Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

L’investissement des Entreprises, maillon faible de la reprise

L’investissement des Entreprises, maillon faible de la reprise

Pour que la reprise se confirme et ne s’évapore pas à la moindre difficulté, il faudrait que les entreprises cessent de conserver jalousement leurs deniers et se mettent à investir. « Depuis la crise, les pays développés consacrent leur épargne au financement des déficits publics ; la part de l’épargne dédiée au financement des investissements productifs a diminué », indique Natixis dans une étude. De même, l’excès d’épargne des émergents et des pays exportateurs de pétrole se partage entre le financement des déficits publics et celui des ménages, en particulier américains. Seule la Chine réalise davantage d’investissements directs dans les entreprises, les autres pays consacrant l’essentiel de leurs profits à des placements financiers.

WSJ : La méfiance des entreprises freine les embauches (cliquez sur le lien)

PLUS/MOINS DINVESTISSEMENT EN SUIVANT :

 

  • Avec la rigueur, les entreprises devraient redoubler de prudence.
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    L’épargne sert au financement des déficits

     
    En France, les investissements semblent s’être tassés en mai. « C’est normal : les entreprises doivent rester vigilantes devant les incertitudes conjoncturelles. Il est hors de question, à l’heure actuelle, de s’engager dans des dépenses lourdes, sachant que la demande risque de s’étioler et que l’Europe tout entière a désormais amorcé le virage de la rigueur », indique Alexander Law, chez Xerfi. Résultat : selon l’Insee, l’investissement des entreprises françaises devrait poursuivre son recul en 2010, avec une baisse de 2 %, après la chute de 7,9 % l’an dernier. Outre-Atlantique, ce poste n’a crû que de 2,2 % au premier trimestre, après une hausse de 5,3 % entre octobre et décembre 2009.
    Autre raison de cet excès de prudence : les entreprises qui ont besoin de liquidités à court terme pour leur fonctionnement craignent de ne pouvoir être satisfaites par les banques. Les PME, en particulier, qui ont connu d’importantes difficultés de trésorerie pendant la crise, gardent leurs économies en cas de nouveau coup dur.

     

    Un substitut des banques

    Outre les effets des politiques de rigueur sur les consommateurs, les entreprises accumulent aussi des réserves en cas d’alourdissement de la fiscalité sur les sociétés. Enfin, c’est le manque d’idées innovantes qui peut expliquer cette sorte d’engourdissement, après le boom technologique de la fin des années 90.
    Mais compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt, les entreprises feraient mieux d’utiliser leurs bénéfices de façon plus profitable. Des embauches, de nouveaux équipements ou des restockages seraient bien plus souhaitables pour l’économie

    Caroline Mignon | JDF HEBDO | 10.07.2010

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