A Chaud!!!!!

A Chaud!!!!!!! Le Samedi 19 Novembre : Bienvenue à la Grande « Monétisingètisation » ou quand la monnaie « singe » la monnaie par Bruno Bertez

A Chaud!!!!!!! Le Samedi 19 Novembre : Bienvenue à la  Grande « Monétisingètisation » ou quand la monnaie « singe » la monnaie par Bruno Bertez

  Cette semaine a vu s’amplifier le débat sur la monétisation,avec une sorte de forcing des inflationnistes patentés comme les Anglo saxons pour présenter le fait comme accompli sinon la décision inéluctable…L’un des arguments est que les ensembles Américains, Britanniques et Japonais le font et que ce n’est pas la catastrophe annoncée….

Florilège de l’argumentation en vogue  :

« Un investisseur aguerri nous a posé la question suivante : qu’est-ce qui peut mettre un terme à cet environnement de fluctuation de l’aversion au risque ?

Il faut se pencher sur ce que nous croyons être la genèse de cette crise du troisième trimestre, à savoir la divergence entre la politique monétaire américaine et celle de l’Europe, qui a donné lieu à une explosion de la volatilité d’abord sur les marchés des changes, puis sur les marchés obligataires et enfin sur les actions. Nous estimons toujours que cet environnement de fluctuation de l’aversion au risque perdurera tant que la BCE n’assouplira pas massivement sa politique monétaire ou tant qu’il n’y aura pas d’assouplissement monétaire coordonné de la part des principales banques centrales. 

Bien que la politique budgétaire internationale devrait être restrictive pendant encore de nombreuses années, la politique monétaire pourrait prendre le relais. La Banque Centrale Européennes (BCE) et la Banque Centrale d’Australie ont assoupli leur politique monétaire, dans le sillage de la Banque d’Angleterre (assouplissement quantitatif), la Réserve Fédérale américaine (« Opération Twist ») et la Banque du Japon (un nouvel assouplissement quantitatif accompagné d’une intervention sur le marché des changes à l’instar de la Banque Nationale Suisse). Il y a également des signes qui suggèrent la fin du cycle de resserrement monétaire en Chine et, même si nous n’anticipons pas de baisse de taux avant un certain temps, il est possible qu’elle adopte des mesures administratives d’assouplissement dans un futur proche. L’impact de ces politiques monétaires a été limité dans la mesure où le mécanisme de transmission via le système bancaire a été rompu et la théorie selon laquelle l’assouplissement quantitatif devrait finir par se transmettre à l’économie via une hausse des prix des actifs, s’est avérée dans la pratique avoir un effet temporaire. Cependant, notre graphique de la semaine suggère que la masse monétaire mondiale commence peut-être enfin à répondre au stimulus massif mis en place au cours des trois dernières années. S’il convient de rester prudent eu égard à la préférence pour la liquidité qui peut biaiser un certain nombre de mesures, toute reprise du multiplicateur monétaire constituerait une bonne nouvelle pour l’activité économique et les actifs risqués.

Naturellement, nous n’ignorons pas les risques qui pèsent sur l’Europe. Nous n’avons jamais cru au découplage, ni à celui des marchés émergents par rapport aux marchés développés et encore moins à celui des Etats-Unis ou du reste du monde par rapport à l’Europe. Si les marchés ont terminé la semaine en progression par rapport aux points bas de mercredi, les niveaux absolus de rendement et de spreads, notamment en France et en Italie, sont devenus une réelle source d’inquiétude. Les quelques bonnes nouvelles identifiées plus haut se dissiperont très rapidement si la Troïka ne parvient pas à mettre en place une solution globale et durable à la crise européenne. Or, à ce jour, nous sommes d’avis avec le consensus que cela passe par un rôle accru de la BCE – ce qui paraît peu probable à court terme. »

David Shairp, Stratégiste JP morgan Nov11

Notre Réponse :

1  Ce n’est pas encore la catastrophe mais qui sait si elle ne viendra pas plus vite que l’on ne croit; comme les Allemands je suis de ceux qui pensent que l’on ne doit pas suivre la voie anglo-saxonne car même si elle retarde les échéances, celles ci se présenteront…Et le coût sera encore plus grand. Chez les Anglo saxons et au Japon la catastrophe est à venir.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

2 La situation européenne recouvre des ensembles disparates économiquement et culturellement: On n’a pas réussi à les faire converger alors qu’il y avait des règles, des contraintes , des lois et une volonté européenne commune, ce n’est pas en violant les lois, les traités , en faisant de la fausse monnaie que l’on fera converger. Les forces de dislocation vont être renforcées et non annihilées par le laxisme monétaire: La tricherie et son corollaire, prédation fiscale, contrôles, confiscations, pertes de liberté vont symétriquement se développer, c’est l’éternelle nature humaine.

-3 Il est faux de dire il n’y a pas d’autre solution, au contraire il y a beaucoup d’autres voies mais on refuse de les explorer. Souvenez vous des fameux -il n’ a pas de plan B-  de l’an dernier alors que nous en sommes au plan F

Les gouvernements sont capturés par la kleptocratie  et il est évident qu’ils veulent garder cet ordre, que nous appelons désordre,pour des raisons de sauvegarde politique.

-4 Techniquement, le problème de la monétisation n’est pas comme on veut nous le faire croire l’inflation etc , non c’est l’enchaînement qui conduit à la perte confiance, de crédibilité, la hausse des taux et la boule de neige de l’effondrement , les souverains ne pouvant plus se refinancer avec la hausse des taux , même ceux  du core.

-5 La situation allemande, ancrage, pilier du système européen est bien moins forte qu’on feint de le croire à la fois économiquement et bancairement. L ‘Allemagne est un pays a deux vitesses, et on ne veut voir que la première

Moody’s: l’agence dégrade la note de 10 banques publiques allemandes

L’agence Moody’s a annoncé hier la dégradation d’un à trois crans de la note de 10 banques publiques allemandes, dont BayernLB, LBBW et Deutsche Hypo, estimant que celles-ci sont moins susceptibles de bénéficier d’un soutien de l’Etat en cas de difficultés. Bayern LB et Deutsche Hypo voient leurs notes abaissées chacune de trois crans, de A1 à Baa1, ce qui les ramène au rang d’émetteurs moyens. Les autres établissements concernés sont les banques régionales LBBW, NordLB et NordLB Luxembourg, BremerLB, Helaba, SaarLB, HSH Nordbank et DekaBank.

Germany's debt load is projected to increase

-6 Toucher au statut de la BCE, violer l’article 123 c’est se mettre sur la pente de la destruction encore assurée de l’euro. Parier sur une possibilité de reformer a moyen terme les différents pays européens, changer des siècles d’histoire nationale, économique et sociale est idiot et criminel. Ceux qui feraient ce pari devraient en être tenus responsables

 
Graphic: The ECB's bond-buying program

« La création d’euro-obligations pourrait « rapidement atténuer la crise de la dette souveraine actuelle » et « renforcer la résistance » de la zone euro à de futures crises, juge la Commission européenne dans un document qu’elle doit publier mercredi. 

Dans ce « Livre vert » cité samedi par le quotidien italien La Stampa et dont l’AFP a aussi obtenu copie, l’exécutif européen étudie la faisabilité de trois options, dont l’une –la moins ambitieuse des trois– ne nécessiterait pas de changement des traités européens et « pourrait être mise en oeuvre rapidement ». 

Qu’elle soit totale ou partielle selon les options, cette mutualisation de la dette des pays de la zone euro « ne doit pas conduire à une réduction de la discipline budgétaire » afin d’éviter que des « pays-cigale » ne se financent sur le dos des pays plus vertueux adeptes de la rigueur budgétaire, prévient le texte, très attendu depuis des semaines. 

Les deux options les plus ambitieuses nécessiteraient un changement du traité de l’UE. 

La première est la plus radicale, mais aussi « la plus efficace » selon le texte: les euro-obligations se substitueraient aux emprunts obligataires nationaux actuellement émis par les dix-sept différents Etats membres de la zone euro et elles bénéficieraient de garanties communes. 

Une seconde option serait de créer des euro-obligations bénéficiant également de garanties communes mais qui ne couvriraient qu’une partie des besoins de refinancement des Etats, ces derniers continuant à émettre des obligations nationales. 

Moins ambitieuse, elle laisserait « les Etats aujourd’hui lourdement endettés vulnérables » à un éventuel défaut de paiement, relève la Commission.

 Dans ces deux cas, cette mise en commun de la dette nécessiterait un changement du traité de Lisbonne, dont l’article 125 inclut une « clause de non-renflouement » selon laquelle les Etats doivent assumer seuls leurs engagements financiers. 

La troisième option consiste à créer des euro-obligations qui, là aussi, ne se substitueraient que partiellement aux obligations nationales, et pour lesquelles chaque Etat serait cette fois tenu d’apporter des garanties à hauteur de sa part respective d’euro-obligations émises. 

Les Etats sujets à des taux de crédit élevés « bénéficieraient nettement moins », dans ce scénario, des conditions plus favorables des Etats les mieux notés, admet la Commission. 

Toutefois, elle ne nécessiterait pas de changement de traité et sa mise en place potentiellement rapide « pourrait, contrairement aux deux autres approches, peut-être aider à faire face à la crise actuelle », juge le texte. 

Dans tous les cas, des euro-obligations « devraient être accompagnées d’une surveillance budgétaire renforcée et d’une coordination des politiques » économiques, souligne la Commission. 

Le texte évoque également la possibilité de mettre en place des « conditions budgétaires » à remplir afin d’entrer ou de rester dans le système. Des Etats ne les respectant pas pourraient ainsi se voir refuser l’accès au système des euro-obligations. 

Les propositions de la Commission sont appelées à susciter un vif débat car les Européens sont divisés sur la question. 

Bruxelles y est favorable à terme. Mercredi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a jugé que les euro-obligations seront « considérées comme naturelles quand nous parviendrons à notre objectif de gouvernance renforcée, de discipline et de convergence dans la zone euro ». 

Paris ne les exclut pas « à terme ». La chancelière allemande Angela Merkel y est en revanche catégoriquement opposée. En revanche, l’opposition sociale-démocrate et écologiste dans le pays est ouverte. »

TOUT A CEDE DANS LA CRISE, LES PRODUITS, LES BANQUES, LES SOUVERAINS.

LA DESTRUCTION SE RAPPROCHE DU VRAI CENTRE, CLE DU SYSTEME, QUE SONT LES BANQUES CENTRALES. LES POLITIQUES ET LES COUCHES SOCIALES QUI LES DOMINENT VEULENT ALLER JUSQU’AU BOUT DU PROCESSUS ILS REFUSENT L’INELUCTABLE QUI EST LA NORMALE EUTHANASIE DU CAPITAL PONZI, FICTIF,  IMPRODUCTIF PRODUIT PAR LA GRANDE EXPERIENCE MONETAIRE DES ANNEES 80

DERRIERE L’ENJEU DES DETTES, IL Y A L’ENJEU DES MONNAIES ET C’EST POUR CELA QU’IL FAUT REFUSER LA NOUVELLE ETAPE DE DESTRUCTION QUE LA PROPAGANDE ESSAIE DE FAIRE AVALER

 « Pour de nombreux analystes américains, le BCE ne peut plus s’obstiner à suivre la ligne allemande de non-intervention et doit agir énergiquement comme le fait aux Etats-Unis la Réserve fédérale (Fed).

« Il est probable de voir une panne générale du système financier européen qui affecterait durement les économies européenne et mondiale », a averti Frederick Dickson, stratège en chef chez DA Davidson, exhortant les Européens à permettre à la BCE d’acheter massivement de la dette des pays en difficulté.

« Il faut baisser le taux directeur et autoriser la BCE à acheter massivement des obligations », a insisté Hugues Johnson, dénonçant des politiques d’austérités unilatérales. « Le marché ne veut pas voir des mesures d’austérité dans des pays qui ont 15% de chômage et leur message est qu’ils ont besoin avant tout de voir des politique de croissance », a-t-il déclaré, accusant la chancelière allemande Angela Merkel de « ne rien (avoir) compris ». Le risque, estime-t-il, est de voir les dirigeants américains suivre l’exemple européen: « plus d’austérité budgétaire qui sabordera toute reprise de la croissance ».

Il y a urgence, insiste Candi Wolff, analyste chez Citigroup: « Le Congrès a dû remarquer ce qui se passe avec la crise de la dette en Europe, en particulier en Grèce et en Italie. Nous devons agir énergiquement pour éviter une crise similaire ici ».

BRUNO BERTEZ Le 19 Novembre 2011 

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EN BANDE SON :

7 réponses »

  1. Nous sommes tous contre l’hyperinflation à venir et les malheurs qui l’accompagnent.
    Nous voulons que notre épargne ne fonde pas.
    Mais si une vente panique des obligations d’états (provoquée par qui on sait) survient, il faut limiter la casse.Dans ce combat , il faut rendre les coups.Il y a moyen d’empécher la circulation de cette fausse monnaie, (pour un temps ).
    La faillite de nos état risque d’être ruineuse.
    Quel mal est le moindre ?
    A-t-on vraiment le choix ?
    Le $ est la monnaie obligatoire pour acheter son pétrole et toutes sorte de denrées qui nous sont indispensables.L’étape suivante pourrait bien être l’arrêt des swaps €/$.Vu notre crédibilité actuelle, qui voudrait de nos € ?

    Par ailleur,ce désaccord Allemagne /USA peut provoquer un krack massif.On a déjà eu un précédent : 1987 !
    Vu l’état de nos économies, peut-on supporter un nouveau 1987 ?

  2. Bonjour,
    Le FESF a t’il été purement leveragé ou est-ce du à la nouvelle option assurance ? (1 milliard potentiel garanti à 20% ou une hausse de la participation des Etats à 1 milliards + l’option assurance ? ou ni l’un ni l’autre)
    Désolé, il y a tellement tout et n’importe quoi de dit sur cet instrument que je ne suis plus.
    Cordialement

    • L’EFSF est actuellemnt au point mort comme vient de le dire SMAGHI
       » OU EN EST LA MISE EN OEUVRE DE CES LONGUES DISCUSSIONS SUR L’EFSF? »
      au Europeen Banking Congress rapporté par le FT

  3. Lundi 21 novembre 2011 :

    Allemagne : la Bourse de Francfort finit en baisse de 3,35 %.

    L’indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini lundi en baisse de 3,35 %, après des déclarations venues d’Allemagne montrant que Berlin reste sur une ligne dure face à la crise de la dette.

    Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a ainsi balayé lundi les propositions sur un rôle accru de la BCE, ou sur l’émission d’euro-obligations, en estimant qu’il ne s’agissait pas d’un remède miracle.

    France : la Bourse de Paris s’enfonce de 3,41 %.

    La Bourse de Paris a terminé lundi sur un recul de 3,41 %, passant sous la barre des 2.900 points, dans un marché en totale perte de confiance, paniqué par les risques de contagion de la crise de la dette.

    Espagne : la Bourse de Madrid chute de 3,48 % à la clôture.

    La Bourse de Madrid a clôturé lundi en chute de 3,48 % à 8.021 points, au lendemain d’élections législatives qui ont porté la droite au pouvoir, dans un climat général de panique sur les places européennes face à la crise de la dette.

    Les valeurs bancaires ont notamment été pénalisées : Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 3,45 % à 5,38 euros, BBVA a baissé de 3,48 % à 5,716 euros, et CaixaBank a glissé de 4,47 % à 3,63 euros.

    Italie : la Bourse de Milan clôture sur une chute de 4,74 %.

    La Bourse de Milan a clôturé lundi sur une chute de 4,74 % à 14.510 points, paniquée comme les autres places financières par les problèmes de dette publique dans la zone euro.

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