Changes et Devises

Commentaire : La crise de la dette en Europe, une aubaine pour les spéculateurs ???

Pas si sur…. en tous les cas au prix de très gros risques dont certains ne sortiront peut ètre pas indemnes…

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

N’en déplaise à quelques bonnes àmes qui rèvent toujours au Monde parfait des bisounours ce ne sont pas les spéculateurs qui sont respondables de l’endettement irresponsable des Etats Européens….Ceci étant dit il semblerait qu’au niveau des dits spéculateurs certains n’aient pas retenu la leçon Lehman Brothers en prenant des paris uniderectionnels par le biais des cds (produits dérivés de couverture contre le risque crédit) sans aucun contrepartie comprenez d’actifs sous jacent et bien sur en opérant sur des marchés de gré à gré et en l’absence de chambre de compensation….En cas de retournement brutal de la dette européenne il ne faudra pas cependant  s’étonner alors si quelques hedges funds adossés à de bonnes grosses banques européennes mordent la poussière dans les prochains mois….Et cette fois ci   plus question de  compter sur la moindre garantie implicite et explicite des Etats….

LE MECANISME :

Ces spéculateurs parient sur la baisse du prix des obligations émises par le trésor grec, portugais ou espagnol. Ils se ruent ensuite sur les produits dérivés permettant de s’assurer contre le risque de défaut de paiement d’un Etat ou d’une entreprise, appelés Credit Default Swap (CDS).

Les investisseurs qui ont acheté des bons du trésor grecs veulent se prémunir contre un éventuel défaut de paiement en achetant pour se couvrir ces fameux CDS.

Résultat: « si on est un spéculateur et qu’on veut gagner de l’argent, la première chose qu’on peut faire c’est acheter des CDS pour les revendre plus chers ensuite, en faisant le pari que la valeur va augmenter ».

EN COMPLEMENT :

Les spéculateurs se sont rués en fin de semaine sur le marché de la dette en Europe, à la faveur de la crise de confiance entourant les économies grecque, portugaise et espagnole et au risque d’aggraver encore davantage les difficultés de ces trois pays de la zone euro, selon des experts.

Les inquiétudes entourant l’endettement et les déficits records de l’Espagne et du Portugal ont fait plonger jeudi et vendredi les marchés boursiers. Ceux-ci redoutent un scénario similiaire à celui de la Grèce, pays plombé par une débâcle financière, née de sa dette publique colossale et placé depuis mercredi sous la quasi tutelle de l’Union européenne.

Après Athènes, Lisbonne a dénoncé à son tour des attaques spéculatives d’investisseurs au « comportement irrationnel ».

Plusieurs experts interrogés par l’AFP, confirment une large spéculation, oeuvre en grande majorité des hedge funds, fonds de gestion spéculatifs. Ces spéculateurs parient sur la baisse du prix des obligations émises par le trésor grec, portugais ou espagnol. Ils se ruent ensuite sur les produits dérivés permettant de s’assurer contre le risque de défaut de paiement d’un Etat ou d’une entreprise, appelés Credit Default Swap (CDS).

« Dans le contexte actuel, les craintes de défaut de paiement de la dette de la Grèce ont augmenté. Elles sont probablement injustifiées, mais la panique n’obéit pas à des critères rationnels », explique à l’AFP Jean-François Jamet, économiste à la fondation Robert Schuman et ex-consultant à la Banque mondiale.

Les investisseurs qui ont acheté des bons du trésor grecs veulent se prémunir contre un éventuel défaut de paiement en achetant pour se couvrir ces fameux CDS.

Résultat: « si on est un spéculateur et qu’on veut gagner de l’argent, la première chose qu’on peut faire c’est acheter des CDS pour les revendre plus chers ensuite, en faisant le pari que la valeur va augmenter », dit M. Jamet.

« C’est le nouvel angle d’attaque. Avant on spéculait sur les monnaies mais ce n’est plus possible à cause de l’euro », renchérit Sébastien Korchia, gérant chez Meeschaert Asset Management.

« Le marché des CDS sur les emprunts grecs a explosé ces derniers jours », confirme sous couvert d’anonymat un gestionnaire d’obligations d’une grande banque française.

De fait, les taux d’intérêt des emprunts grecs montent pour attirer les prêteurs de moins en moins nombreux. « Or des coûts d’intérêt plus élevés, ce sont des difficultés en plus pour rembourser et donc des inquiétudes encore renforcées sur les marchés », dit M. Jamet.

« C’est le serpent qui se mord la queue. Le marché s’auto-inquiète » d’autant qu’il y a beaucoup de « suivisme » sur les marchés, dit aussi M. Korchia.

Selon lui, s’il y a aussi un effet de contagion au Portugal et à l’Espagne, c’est qu’il semble que « les intervenants cherchent à tester tous les pays qu’ils jugent +limites+ au sein de la zone euro, soit en terme de déficit publics soit en terme de niveau d’endettement », dit-il.

D’où également les attaques sur l’euro qui, pour l’instant, résiste, soulignent les experts, faisant valoir que la dette grecque ne représente qu’une infime partie du PIB de l’UE.

Personne ne croit vraiment à la banqueroute de la Grèce mais « ce qui alimente la spéculation c’est qu’on est dans le flou artistique le plus complet. On attend les déclarations de l’Union européenne et surtout, on attend de savoir comment elle va aider la Grèce, l’Espagne, le Portugal, voire l’Italie », souligne Alexander Law, de la société de gestion Xerfi.

« On sait qu’une aide du FMI impliquerait une purge drastique » et des mesures de rigueur qui risqueraient d’anéantir une timide reprise économique dans la zone euro, ajoute-t-il. L’engagement du FMI serait aussi interpreté comme une défaite de l’Europe, font valoir ces experts.

Les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE se retrouvent jeudi pour une sommet extraordinaire consacré notamment à la crise économique et financière en Europe

source afp fev10

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