Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

A l’Ouest, rien de nouveau par Yves de Kerdrel

A l’Ouest, rien de nouveau par Yves de Kerdrel

En l’espace d’une semaine, l’indice CAC 40 a progressé de 2 à 3 %. Et il aurait bien pu franchir de nouveau la barre des 3.800 points à la hausse si les chiffres américains de l’emploi n’avaient pas été aussi désatreux. Qu’est-ce que cela signifie ?

Que, d’un côté, on a des entreprises, et notamment des banques (telles que la Société Générale ou Natixis), qui publient des comptes semestriels de très bonne facture. Des comptes certes dopés par un effet de base favorable et par des programmes de réduction de coûts drastiques.

De l’autre côté, on a un environnement macroéconomique dominé par la faiblesse persistante de l’économie américaine. Bien sûr, les Etats-Unis sont en croissance, sur un rythme d’au moins 2,5 %, comme l’a laissé entendre Ben Bernanke cette semaine. Bien sûr, la première puissance mondiale est aussi la première à bénéficier du dynamisme des pays émergents.

Mais il faut se résoudre à l’évidence. La croissance y est insuffisamment forte pour créer des emplois. Surtout, la crise des subprimes a détruit des masses importantes de capitaux, si bien que l’appareil productif reste durablement amputé et les investissements sont bien trop faibles pour une sortie de crise. Si l’on ajoute à cela une épargne qui croît et une consommation qui faiblit, on a tous les ingrédients pour une rentrée en forme de double plongeon. Un scénario qui incite à la prudence.

PAR YVES DE KERDREL | JDF HEBDO | 07.08.2010

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