Douce France

Retraite : Vous avez dit Répartition ? mais les caisses sont vides Monseigneur !!!

La vieille querelle entre répartition et capitalisation serait-elle en train de trouver une issue peu glorieuse ?

En l’occurrence ni le premier système ni le second ne sortent vainqueur de la crise financière et économique que nous sommes en train de traverser.
En 2008, au plus fort de la déroute des marchés, les chevaliers de la répartition savouraient leur victoire. Et de vilipender les fonds de pension, incapables de préserver le capital de millions de rentiers. Peu de voix se sont élevées à l’époque pour défendre le modèle déchu de la capitalisation. L’affaire Madoff a achevé de décrédibiliser ses partisans. A la déconfiture financière s’ajoutait l’humiliation de passer pour le dindon d’une farce internationale.
Les champions de la répartition semblaient remporter le match haut la main, mais il ne s’agissait, hélas, que de la première manche. La deuxième commence aujourd’hui…..

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 Pris à la gorge par leurs plans de relance massifs, les Etats – et au premier rang les européens – se trouvent acculés. Pour maintenir un équilibre financier de plus en plus précaire, ils doivent à tout prix resserrer les cordons de la bourse.
Véritable trou noir des comptes publics, notre régime actuel de retraite ne résistera peut-être pas à la première grande crise du XXIe siècle.

L’Etat français se trouve placé devant un dilemme : soit il remet en cause un modèle social considéré par beaucoup de Français comme immuable ; soit il procède à un rafistolage. Cette seconde solution est sans doute privilégiée par la majorité de nos concitoyens. Elle est d’autant plus tentante qu’un grand soir des retraites ne résoudra aucunement à court terme la question du déficit budgétaire.
Mais les jeux ne sont pas faits car si l’Etat doit réformer, ce n’est pas tant pour résorber la dette à l’horizon de quelques mois que pour redonner confiance au marché. La crédibilité de sa signature est en jeu. On ne prête qu’aux riches, et toux ceux qui passent dans la catégorie des « Pigs » (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) se voient infliger par leurs créanciers des taux usuraires. Il est donc urgent d’agir. Avis aux futurs retraités : la capitalisation n’a pas dit son dernier mot…

Enfin, last but not least, comme l’a rappelé cette semaine la Cour des comptes, dans trois ans, la dette française sera aussi inquiétante que la dette grecque, et 10 % des prélèvements obligatoires seront utilisés pour payer les intérêts de celle-ci. Déjà aujourd’hui, en France, un fonctionnaire sur deux est payé à crédit. Ce qui est inimaginable ! Ne nous moquons donc pas des Grecs. Car un jour ou l’autre nous nous retrouverons dans le même état qu’eux. Surtout si nos dirigeants restent aussi laxistes. Et comme nous sommes déjà entrés en campagne électorale pour 2012, il ne faut pas s’attendre à un sursaut de rigueur….

source JDF HEBDO | 13.02.2010

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