Douce France

La Maison France bientôt en surendettement…

Mais qu’attend t on pour la mettre en interdit bancaire !!!! Expulser les locataires mauvais payeurs et engager les saisies d’huissier qui s’imposent !!!

 Et une  fois n’est pas vraiment coutume c’est vers l’économiste Marc Touati (souvent décrié par ailleurs) que je me tourne puisque c’est l’un des rares «  économistes médiatiques »  à être monté au créneau, argumentation à l’appui contre le holdup up français du siècle que représente le grand emprunt national de l’avocaillon de l’Elysée….  

PLUS DE DETTES EN SUIVANT : 

Un grand emprunt pour un grand danger…

ACDEFI – 25 juin 2009 Marc Touati

Après Pinay en 1952, Giscard en 1973, Mauroy en 1983 et Balladur en 1993, la France va donc vraisemblablement se lancer dans un grand emprunt Sarkozy. Il faut dire que plus de quinze sans grand emprunt, cela commençait à faire beaucoup….

D’un point de vue économique, l’efficacité de cette mesure pourrait s’avérer particulièrement faible, voire contre-productive.

Tout d’abord, ce grand emprunt risque de coûter plus cher que le financement habituel par adjudication du Trésor sur les marchés. En effet, pour s’assurer d’une grande réussite et comme cela s’est d’ailleurs toujours observé lors des emprunts précédents, le gouvernement va forcément proposer une prime de rendement par rapport aux taux d’intérêt servis par les marchés. Dès lors, le coût de la dette globale en sera alourdie et les dépenses publiques avec.

Cela fait désormais 35 ans que la France n’a pas connu un seul excédent budgétaire et donc accumulé par là même les mauvais déficits. En outre, depuis 2002, les dépenses de fonctionnement de toutes les administrations publiques ont augmenté d’environ 10,8 milliards d’euros par an, dont une augmentation de 9,9 milliards d’euros en 2007 et 9,4 milliards d’euros en 2008…

Comment peut-on concevoir d’augmenter encore la dette publique, même au travers d’un grand emprunt national, alors que cette dernière devrait avoisiner les 80 % du PIB en 2009 ?

Pis, cette dette devrait dépasser les 120 % du PIB avec le hors bilan, c’est-à-dire les retraites des fonctionnaires, qui ne sont pas comptabilisées comme une dette par norme comptable mais qui en sont pourtant bien une.

Si la France se lance dans ce grand emprunt, il ne faut donc pas être grand clerc pour comprendre ce que nous allons devoir subir. Ainsi, en augmentant sa demande de fonds prêtables, l’Etat va mécaniquement augmenter les taux d’intérêt. Ce qui va non seulement accroître le coût de la dette, mais surtout réduire l’investissement des entreprises, donc l’emploi et in fine le pouvoir d’achat. Ce que l’économie française va donc gagner à court terme au travers de l’augmentation des investissements publics, elle risque donc de le payer cher à moyen terme, avec une croissance particulièrement molle à la clé. Le caractère très onéreux et la faible efficacité économiques des emprunts Giscard et Balladur peuvent d’ailleurs en attester.

N’oublions d’ailleurs pas qu’en 2008, le paiement des intérêts de la dette a coûté 54 milliards d’euros. Or, si les taux d’intérêt augmentent encore, la facture sera encore plus salée cette année et les années à venir. La note de la dette publique française pourrait alors être mise sous surveillance négative voire dégradée, ce qui augmentera de nouveau les taux d’intérêt, réduira davantage l’activité économique, donc les recettes fiscales, donc le déficit… et la bulle de la dette continuera…

Le seul moyen de briser cette spirale, serait d’engager uniquement des dépenses publiques efficaces, à même de relancer fortement la croissance.

Malheureusement, nous en sommes encore très loin puisque, des mots mêmes de certains ministres, le déficit public devrait avoisiner les 7 % du PIB cette année pour déboucher sur une croissance d’au mieux 1 % en 2009. A l’évidence, cela fait cher payé le dixième de point de croissance.

C’est d’ailleurs là le problème structurel de la dépense publique française : elle coûte très cher, mais produit peu de croissance et d’emplois. Il ne faudrait donc surtout pas tomber dans la facilité qui consisterait à dire que l’augmentation de la dépense publique est la seule réponse valable à cette crise. A fortiori en France où la dépense publique atteint déjà 54 % du PIB. Jusqu’où allons-nous monter ? Sachant que pour financer une telle dépense, il faut forcément avoir un niveau de prélèvements obligatoires très élevés, ce qui ne manquer évidemment pas de brimer la croissance et l’emploi.

Encore plus grave, si, comme cela s’observe depuis une trentaine d’années, l’augmentation des dépenses publiques consiste à colmater les brèches du passé, elle risque d’alimenter la crise actuelle et surtout d’en créer une autre encore plus dangereuse, la crise de la dette publique.

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE :

1.413,6 milliards d’euros  (cliquez sur le lien)

9 réponses »

  1. Je dois bien avouer que je ne parviens toujours pas à comprendre l’aveuglement de nos chers politiques si compétents…
    Toute personne ayant un minimum de bon sens voit pourtant où nous mène cette politique absurde!

  2. Bien sur c’est une fuite en avant qui finira inévitablement dans le mur. Mais aucun politique ne veut que le système implose lors de son mandat, ils n’ont d’autres choix que de continuer à creuser inexorablement le trou. Ce n’est pas un problème Franco-français, même la Californie est en cessation de paiements.
    De plus comment faire pour avoir un bdget à l’équilibre? Supprimer la sécu, les assedics, la statut de fonctionnaires, la retraite par répartition, l’armée? On risquerait une révolution compte tenu du climat social. Aucun politique n’aura le courage de s’attaquer aux vraies réformes qui seraient nécessaires pour faire virer de bord le Paquebot France avant qu’il ne heurte un iceberg… on connait la suite…

  3. Ce n’est que reculer pour mieux sauter à la figure de ceux qui gouvernent. Comme disait Platon: « la foule est semblable à la mer, par eux-mêmes les flots son paisibles et inoffensifs, mais si quelque tempête s’abat sur eux, ils se montrent aux navigateurs aussi déréglés que les vents qui les soulèvent ».

  4. Salut,

    Toutefois le cas de la Californie est très spécial, le gouverneur (républicain) avait trouvé un compromis acceptable avec les représentants de l’Etat (démocrates) mais ce compromis a été rejeté par un vote public, donc dans ce cas ce sont plutôt les électeurs qui sont irresponsables.

    @++

  5. Nous somme chez le sapeur Camember, un journal qui apparêt tous les 4 ans le 29 fevrier.
    le sergent dit au sapeur fait moi disparaitre ce tas d’ordures,le sapeur comment?
    réponse tu creuse un trou.
    Le sergent revient au bout d’un heure et constat un tas de terre équivalent du tas d’ordures et crie tu es idiot tu aurais creuser un trou plus grand.
    Carel Wijngaards

    PS.
    Je suis mal placé pour corrigé vos textes en tant que travailleur immigré « avec papiers » mais grand clair j’aurais écrit grand clerc parce que je ne vois rien de clair la de dans

  6. Déjà et sans idée politiques aucune,
    Supprimons :
    – la loi TEPA 15 Milliard d’euros par ans pour des catégories de français ( même M .Madelin le dit il n’est pas devenu communiste que je sache.)
    – supprimons toutes les réformes de M. Sarkozy (Elles coutent plus cher que ce que nous avions avant…CF. « Les réformes ratées du Président Sarkozy » pierre Cahuc , il n’est pas communiste ( j’ai rien contre les communiste) non plus. Quelques dizaine de milliards en plus
    – remettons la TVA de la restauration à 19,7% ,2.5milliards supplémentaire,
    – demandons aux banques, industrie automobile de nous rendre nos Milliards et laissons les faire faillite Après tout Schumpeter disait bien que cela était de la destruction créative.
    Voila déjà quelques idées : M .Delpla commissaire au Plan ( dans son livre …) et M. Seguin Cour des comptes vous donneront quelques idées supplémentaires.
    Je vous en cite une : interdisons le cumul des mandats et faisons bosser nos élus, ils seront moins tentés de vider les lois de leurs substance.
    Mais de grâce regardons les problèmes en face et ne faisons pas de « guerre de religion ».
    Si vous pensez qu’il faut faire toutes ces lois OK, mais ne critiquez plus le déficit de la France.
    Sur mon blog vous trouverez des graphiques et autres idées intéressantes (notamment sur notre fiscalité, sur le pouvoir d’achat, l’investissement de nos entreprise en recherche et développement ( aidé par la fiscalité, etc..) et toujours extrait des bonnes sources : INSEE, Etat, Eurostat, FMI, etc… Oui il connaisse les chiffres.
    Désolé mais un peu trop facile de crier au loup de cette façon.

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