Un travail de recherche montre qu’aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, la majorité des citoyens espèrent un niveau de vie à la retraite qui dépasse 80% de celui de la vie active. Mais le minimum acceptable diffère fortement entre les deux pays.
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Il existe différentes approches pour définir le niveau de vie adéquat à la retraite: sa comparaison avec la période active, ou l’évaluation du minimum absolu en dessous duquel personne ne voudrait tomber.
Certains chercheurs ont estimé qu’il fallait un système qui se fonde sur le niveau de pauvreté, d’autres imaginent un pourcentage minimum du niveau de consommation dans la vie active à atteindre (67, 80 ou 100%). Toutes ces approches souffrent du même défaut. Elles ignorent les préférences individuelles.
C’est pour s’inspirer de ces choix individuels qu’un chercheur de l’Université de Zurich, Daniel Schunk, et un autre de l’Université de Tilburg, Johannes Binswanger, ont utilisé la méthode du sondage dans un travail de recherche (1). Ils intègrent à la fois les préférences temporelles et la propension au risque des individus.
Leur travail porte sur les Pays-Bas et les Etats-Unis. Les deux se distinguent fortement. Dans le premier, le taux de remplacement, lequel définit le rapport entre le revenu à la retraite et le dernier salaire de la vie active- atteint 85% en moyenne. Aux Etats-Unis il atteint à peine 50%.
Les deux chercheurs mettent en évidence un standard de vie «désirable» aux yeux des individus. Ils l’ estiment «étonnamment» élevé. En effet, le taux de remplacement désirable dépasse 80% dans les deux pays. Un grand nombre d’Américains rêvent même d’un taux de 140%. Les économistes l’interprètent comme un désir plus marqué aux Etats-Unis de repousser les dépenses de loisirs, et spécialement de voyage, à la période de retraite.
Leur deuxième observation intègre la notion de risque dans le sens où ils demandent aux personnes sondées le niveau de revenus en dessous duquel ils ne pourraient pas se permettre de tomber. Cette notion signale une profonde différence entre les deux pays et entre les niveaux de revenu. Aux Etats-Unis, ce taux de remplacement minimum est de 95% pour les 20% les plus pauvres et de 45% pour les 20% les plus riches. Les Pays-Bas connaissent aussi un écart entre hauts et bas revenus, mais il est plus restreint et va de 60 à 75%.
Enfin, les deux chercheurs montrent que l’aversion au risque est bien supérieure aux Pays-Bas et qu’il existe une grande hétérogénéité des individus à cet égard. Cette observation devrait inciter les acteurs du marché de la prévoyance à adapter leur offre.
La recherche elle-même devrait prolonger ce travail sur la compréhension de l’hétérogénéité des préférences individuelles, et porter sur les aspects aussi bien physiques que mentaux et psychologiques.
Par Emmanuel Garessus le temps mars10
(1) What is an adequate standard of living during retirement? Johannes Binswanger, Daniel Schunk, CESIFO 2893, december 2009
Catégories :Etats-Unis, Europe, Le Temps
oui on peut se constituer une bonne retraite par son épargne et sans toucher au capital à terme dont on tire un revenu correct
c’est la seule solution viable
mais il faut sortir du socialisme et de son principe d’argent volé
a plus
gesa