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Billet Invité /Energies renouvelables : intentions d’investissements pour les 18 prochains mois par Olivia

Billet Invité /Energies renouvelables : intentions d’investissements pour les 18 prochains mois par Olivia

2010 a été une année très active au plan international pour les fusions, acquisitions, participations, rachats (M&A) dans le secteur des énergies renouvelables, souligne l‘enquête mondiale KPMG « Green Power 2011 – Renewable Energy M&A Report ».

Au total 446 opérations ont été finalisées, soit une augmentation de plus de 70 % comparée aux 260 opérations de 2009.

Cette enquête publiée récemment a été réalisée auprès de 500 décideurs concernés par ce domaine répartis à parts égales en Europe, Amérique du Nord, Asie-Pacifique et par ailleurs Amérique latine, Moyen-Orient, Afrique.

PLUS DALTERNATIVE EN SUIVANT :

Comme l’an dernier, les États-Unis ont conservé leur place de marché le plus attrayant
pour les fusions et acquisitions. Ils sont cités par 53 % des professionnels interrogés, suivis par la Chine (38 %), l’Inde (35 %), l’Allemagne (34 %) et le Royaume-Uni
(33 %).

Plus de 40 % des groupes et investisseurs consultés ont l’intention de payer
3 à 5 fois l’EBITDA des entreprises d’énergies renouvelables visées au cours des 18 prochains mois. L’an dernier la plupart (39%) étaient prêts à payer ces actifs 3 fois l’EBITDA, voire moins.

La grande majorité des pays ont compris l’importance et relevé le potentiel des énergies renouvelables à la lumière des dramatiques événements japonais de Fukushima. L’impact sur les programmes nucléaires existants et futurs est significatif, on assiste à une nouvelle accélération générale en faveur des énergies renouvelables. Les gouvernements vont maintenant, soit renforcer les programmes en cours ou en concevoir de nouveaux, en particulier en Allemagne, au Japon, en Italie, en Suisse etc.

La Chine a également annoncé une réduction de son objectif 2020 dans l’énergie nucléaire et les Etats-Unis examinent le sujet, le coût du nucléaire étant en outre remis en question.

L’impact de cet événement inattendu se reflète déjà dans le cours des actions
de nombreuses entreprises d’énergies renouvelables cotées sur les marchés financiers mondiaux. Ainsi, les titres des groupes solaires de premier plan, l’américain First Solar et le chinois SunPower, se négocient actuellement respectivement autour de 14% et 20% au-dessus de leurs cours du jour du tremblement de terre au Japon.

Le Wilder Hill New Energy Global Innovation Index, composé de 98 entreprises d’énergies renouvelables et d’environnement dans 21 pays, s’échange quant à lui autour de 18% au-dessus de sa valorisation le jour du tsunami.

De nouveaux investisseurs et acquéreurs originaires des marchés asiatiques devraient être à l’origine de la croissance attendue dans les fusions et acquisitions du secteur des énergies renouvelables. Les professionnels interrogés s’attendent à ce que les nouveaux intervenants soient principalement de Chine (78%) puis des Etats-Unis (59%), de l’Inde (42%), d’Europe de l’Ouest (41%) puis du Moyen-Orient (34%).

Bien qu’en Asie la majorité de ces intervenants envisagent des fusions et acquisitions locales – près de 60% citent comme pays cibles principalement la Chine et l’Inde – les transactions récentes suggèrent qu’il ya de plus en plus d’acquisition internationales.

De nouveaux acteurs en provenance du Japon et de Corée font également leur apparition.

Les Etats-Unis restent encore la destination d’investissement favorite dans les énergies renouvelables, comme ce fût le cas en 2009 grâce au programme de l‘actuel gouvernement démocrate Obama, mais il est clair que cette position serait remise en question dans le cas d‘un gouvernement républicain. La Chine se positionne à la seconde place, suivie de l’Inde.

Un groupe d’investisseurs qui pourrait entraîner des vagues favorables dans le secteur des énergies renouvelables au cours les 18 prochains mois est celui des fonds de pension, bien que des dispositions pour leur permettre d’investir par exemple dans des grands champs éoliens comme c’est déjà le cas au Danemark, ne soient pas encore généralisées.

Biomasse et solaire favorisés :

source Financial Times

*

Global Solar Capacity Grew 73% in 2010

source Early Warning

Tout comme l’an dernier, les investisseurs et entreprises privilégient les thèmes de l’énergie solaire et de la biomasse.

La biomasse est ainsi encore assurée pour la seconde année consécutive d’occuper la 1ère place au sein des cibles de fusions et acquisitions selon 46% des professionnels sélectionnés interrogés (contre 37% en 2010 et un montant de 2,2 milliards de $).

En outre, plus de 40% d’entre eux s’intéressent à des fusions et acquisitions spécifiquement sur le thème de la biomasse aux Etats-Unis et 34% en Inde et en Chine.

La 2eme place est tenue par le solaire. Vient ensuite l’éolien terrestre cité par 30% du panel (contre 35 % en 2010). Ce dernier reste toutefois le thème préféré des prêteurs.

De même pour l’éolien la plus forte croissance du nombre de fusions et acquisitions est envisagée dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud, plus précisément en Pologne, Roumanie, Bulgarie et Turquie.

source Early Warning

Quant au solaire ce sont les Etats-Unis, l’Inde et l’Italie qui concentrent toutes les attentions selon 70% du panel international.

Les pays qui concentrent la majorité des intentions d’investissements dans les énergies renouvelables au cours des 18 prochains mois sont en premier lieu les Etats-Unis (53% des réponses, presque comme l‘an dernier : 50%), suivis par la Chine (38%), l’Inde (35%), l’Allemagne (34%) et le Royaume-Uni (33%).

La Chine fait cette année un bond notoire en passant de la 5eme à la 2eme place dans les intentions de fusions et acquisitions.

L’attrait des États-Unis est lié au programme mis en place par l’administration Obama qui a depuis démontré que les énergie renouvelables jouent un rôle important dans l’accélération de la croissance économique du pays. L’objectif déclaré du président Obama étant de 80% d’énergies renouvelables et alternatives d’ici à 2035.

Cet objectif est appuyé par des systèmes d’incitations variés, allant des garanties de prêts aux crédits d’impôts, en passant par des normes en matières d’énergies renouvelables au niveau des Etats etc.

Les intervenants estiment ainsi que les Etats-Unis devrait être le plus grand marché solaire mondial à l’horizon 2014.

La Chine a enregistré quant à elle la plus forte croissance du marché des énergies renouvelables en 2010. Elle a par exemple augmenté sa puissance d’énergie éolienne en ligne de 16.500 MW avec un total de 42.287 MW, faisant passer les Etats-Unis à la seconde place avec 40.180 MW. Elle a également un ambitieux programme dans le solaire.

Son essor important actuel et à venir dans les énergies renouvelables est source d’opportunités attrayantes selon les investisseurs du monde entier. 38% des professionnels interrogés envisagent en effet d’y investir au cours des 18 prochains mois, pourcentage encore en hausse par rapport à 2010 (34%).

L’Inde suit de près avec 35% des intentions d’investissements au cours des 18 prochains mois (en légère baisse par rapport à 2009 : 36%).

Le marché indien des énergies renouvelables est devenu de plus en plus dynamique au cours de ces dernières années grâce à d’importantes ressources naturelles sur la plupart des thèmes, une meilleure adaptation aux investissements internationaux par rapport à la Chine et une variété de mesures incitatives de la part du gouvernement.

En Europe l’Allemagne est le pays le plus attractif pour les investissements au cours des 18 prochains mois selon 34% du panel consulté. Elle est donc en légère avance sur la Grande-Bretagne qui la talonne à la 2eme place (33%). Notons toutefois que l’enquête a été réalisée juste avant la décision allemande d’abandonner définitivement le nucléaire, ce qui ne peut que conforter cette 1ère place allemande.

Le Royaume-Uni est potentiellement l’un des principaux marchés des énergies renouvelables en Europe. Il a le plus grand domaine éolien offshore, un immense potentiel en énergies des océans, une longue histoire dans le développement technologique et une place financière très favorable pour ce secteur énergétique à Londres, ce qui explique son positionnement par les professionnels interrogés. Il doit toutefois mettre rapidement en place un cadre politique clair afin de profiter pleinement de ces intentions d’investissements.

Enquête et graphiques en anglais :

http://www.kpmg.com/HU/en/IssuesAndInsights/ArticlesPublications/Documents/KPMG%20Green%20Power%202011.pdf

En Bande son, sun, wind, ocean, au large d’Ibiza obligent :

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