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Formation Financière : Valoriser une entreprise par les flux de cash-flow

La valorisation des entreprises, et par conséquent les objectifs de cours de Bourse, peut varier sensiblement suivant la méthode retenue.

Cette méthode, très utilisée par les analystes, complète les autres approches

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

La méthode dite des « DCF », pour Discounted Cash Flows, est sans aucun doute le modèle de valorisation le plus utilisé par les analystes financiers.

Cette méthode permet de compléter, voire de contrebalancer l’analyse classique qui consiste à déterminer le prix d’une action par les ratios habituels que nous avons passé en revue les semaines précédentes : PER, price to book, VE/CA…

La valorisation par les cash- flows permet de déterminer la valeur actuelle de l’entreprise sur la base de ses résultats futurs. Elle consiste à prévoir les flux d’exploitation, pour ensuite les actualiser. Elle permet de valoriser l’entreprise en se concentrant uniquement sur ses flux d’exploitation, sans se préoccuper de l’évolution de son endettement financier.

La notion de « free cash flow »

La notion de free cash flow (ou flux de trésorerie disponible) correspond aux flux de liquidités que l’entreprise est en mesure de dégager une fois les charges fixes couvertes et les dividendes versés. C’est la capacité d’autofinancement de l’entreprise, moins le montant du dividende versé aux actionnaires.

Plus le free cash flow qu’une entreprise est capable de dégager est important, mieux elle est valorisée par les investisseurs.

Certaines valeurs comme France Télécom sont ainsi considérées par les analystes comme des « machines à cash ». Elles produisent un cash-flow important et récurrent.

Cette capacité à générer un cash-flow élevé, et donc un free cash flow important, est cruciale en analyse financière. Car ce n’est pas le montant de la dette qui doit être analysé, mais bien la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances, sa capacité à rembourser sa dette et à pouvoir assurer sa politique d’investissement.

La capacité de l’entreprise à rembourser sa dette

Partant du postulat que un euro qui sera perçu dans dix ans n’a pas la même valeur que un euro perçu aujourd’hui, les analystes financiers vont « actualiser » ces revenus futurs. Car l’investisseur n’achète pas les flux passés de l’entreprise, mais bien les flux futurs. Pour actualiser ces flux, un taux d’actualisation est défini par les analystes. Il correspond généralement au coût du capital, à savoir le taux moyen de rendement exigé par les actionnaires. Si l’analyste effectue un travail d’actualisation sur une période de dix ans, il pourra, par exemple, retenir le taux de l’OAT 10 ans comme taux d’actualisation.

L’actualisation des flux

Cette méthode n’est pas forcément accessible aux investisseurs individuels, mais chacun doit être en mesure de comprendre à quoi correspond la valorisation d’une entreprise via la méthode des DCF.

Cette donnée permet d’affiner son appréciation du potentiel des sociétés cotées

EN COMPLEMENT : Formation Financière : Comment déterminer si une entreprise est décotée (cliquez sur le lien)

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