, la stratégie est simple. Une fois que les grands acteurs publics des marchés mondiaux, en particulier les banques centrales, auront affiché publiquement leur volonté de prioriser les « actifs » verts dans leurs bilans, le secteur privé en fera autant. Avec une Ursula von der Leyen faisant du « New Green Deal » la charpente de la politique de l’Union européenne, la Banque centrale européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ne pouvaient que s’aligner sur cette politique.

Dictature des banques centrales

Rendue publique avant la rencontre des banquiers centraux à Jackson Hole (Etats-Unis) en 2019, une note du BlackRock Finance Institute (BFI) annonçait le programme : si l’on veut faire face à la crise qui vient, il faut un « changement de régime ». On ne peut plus laisser la gestion des Etats aux mains de gouvernements, trop proches du peuple et donc trop assujettis à des préoccupations électorales et aux exigences irrationnelles de leurs électeurs. A la place, il faut, comme avec la BRI en 1930, accroître le pouvoir des banques centrales de façon à leur permettre, le cas échéant, d’injecter directement des milliards dans le système, y compris en versant des liquidités directement sur les comptes des entreprises et des individus, une politique qu’Alan Greenspan avait qualifiée d’« argent hélicoptère ».

Covid-19 et Great Reset

S’il en fait grand cas aujourd’hui, rappelons qu’en 2019, pour le Forum économique mondial de Davos (World Economic Forum), ce sommet annuel où les élites économiques et financières mondiales réinventent le monde et analysent les risques, la santé et l’émergence de nouvelles épidémies étaient clairement le dernier de leurs soucis, classées en fin de peloton. Pas étonnant pour ce cénacle regroupant de nombreux milliardaires pour qui « le privé fera forcément mieux que le public ». Or, avec l’arrivée de la pandémie de Covid en 2020, le WEF « découvre » soudainement à quel point c’est primordial.

Alors qu’avec la crise sanitaire, beaucoup de responsables se rendent à l’évidence que la mondialisation financière a rongé la substance productive de nos économies et fragilisé nos secteurs publics, l’oligarchie voit comme une énorme menace le retour aux recettes économiques élémentaires ayant fait leurs preuves lors de la reconstruction d’après-guerre : effacement des dettes, séparation stricte des banques, banque et crédit national, relocalisation de secteurs stratégiques, Etat-stratège capable d’anticiper l’avenir, notamment dans le domaine biomédical et alimentaire.

Klaus Schwab, le fondateur et président exécutif du WEF, pour qui « le néolibéralisme a fait son temps », et Thierry Malleret, fondateur du Monthly Barometer pour le WEF, résumeront leur thèse sous forme d’un petit livre de 213 pages intitulé Covid-19, The Great Reset, qui fait les gros titres des médias internationaux.

Nous sommes à la croisée des chemins, affirment les auteurs. Une seule voie nous mènera à un monde meilleur, plus inclusif, plus équitable et plus respectueux de la nature. L’autre nous mènera vers un monde qui ressemble à celui que nous venons de quitter – mais en pire et constamment assailli de mauvaises surprises. Nous devons donc faire les choses correctement.

Pour les élites de Davos, il s’agit de saisir la formidable occasion que leur offre la peur suscitée par la crise sanitaire mondiale, pour imposer une dictature de banques centrales en position, grâce à la monnaie digitale, de contrôler directement le portefeuille de chaque citoyen. Grâce aux cryptomonnaies, elles feront en sorte que l’essentiel des investissements soit affecté exclusivement au fameux New Green Deal et que les citoyens se comportent « comme il faut ».

Pour cette finance-là, faute d’une réelle opposition de la part de gouvernants obéissant à l’intérêt général et non aux lobbies, la crise pandémique de Covid-19 offre une fenêtre de tir pour mettre en place le type de société totalitaire et de surveillance dont elle rêve depuis longtemps. Prétendre que l’oligarchie a créé de toutes pièces cette maladie et qu’elle compte, en nous vaccinant de force, nous implanter des puces électroniques pour mieux nous contrôler (comme l’affirment ceux qui cherchent avant tout à blâmer la Chine et sa politique de gestion sociale), ne fait pas partie de mon propos.

S’il s’agit, officiellement, de sauver le climat et désormais votre santé, en réalité, ce n’est que l’ultime bouée de sauvetage de la bulle des « actifs verts » et un moyen efficace pour la faire gonfler.

La réunion de janvier 2021

C’est pour cela que le WEF a décidé de consacrer sa 51e réunion, prévue en janvier 2021, au thème du « Great Reset », supposément une réinitialisation complète du système actuel mondial, en concertation avec les grandes entreprises, les chefs d’États, les banques centrales et le FMI, afin de construire les bases du monde de demain. C’est précisément dans ce cadre et dans ce but qu’en zone euro, sera lancé un euro numérique, en réalité une Monnaie digitale de banque centrale (MDBC), géré par des blockchains. Hormis d’éviter, le cas échéant, des chocs financiers, grâce à de « l’argent hélicoptère » qu’on accordera directement aux entrepreneurs et aux citoyens disposant d’un compte à la BCE, il s’agit également de contrôler, plus ou moins subtilement, l’usage qu’ils en feront.

Et comme le précise, sur son site, l’analyste financier indépendant Philippe Béchade, cette monnaie digitale, permettra potentiellement un contrôle sans précédent de la vie privée des individus. Par exemple :

Si vous détenez du cash et ne réalisez que peu de transactions « traçables », vous serez potentiellement suspect puisque vous chercherez à échapper à la surveillance du « système qui voit presque tout » et qui se méfie légitimement de ce qu’il ne voit pas.

A partir du moment où l’épargne et les flux financiers personnels (les revenus et salaires, le remboursement des mensualités de crédit etc.) seront « fondus » dans le système numérique global, et non plus atomisés entre de multiples établissements financiers, il suffira à la banque centrale d’appuyer sur la touche « Enter » pour créer de l’argent à volonté ou d’appuyer sur « Suppr. » pour figer les comptes, bloquer tous les virements et toutes sortes d’opérations financières imaginables.

C’est le Graal pour des autorités monétaires qui rêvaient depuis 1929 de rendre impossible un « bank run » et, ces dernières années, de généraliser un scénario chypriote dont Christine Lagarde a expliqué qu’il constituait « une source d’inspiration », un exemple pour l’avenir. Nous voici lancés à pleine vitesse vers une éradication du risque de retrait massif de l’épargne bancaire ou de son exportation vers d’autres cieux.

La visioconférence du 3 juin 2020

Pour Klaus Schwab, « le sommet [de janvier 2021] à Davos, qui se tiendra à la fois en présentiel et virtuellement, mettra en relation les principaux dirigeants gouvernementaux et chefs d’entreprises avec un réseau mondial de participants présents dans 400 villes du monde entier, pour un dialogue tourné vers l’avenir et animé par la jeune génération. »

Greta Thunberg, au World Economic Forum.
Greta Thunberg, au World Economic Forum.

Le fondateur du WEF, qui avait accueilli Greta Thunberg à Davos en janvier 2020, fait ici allusion à la Global Shapers Community, un vaste réseau de jeunes activistes climatiques opérant dans 400 villes, qui a été impliqué dans les « grèves climatiques » de 2019. Il pense également aux 1300 personnes déjà formées par le Climate Reality Project, une organisation militante pour le climat très influente et bien financée, dirigée par l’ancien vice-président Al Gore, qui siège au conseil d’administration du WEF.

Pour Schwab, « afin d’assurer notre avenir et de prospérer, nous devons faire évoluer notre modèle économique et placer les humains et la planète au cœur d’une création de valeur mondiale. (…) Nous n’avons qu’une seule planète et nous savons que le changement climatique [après la Covid] pourrait être la prochaine catastrophe mondiale ayant des conséquences encore plus dramatiques pour l’humanité. Nous devons décarboner l’économie dans la courte fenêtre d’action qui nous reste et mettre à nouveau notre pensée et notre comportement en harmonie avec la nature. (…) Chaque pays, des États-Unis à la Chine, doit participer, et chaque industrie, du pétrole et du gaz jusqu’à la technologie, doit être transformée. ». Pour y arriver, « tous les aspects de nos sociétés et de nos économies [doivent être] revus, de l’éducation aux contrats sociaux et aux conditions de travail », a-t-il conclu.

Améliorer le climat des affaires grâce aux affaires du climat. Christine Lagarde recevant le milliardaire Michael Bloomberg, désormais le grand argentier de la campagne de Joe Biden.
Améliorer le climat des affaires grâce aux affaires du climat. Christine Lagarde recevant le milliardaire Michael Bloomberg, désormais le grand argentier de la campagne de Joe Biden.

Qui pouvait mieux annoncer cette grande réinitialisation du monde que Son Altesse le Prince de Galles dont l’obsession climatique est bien connue ? Ségolène Royal l’avait d’ailleurs fait venir chez nous, en décembre 2015, pour trôner aux côtés de Michael Bloomberg (un des mécènes de Joe Biden), Al Gore et Arnold Schwarzenegger, au sommet de la COP21 aboutissant aux fameux « Accords de Paris ».

Le « Green Horizon Summit » de Londres

Parmi les autres intervenants, on a pu entendre le patron de l’ONU Antonio Guterres, la présidente de la BCE Christine Lagarde ou encore le prince Charles.

Parmi la centaine des orateurs du Green Horizon Summit.
Parmi la centaine des orateurs du Green Horizon Summit.

Du côté des investisseurs, on pouvait y trouver les directeurs des banques HSBC, Barclays et Standard Chartered, le co-fondateur de Microsoft Bill Gates, le milliardaire Mike Bloomberg, le partenaire en affaires d’Al Gore, David Blood, ou encore Larry Fink, responsable de BlackRock, qui s’est engagé, une fois de plus, à ce que ce colossal fonds de gestion d’actifs donne la priorité au changement climatique et réduise sa participation aux projets exploitant des hydrocarbures, que ce soit le charbon, le pétrole ou le gaz. Le dernier jour, 11 novembre, tout ce beau monde a pu savourer la bande-annonce du film de Greenpeace« Our Planet, Too Big too fail », dont le titre est merveilleusement en phase avec l’oligarchie financière qui finance cette ONG, « trop grosse pour faire faillite ».

Conclusion

Le nouvel empire financier mondial, avec son centre à la City et Wall Street, sera donc vert et digital, et son grand reset n’est rien d’autre qu’une nouvelle tentative de hold-up mortel sur nos vies.

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