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Olivier Delamarche – 13 Décembre 2011 – BFM Business 13 12 2011

Olivier Delamarche – 13 Décembre 2011 – BFM Business 13 12 2011

6 réponses »

  1. A mon avis, il y a confusion de la part de Delamarche…

    Faire du QE ne rajoute pas de la dette dans le système. C’est neutre. La Banque centrale rajoute à son actif autant de dette que les banques rajoutent en dépôt au passif.

    Et pour l’Etat aussi c’est sans effet, alors que la banque centrale lui reverse les intérêts sur cette dette…

    C’est juste de la monnaie crédit qui est transformée en monnaie banque centrale.

    En revanche, tant que les QE à l’actif des banques centrales sont stérilisés au passif, ça ne rajoute pas un pet de monnaie en circulation…

    Ca n’a d’utilité que dans une balance sheet recession où les banques ne veulent plus prêter leurs dépôts et les posent à la banque centrale. La banque centrale fait office de prêteur en dernier ressort, et prête à l’Etat à la place des banques.

    Pour l’Etat, il ne paye pas d’intérêts, mais en revanche, le principal de la dette est bien là. Et au bout de la chaîne on retrouve les déposants des banques qui ont déposé au passif de la banque centrale. Donc si l’Etat s’endette n’importe comment, en effet, ça fait monter la mauvaise dette dans le système, la fausse épargne des gens étant juste transférée sur la dette de l’Etat.

  2. La BCE comme ses homologues sont en train d’échanger de la money like vendu plein pot contre du cash….bref du subprime européen contre des billets flambant neufs….qui paiera la différence quand les banques centrales devront dégonflés leur bilan en revendant au plus offrant avec une décote de 70 ou 80% les actifs pourris achetés au prix fort …A mon avis la stérilisation aura enfanté de sacrés monstres inflationnistes !!!!
    Aux guichets de la BCE et aux nouveaux tarifs les sommes ont énormes comme on pouvait s’en douter ! Pas étonnant que les taux se détendent et que l’on ait l’apparence d’une amélioration sur les adjudications et les cours du marché secondaire et ce sera encore pire ou mieux selon les points de vue après les liquidités à 3 ans à taux fixe…Cela va permettre quasi sans risque de refinancer les govies…
    A noter tout de même que tout cela ne change rien aux fondamentales de la crise mais cela retire de l’urgence et fait baisser le thermomètre de la fièvre !!!!!

  3. Ouais, certes, même pas peur ? Pourquoi ?
    Parce qu’on à LA LIGNE MAGINOT NOUS ! Ah ? Hein ? Bon ! A.C

  4. oui mais l’histoire de quantitative easing de la banque centrale, c’est bien quand même à l’origine l’histoire suivante pour simplifier à l’extrême :
    Un gars qui dit au tout début à un autre : ‘attend passe moi ton lingot d’or, en échange je te fais un prêt.
    « . L’autre dit « ok ».
    Deuxième étape, celui qui possède désormais le lingot d’or dit à un autre, j’ai deux lingots d’or, je peux te faire un prêt aussi.
    Puis dix autres gars s’amènent en voulant un prêt contre un lingot d’or.
    Enfin, on arrive à 100 000 personnes qui veulent un prêt mais qui n’ont pas de lingot entier. Au final, le possesseur de l’or fait du levier sur son dépôt d’or et prête plus d’argent qu’il n’a en dépôt.
    La subtilité c’est que personne ne le sait sauf le possesseur des lingots d’or.
    Et un jour, les premiers emprunteurs qui ont déposé leurs lingots d’or viennent les réclamer car ils ont perdu confiance.
    Mais il y a quelque lingots d’or et 100 000 emprunteurs.
    C ‘est exactement ce que Madoff à fait. Un plan ponzi.
    Mais là on est au niveau de pays et des Etats. Alors les banques centrales sont intervenues et ont racheté la mauvaise dette via leurs Etats.

    Donc si les réserves obligatoires des banques sont réduites à peau de chagrin et qu’elles mettent un levier de 50 fois sur ces réserves pour prêter (Inside Job), par quel mécanisme peut on s’en sortir si la confiance chute au final ?
    Si on craint aujourd’hui l’effet d’une vélocité accrue de la monnaie et le dégonflement des bilans des banques centrales (de la FED qui a racheté les actifs pourris des banques), ne peut-on pas cependant envisager, à l’inverse, une perte de confiance généralisée et ce dégonflement du bilan Fed par exemple, tout simplement, paralysé et gelé. Et dégonflement de bilan qui n’a alors pas lieu pendant des années.
    Qui payera donc ? Quelle sera la contrepartie, s’il n’y a pas l’inflation attendue prévue pour faire payer le peuple ?
    Ce que Delamarche tente de souligner à mon avis, c’est que l’on fait « de la dette avec de la dette » avec du levier en plus. Et qui va payer ? les contribuables et épargnants par l’inflation ou si ça ne marche pas, qui ? ou quoi ?
    Que va faire la Fed avec ses actifs pourris ? Peter Shiff dit la même chose : Les Etats Unis ne rembourseront jamais leur dette si ce n’est pas l’inflation ; ou par plus de quantitative easing, s’il n’y a pas de confiance.
    http://youtu.be/NkEtArDFNYA
    Et après le QE3, on fera le 4… et Draghi va entrer probablement dans la même spirale même si l’Allemagne ne veut pas.

    Ce système est purement et simplement de l’escroquerie mais cela est bien connu sauf que si les peuples étaient mieux informés et savaient, la perte de confiance aurait pour corolaire que cette escroquerie ne pourrait plus durer.

  5. Dettes : besoins de financement record en 2012.

    Les gouvernements vont encore emprunter des sommes colossales en 2012. L’OCDE estime que les besoins bruts de financement de ses pays membres vont atteindre 10.500 milliards de dollars, le double qu’en 2005.

    L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’a pas de doute : en 2012, on aura « un environnement hautement incertain, marqué par des préoccupations croissantes sur le rythme du redressement économique, des coûts d’emprunts en hausse, la persistance d’un risque souverain et la menace de contagion ».

    Un contexte macroéconomique défavorable qui placera les Etats face « à des défis inédits » quand il s’agira de financer leurs budgets. Les chiffres avancés par l’Organisation sont inquiétants : les besoins bruts de financement des pays membres de l’institution se sont élevés à 10.400 milliards de dollars en 2011, et culmineront à 10.500 milliards de dollars l’an prochain.

    Des montants en hausse de 1.000 milliards de dollars par rapport à 2007 et pratiquement doublés par rapport à 2005.

    Source : lesechos.fr

  6. Mercredi 14 décembre 2011 :

    L’Italie lève 3 milliards d’euros de titres à cinq ans à un taux record.

    Le Trésor italien a levé mercredi 3 milliards d’euros d’obligations à cinq ans, soit le maximum prévu, à des taux d’intérêt qui ont atteint un nouveau record.

    Les taux ont en effet progressé à 6,47 %, contre 6,29 % lors de la dernière opération similaire le 14 novembre, atteignant un nouveau record depuis la création de la zone euro.

    Dépêche AFP.

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