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Quand le Kapital humain fuit les territoires hostiles…

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Allocation optimisée capital/travail : le marché ne s’y trompe pas..BIENVENU DANS LES PARADIS CERVICAUX….Y a pas que la « money » qui fout le camp, et pas sur que les menaces de Bercy suffisent à les faire revenir…

MORCEAUX CHOISIS :

La moitié de l’élite scientifique émigre

Par Emmanuel Garessus LE TEMPS 4/4/09
La moitié des physiciens les plus réputés ont quitté leur pays d’origine, selon une étude. La Suisse et les Etats-Unis sont les premiers bénéficiaires, par habitant.

La recherche économique sur la migration des élites et sur les fuites de cerveaux («brain drain») est particulièrement riche. Dans un monde globalisé où les coûts de migration sont très faibles, l’incitation est forte pour les chercheurs à s’établir dans les régions les plus performantes. Soit parce que le revenu est supérieur, soit parce que leur recherche aura de meilleures chances de progresser.

Une étude originale effectuée par l’Institut du travail (IZA) à Bonn évalue la migration des scientifiques les plus réputés et leur productivité (1). Leurs observations sont frappantes: la moitié des physiciens les plus réputés ont quitté leur pays d’origine, selon cette étude. L’attention porte sur les prix Nobel ainsi que les physiciens les plus cités, soit au total 158 scientifiques de pointe. Ils sont donc issus de 32 pays et vivent actuellement dans 16 pays. D’où un effet d’entonnoir très marqué.

Il en résulte que la Suisse – merci au CERN – et les Etats-Unis sont les premiers importateurs de physiciens d’élite par habitant. D’une façon générale, les scientifiques s’envolent toujours vers les pays qui investissent beaucoup dans la recherche.

L’autre question majeure porte sur la productivité de ces migrants par rapport à celle des scientifiques résidant dans leur pays d’origine. La productivité est mesurée par l’indice H, lequel intègre autant la quantité que la qualité des citations dans les revues les plus renommées. La conclusion est claire: la productivité est identique pour les migrants et les autres. Ce qui renforce l’idée d’un faible coût de mobilité des meilleurs talents.

Une recherche de Levin et Stephan datant de 1991 sur les scientifiques américains indiquait par ailleurs une augmentation de productivité scientifique avec l’âge. Il en va autrement des économistes, selon un travail plus récent de Weinberg et Galenson (2005) qui indique un sommet très tardif de leur productivité.

Les chercheurs de l’IZA observent que de moins en moins d’immigrants américains gagnent un prix Nobel en sciences. Seuls 19% des immigrants obtiennent le Nobel. La raison tiendrait aux barrières bureaucratiques qui freinent dorénavant le mouvement en direction des Etats-Unis.

Les auteurs indiquent aussi que si le Royaume-Uni gagnait, par rapport aux Etats-Unis, beaucoup de prix Nobel entre 1947 et 1966, la tendance s’est inversée par la suite. En tous les cas, jamais un Nobel britannique n’est né aux Etats-Unis. Par contre cinq des 14 Nobel nés au Royaume-Uni avaient traversé l’Atlantique lorsqu’ils ont été couronnés.

(1) The elite brain drain, Rosalind Hunter, Andrew Oswald, Bruce Charlton, Forschungsinstitut zur Zukunft der Arbeit (IZA), IZA DP 4005, février 2009

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Et sur l’excellent site de GUY SORMAN:

Des Universitaires quittent la France , voici pourquoi

http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2009/04/des-universitaires-quittent-la-france-voici-pourquoi.html

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